Une libération après une condamnation à perpétuité, c’est possible !
Dans « L’Adversaire », Emmanuel Carrère s’intéresse à Jean-Claude Romand, auteur de différents crimes et qui, après 23 ans passés derrière les barreaux, vient de sortir de prison. Maître Delphine Meillet nous explique les conditions d’une telle libération.
Après 23 ans de réclusion, Jean-Claude Romand, condamné à perpétuité, est sorti de prison le 28 juin dernier et vit désormais en liberté conditionnelle à l’abbaye de Fontgombault, dans l’Indre. Contraint au port d’un bracelet électronique pendant une période probatoire de deux ans, il sera soumis durant dix ans à des mesures d’assistance et de contrôle.
Jean-Claude Romand, au nom prédestiné, avait mystifié tout son entourage pendant près de 20 ans, faisant croire qu’il était chercheur et médecin à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Genève. Il avait, à défaut de travailler, escroqué tout son entourage pour subvenir à ses besoins. Acculé, son épouse étant sur le point de tout découvrir, il avait fini par assassiner tous les siens afin d’éviter d’être confronté à la Vérité.
Si sa libération est l’occasion de revenir sur le livre d’Emmanuel Carrère, L’Adversaire, une question : comment expliquer cette libération au regard d’une condamnation à perpétuité ? Comment ne pas être choqué d’un tel dénouement après des faits aussi horribles ? En réalité, rien d’étonnant dans un État de droit et quelques explications juridiques s’avèrent éclairantes !
Maître Delphine Meillet, Avocate au Barreau de Paris, nous dit tout ici !
« La perpétuité en tant que telle, pure et dure, n’existe pas en France »
À propos de l’auteur
Delphine Meillet débute sa carrière juridique en tant qu’attachée parlementaire à l’Assemblée Nationale et au Sénat, Elle prête serment au Barreau de Paris en 2007 et intègre ensuite le prestigieux cabinet d’avocats Maisonneuve, dans lequel elle reste pendant 5 ans. Elle développe une grande expertise en droit pénal général, et plus particulièrement en droit de la presse, notamment à travers la prise en charge de dossiers hautement médiatisés. Forte de cette expérience, elle décide d’ouvrir son propre cabinet en 2012, où elle défend entreprises comme particuliers. Ses domaines d’intervention : droit pénal, droit de la presse, e-reputation/vie privée, usurpation d’identité, droit à l’image. Delphine Meillet intervient régulièrement sur les chaînes de télévision d’information et est chroniqueuse judiciaire pour Le Parisien depuis 2015.
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