Quelques brèves de Julie
S13 – 25 au 31 mars 2019
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
Ma S13, bien remplie, assez cinéphile avec un gros coup de cœur !
???????? « The Wife » de Björn Runge, avec Glenn Close et Jonathan Pryce ????????????????????????
« Moi sans cette femme, je ne suis personne ». Tels sont les mots de Joe Castelman, célèbre écrivain à l’égard de sa femme Joan, lorsqu’il se voit récompensé par le Nobel de littérature. Ils partent ensemble à Stockholm pour la remise du prix. Et c’est au cours de ce voyage que Joan, après 40 ans de vie commune, prend conscience de l’état de saturation dans lequel elle se trouve, excédée d’être remerciée, passer pour l’épouse résignée, soutenant son mari coûte que coûte, en dépit de ses infidélités. « Je suis faiseuse de roi » dit-elle quand on lui demande ce qu’elle fait…
J’ai beaucoup aimé ce film, basé sur un roman de Meg Wolitzer, « The Wife », d’abord pour la prestation de Glenn Close, absolument excellente. Les années ont passé depuis « Liaisons fatales » où sa folie me hante encore, et Glenn est toujours aussi juste. Ce rôle lui a d’ailleurs valu un Golden Globe pour son interprétation, à l’occasion de la remise duquel elle a tenu un discours très émouvant, encourageant les femmes à s’écouter et s’épanouir. Avec un scénario très proche de celui de « Monsieur et Madame Adelman » dans l’intrigue que j’avais beaucoup apprécié aussi – une femme de l’ombre, un journaliste confesseur – ce film porte aussi des réflexions sur les rapports amoureux, la littérature, la vieillesse et, en particulier, celle d’un couple.
Deux classiques que j’adore et auxquels j’ai initié mon Elisée (10 ans)
???????? « Pour le pire et le meilleur » de James L. Brooks, avec Jack Nicholson et Helen Hunt (1997)????????
La folie de Nicholson me ravit toujours autant dans ce film où il incarne un écrivain à succès de romans à l’eau de rose, pétri de tocs tous plus dingues les uns que les autres, qui ne sait s’exprimer sans insulter et dont la vie bascule le jour où son voisin, artiste gay, se fait sauvagement agressé. Contraint, il prend en charge son chien et va s’humaniser peu à peu, à son contact, et surtout à celui d’une serveuse de restaurant, la seule à savoir lui tenir tête.
Quand une star hollywodienne achète un livre de voyage improbable dans une petite librairie londonienne et fait chavirer le petit coeur sensible d’un libraire divorcé, et angoissé de prendre à nouveau quelques risques en amour ! Hugh Grant quand même ! Le charme continue à opérer chez moi.
Je poursuis et arrive donc à la dernière saison ????Beaucoup aimé la S6, certains des personnages qui apparaissaient insubmersibles jusqu’alors révèlent toutes leurs faiblesses. Impossible d’en dire plus ici ????
Chiara, fille de diplomate, est âgée d’une dizaine d’années lorsqu’elle s’installe avec sa famille dans l’ambassade d’Italie à Téhéran. Elle y trouve un jardin magnifique, fleuri, odorant, théâtre de ses jeux plus imaginatifs les uns que les autres. Dedans. Et au bout de ce jardin, un mur. Derrière, c’est le chaos, la guerre, les cris et les bombes. Dehors. Un beau jour, un petit garçon, Massoud, enjambe le mur et rencontre Chiara. C’est ma fille de 10 ans elle aussi qui m’a fait découvrir ce joli roman graphique. Une manière pertinente de parler de ce contraste entre le monde privilégié dans lequel on vit, et le reste, en guerre ou pas d’ailleurs, et qui n’est pas sans évoquer notre propre vie, au sein de notre bulle suisse si préservée. Un roman qui parle aussi d’amitié, en temps de guerre. Une symbolique, des dessins et une narration tout à fait adaptés aux enfants, qui a aussi su me convaincre.
???????? «Concert de Camille et Julie Berthollet », Théâtre du Léman, 30 mars 2019
C’est la première fois que j’assistais à l’un de leurs concerts après les avoir interviewées et ce ne sera en aucun cas le dernier !!! L’interview de Camille et de Julie, c’est ici !
Magnifique prestation ! Un concert peps alliant titres classiques et plus récents, en passant par des hommages à Aznavour ou encore à Johnny. Deux sœurs extrêmement complices au bénéfice de leur art, délivrant des interprétations joyeuses et de haut vol dans lesquelles le plaisir visiblement pris est totalement communicatif. Deux nymphes aux pieds nus vêtues de robes stylées et sexy, qui dépoussièrent grandement l’idée que l’on peut se faire de la musique classique quand on ne la connaît pas bien. Une approche moderne que j’ai adorée.