Quelques brèves de Julie

 

 

S47 – 23 au 29 novembre 2020

 

 

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

????  « Bodyguard » de Mick Jackson, avec Whitney Houston, Kevin Costner, 1992 ????????

Un classique, revu avec plaisir, pour la BO, pour Kevin et Whitney ❤️ Frank Farmer est garde du corps, mais pas n’importe lequel : il a longtemps travaillé à la protection du président des Etats-Unis. Mais lors d’un jour de congé, le président fut la cible d’un tir, agression dont Franck se sentit coupable bien qu’il ne fût pas en service. Il exerça alors dans le privé. Et c’est à ce titre qu’il est contacté pour assurer la protection d’une chanteuse et comédienne très populaire, Rachel Marron, menacée de mort par un fan. Franck, qui s’est interdit toute forme d’émotions susceptible de nuire à son efficacité, accepte pourtant ce contrat. Une mission difficile car la star a du mal à prendre au sérieux les menaces pourtant bien réelles et ne facilite en rien la tâche de son protecteur, jusqu’au jour où elle comprend ce qu’il peut lui apporter et que les sentiments s’en mêlent…
 
???? « The Good Fight », de Robert et Michelle King, avec Christine Baranski, Rose Leslie Harrington, Sarah Steel, 4 saisons (3 disponibles sur Amazon), 40X43’, 2017, Amazon Prime ????????
Coup de ❤️ pour cette série explosive, à l’image de son excellent générique, qui est à la fois la suite et un spin off de The Good Wife, que j’avais beaucoup aimée aussi. Projecteurs cette fois-ci sur Diane Lockhart qui, à la suite d’une escroquerie financière montée par le père de sa filleule avocate dans le même cabinet qu’elle, se voit contrainte de renoncer à prendre sa retraite et à quitter son cabinet avec elle. Toutes deux vont rejoindre un cabinet de Chicago, afro-américain, réputé pour s’attaquer à des affaires de brutalité policière… Et là n’est pas la seule incursion de la série dans les sujets d’actualité : #MeToo, le harcèlement en ligne et le phénomène des fake news sont les thèmes centraux de cette série. Donald Trump est alors président et Diane, démocrate, le supporte de moins en moins, un sujet délicat entre elle et son mari dont elle est séparée quand la série débute, lui, fervent républicain, expert en armes à feu… Tout est juste dans cette série, l’intrigue, les personnages, la critique acérée de Trump… Je crois que je l’ai même préférée à The Good Wife dont les ressorts se ressemblent
 
???? « Babylon Berlin », de Tom Tykwer, Hendrik Handloegten, Achim von Borries, avec Volker Bruch, Liv Lisa Fries, Leonie Benesch, 2017, 3 saisons, 28 X 45’, Canal+ ????????

Excellente série découverte grâce à Bénédicte Junger et Gaëlle Nohant que je remercie ❤️ Cette série, annoncée comme l’une des plus chères réalisées (40 millions d’euros dépensés, 180 jours de tournage, 300 décors, 5000 figurants…), nous plonge au cœur des années 1920 sous la République de Weimar en Allemagne. Gereon Rath, vétéran de la première guerre mondiale, est commissaire de police à Cologne. La série débute quand il est muté à la brigade des mœurs de Berlin pour y démanteler un réseau de films pornographiques appartenant à la mafia russe. Il va être aidé, dans son enquête, et les suivantes, par une jeune femme maligne et ambitieuse, Charlotte Ritter, qui n’a qu’une idée en tête, rejoindre elle aussi la police. À chaque saison, son intrigue policière, toujours avec Rath et Ritter et dans l’entre-deux guerre allemand, un point de vue que j’ai trouvé très intéressant. La série reflète extrêmement bien cette période troublée et sombre. La reconstitution historique et sociale est impressionnante, la bande originale fabuleuse (je pense notamment à une scène dans une boite de nuit, le Mokta Efti). « Babylon Berlin » est l’adaptation d’une saga de romans historicos-policiers de Volker Kutcher dont le premier livre, « Le poisson mouillé » débute un cycle de huit histoires initié par l’auteur qui y raconte la désagrégation de la République de Weimar et la marche forcée vers le régime nazi. Une saison 4 a été commandée mais son tournage différé en raison de la crise sanitaire…

???? « Grandirs », de Clara Molloy, Cheyne Editeur, 2020 ????????????????

Pour fêter ses 40 ans, la maison d’édition Cheyne a proposé à six de ses auteurs d’écrire sur le thème « Grandir », particulièrement inspirant pour Clara Molloy. Poétesse et parfumeuse genevoise, à la tête des marques Memo Paris, Floraïku et Hermetica, elle évoque dans ce livre émouvant, le premier qu’elle écrit en prose, la relation la liant à son frère Georges, son ainé de 13 ans, souffrant de troubles psychologiques sévères l’empêchant lui-même de grandir.
Un frère adoré qui l’a initiée aux plaisirs littéraires dès son plus jeune âge. L’auteur entremêle habilement ce récit avec d’autres liés aux personnes qui, elles aussi, à leur manière, l’ont aidée à franchir des étapes, des rencontres qui lui ont permis de se révéler. Et au cœur de celles-ci, la littérature. Aux côtés d’un grand-père qui écrivait des romans à l’eau de rose pour arrondir ses fins de mois, de l’émission télévisée Apostrophe, temps de recueillement hebdomadaire pour la famille, la narratrice a grandi auprès d’un frère pour lequel les livres revêtaient un caractère sacré : « Les lettres servent à lire et à écrire des livres. Les livres, c’est ce qu’il y a de plus important » lui enseigne-t-il. Une passion commune partagée avec cet ainé différent dont elle dresse ici un portrait touchant : « Ses cheveux, ses ongles, sa peau, rien n’est conforme. Il n’a pas d’âge, pas de sexe, un bébé de quarante-cinq ans. Avec la faculté de s’en apercevoir. D’en ressentir l’humiliation, la frustration ».
Une esquisse tout en nuances, entrecoupée d’entretiens menés par la narratrice avec sa relectrice qui ne la ménage pas et dont les remarques parfois grinçantes viennent apporter un peu de légèreté aux propos, et d’autres échanges avec une psy. Un roman d’amour court et intense !
Siddharta
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