Quelques brèves de Julie
S37 à 39 – 17 septembre 2020 au 4 octobre 2020
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???? « Enola Holmes » de Harry Bradbeer, avec Millie Bobby Brown, Henri Cavill, Sam Clafin, Helena Bonham Carter, 2020, Netflix
????Plein de rencontres littéraires ces derniers jours
J’ai eu l’occasion d’interviewer deux écrivains pour le ELLE Suisse la semaine passée, tous deux invités par la prestigieuse Société de Lecture de Genève. D’abord Bartabas, venu parler de son premier roman, « D’un cheval l’autre » paru chez Gallimard. Entretien un peu sensible vu mon ignorance abyssale du milieu équestre ! Une chance : j’ai adoré son livre, qui parle donc même à ceux des lecteurs qui ne connaissent rien aux chevaux. Le célèbre écuyer se rappelle, dans cet ouvrage, tous les chevaux ayant croisé sa route. Ils les racontent, avec infiniment de poésie et de sensibilité, se dévoilant au fil des pages. Lui qui confesse ne pas aimer parler aux hommes a su trouver le ton juste pour ses lecteurs. Chronique et interview très bientôt dans le ELLE et sur L’Apostrophée, avec des photos magnifiques signées Karine Bauzin qui m’a fait un cadeau génial en m’accompagnant pour réaliser ces clichés !
J’ai également pu échanger avec Leila Slimani venue présenter son dernier roman, qui comme celui de Bartabas, avait paru juste avant le confinement également dans la collection blanche de Gallimard. Dans « Le pays des autres », elle raconte Mathilde, jeune Alsacienne tombée amoureuse d’un soldat marocain, Amine, qu’elle a épousé et suivi au Maroc pour y fonder leur famille. Une vie rude et difficile, inspirée de la vie de ses grands-parents. Si les thèmes explorés dans ce roman ne surprennent pas dans l’écriture de cet auteur talentueuse, la forme en revanche est nouvelle pour elle puisqu’elle s’est attelée ici à une trilogie. J’ai beaucoup aimé sa manière de conter, la psychologie de ses personnages, et la femme aussi.
???? Last but not least, nous avons reçu dans le cadre de nos cercles de lecture genevois (celui des Cercle de Lecture des Lectrices Bienveillantes et celui de L’Apostrophée), deux auteurs talentueux ! Mes lectures de la rentrée ont été quelque peu orientées par le thème du Prix du Festival du LAC dont nous lançons la 2e édition : la mémoire. Ce prix a été créé parallèlement au Festival qui aurait dû se tenir à Genève en juin dernier et qui a été reporté en mai prochain. L’idée est de proposer à une cinquantaine de lecteurs 10 livres sur le thème de la mémoire. Ils leur attribuent une note sur 20 et l’un d’entre eux est distingué. C’est Gaëlle Nohant qui a emporté la première édition avec « La femme révélée » (Editions Grasset et Fasquelle) et elle sera célébrée cette semaine. Je vous en reparle vite ! Donc, en cette rentrée, j’ai notamment jeté mon dévolu sur « Le Fil rompu » de Céline Spierer (Éditions Héloïse d’Ormesson) dont j’ai déjà parlé ici, et sur le livre d’Oscar Lalo, « La race des orphelins » (Belfond). Quelle claque ! Un livre incroyable qui aborde un pan de l’histoire peu connu, les Lebensborn. Et surprise, ces lieux d’horreur sont eux aussi au cœur du livre de Céline Spierer. Deux auteurs suisses, des romans de la rentrée, l’idée de les réunir s’est imposée et le moment a été formidable !
Bartabas – Genève – 29 septembre 2020
©️Karine Bauzin
Céline Spierer et Oscar Lalo – Collonge-Bellerive
29 septembre 2020