Quelques brèves de Fabienne

 

S7 – 11 au 17 février 2019

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????? « Werk ohne autor » de Florian Henckel von Donnersmarck avec Tom Schilling, Paula Beer, Saskia Rosendhal et Sebastian Koch.????????
Inspiré par la vie du peintre Gerhard Richter, ce film suit le jeune artiste Kurt Barnert, qui grandit sous le régime nazi puis sous le gouvernement communiste en Allemagne de l’Est. Quand il rencontre Ellie, il trouve le grand amour de sa vie. Pour échapper à la société étouffante du communisme et à la tyrannie du père d’Ellie, le professeur Carl Seeband, Kurt et Ellie s’enfuient vers l’Ouest.
Mais Kurt reste hanté par les souvenirs de sa jeunesse. Il commence à créer de l’art sur son propre destin et sur les traumas d’une entière génération. Lorsqu’il découvre l’art comme une vraie force authentique, il apprend également la vérité sur Carl, et le lien pénible entre son beau-père et un événement tragique de son passé…
L’amour, la haine, la famille, le pouvoir, l’art, l’histoire et la politique.
Un coup de cœur ❤️ énorme pour ce drame. On ne voit pas passer les heures, emportés par l’histoire et les comédiens tous plus justes les uns que les autres.

???? « Pose » de Ryan Murphy avec Ryan Jamaal Swain, Dominique Jackson, Charlayne Woodhard, Evan Peter, James Van Der Beek. FX. Netflix ????????
La Pose c’est celles des hommes et femmes au coeur de l’histoire, obligés de prendre des postures à la fois dans le monde « normal« , parmi les gens « normaux« , mais également dans leur univers parallèle, où les paillettes masquent le temps de quelques soirées l’horreur de la réalité des années 80. La série se déroule dans le New York de 1987. Celui où Wall Street rayonne comme un miroir aux alouettes, refaçonne l’Amérique de Ronald Reagan et Donald Trump, tandis que l’épidémie de SIDA enflamme les communautés LGBT. Alors que les traders et business men se saoulent dans l’argent et l’électroménager, les marginaux ont leur propre terrain de liberté et fantasmes. Ce sont des rendez-vous sous forme de shows, où des maisons dirigées par des Mothers s’affrontent lors de défilés thématiques. Où plus rien d’autre n’existe alors que la victoire, la reconnaissance, la beauté et la démesure.
Une réussite. J’ai beaucoup, beaucoup aimé !! ❤️

???? « Firmin, autobiographie d’un grignoteur de livres », de Sam Savage, Actes Sud/Babel, 2009 ????????
Ce roman raconte l’histoire d’un rongeur érudit qui a vu le jour dans les sous-sols d’une librairie de Scollay Square, vieux quartier en péril du Boston des années 1960. Plein d’appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres, Firmin ne peut communiquer tous ses coups de coeur ni exprimer ses détresses, et voit avec révolte se déliter sa race comme son quartier, cernés par l’incompréhension des hommes et par les mécanismes du profit. Mais la rencontre avec un romancier marginal le sauve du pessimisme ambiant. Superbe hommage aux valeurs de l’écrit et aux singularités de toutes espèces, l’aventure de Firmin est aussi un fabuleux trait d’union entre littérature, exclusion et résistance.
Quel roman ! Je me suis régalée ! Coup de ❤️ et merci d’avoir su attiser ma curiosité Sarah Deveaux !

???? « Des cœurs ordinaires », de Catherine Locandro, Gallimard, 2019 ????????
Un jour Gabrielle s’aperçoit qu’une jeune femme vient d’emménager chez Sacha, son voisin du dessus, un garçon discret. Elle s’appelle Anna et Gabrielle commence à l’apprivoiser, non sans difficultés car sa nouvelle voisine est craintive. La curiosité de Gabrielle est attisée par certains détails troublants. Avec une bienveillance intrusive, elle flaire un secret tout proche, et mène son enquête sans voir la tragédie qui se dessine.
Le roman de Catherine Locandro s’impose par sa limpidité, au fil d’un récit subtil et envoûtant.
Ça, c’est Gallimard qui le dit. ❤️ Moi, j’ai adoré et pas parce que c’est elle !

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