Quelques brèves de Fabienne

 

S49 – 2 au 8 décembre 2019

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????? « Proxima » d’Alice Winocour avec Eva Green, Matt Dillon et Lars Eidinger, 2019 ????????
Sarah est une spationaute qui s’entraîne avec acharnement au Centre spatial de Cologne, unique femme au milieu des astronautes européens. Elle vit seule avec sa fille de 7 ans, Stella, qu’elle couve d’un amour inquiet, se sentant coupable de ne pas pouvoir lui consacrer plus de temps. Quand Sarah est choisie pour partir à bord d’une mission spatiale d’un an, baptisée Proxima, sa vie et celle de Stella sont bouleversées.
J’avoue un « crush » pour Eva Green découverte pour ma part dans la phénoménale série Penny Dreadfull et plus jamais lâchée depuis… mais ce serait bien réducteur de ne s’arrêter qu’à cela tant le film est réussi. Ce film est très beau, très tendre. J’ai versé ma petite larme et ai été séduite par le jeu tout en retenue d’Eva Green. La fillette qui joue est parfaite et l’alchimie entière.
Un gros coup de ❤️ !
Et puis les étoiles  et l’espace ???? et tout ce qui s’y approche, disons que cela ne me laisse pas indifférente ! Dire que rien de tout cela n’aurait existé sans l’exploit de Ham, un certain chimpanzé que je compte parmi mes amis très très très proches…

???????? « Love ! Valour ! Compassion ! » de Joe Mantello avec Jason Alexander, John Glover et Justin Kirk, 1998. ????????
Huit amis homosexuels, pour la plupart artistes, viennent passer trois week-ends de détente à la campagne dans une splendide maison victorienne prêtée par un chorégraphe. Ces huit amis vont tomber amoureux et tomber en disgrâce, ils se blesseront les uns les autres et se pardonneront. Des couples se formeront et d’autres se briseront, ils feront preuve parfois de force et céderont d’autres fois aux faiblesses, ils se moqueront les uns des autres et s’épauleront. Ils formeront un mélange drôle et déconcertant, symbole des relations modernes.
D’abord pièce de théâtre jouée à Broadway, j’ai vu ce film à sa sortie en salle. Qu’importe que ce soient des hommes qui aiment les hommes, cela me parlait forcément davantage que n’importe quel film hétéro. Donc, étant donné que pratiquement tous les personnages sont des hommes gais, et que le milieu et l’humour sont spécifiques à notre culture, le film pourrait avoir pour vous un attrait limité. Néanmoins, les acteurs sont exceptionnels et ce film est pour moi dans le classement des films et films gais à voir ou revoir ! ????️‍????????????????????‍♂️????????????????????????‍????

???? « Peaky Blinders » de Steven Knight avec Cillian Murphy, Helen Mc Crory, Paul Anderson, Sophie Rundle. 30 X 55´. S5 (et l’occasion pour vous de rattraper les saisons précédentes). BBC1, BBC2 et Netflix ????????
Basée sur l’histoire du gang des Peaky Blinders, actif à la fin du XIXe siècle, cette série suit un groupe de gangsters de Birmingham à partir de 1919. Cette bande, emmenée par l’ambitieux et dangereux Thomas Shelby et formée de sa fratrie, pratique le racket, la protection, la contrebande d’alcool et de tabac et les paris illégaux. Un vol d’armes automatiques dont ils sont les premiers soupçonnés pousse Winston Churchill à déléguer sur place l’inspecteur en chef Chester Campbell, officier de la police royale irlandaise qui emporte avec lui certaines méthodes expéditives…
Laissez-vous embarquer par les « magouilles mafieuses et familiales » du clan Shelby à la tête des Peaky Blinders, ainsi nommés pour les lames de rasoir qu’ils cachent dans la visière de leur casquette. Coup de ❤️ même si la S1 peut sembler poussive pour celles et ceux qui s’y mettraient maintenant. Accrochez-vous tout comme pour la série qui suit…

Rattrapage pour vous :

???? « Gomorra » de Roberto Saviano avec Fortunato Cervino, Salvatore Esposito, Marco D’Amore. 4 saisons. 48 X 52’. Rai 3 ????????
À Naples, deux clans de la Camorra, dirigés respectivement par Don Pietro Savastano et Don Salvatore Conte, s’opposent pour avoir la mainmise sur les différents trafics de la Ville.
Don Pietro Savastano, vieillissant, va prochainement passer le relais à son fils, Gennaro Savastano, alias Genny. Mais Genny est encore trop immature pour diriger seul. Don Pietro demande alors à son meilleur homme de main, Ciro Di Marzio, qu’il juge fidèle et fiable, d’initier son fils au rôle de mafioso, et d’en « faire un homme ».
Plus vite que prévu, Genny sera à la tête du clan Savastano. S’ensuivra un conflit générationnel opposant les Jeunes, amis de Genny, et les Anciens, restés fidèles à Don Pietro, dont fait partie Ciro, ce qui met en péril la survie du clan.
On ne va pas se mentir, la série peine à démarrer et on est tenté de faire 1000 autres choses en même temps, checker ses messages, aller faire pipi sans mettre sur pause et puis… mais une fois lancée, la série décolle et la Naples corrompue (politiques, flics, mafieux…) prend toute sa place. la femme du parrain est érigée en mi Lionne mi Madone, le fils neuneu prend du grade et les lieutenants se positionnent quand le Parrain est envoyé en prison. Très bonne photo et la BO est, ma foi, de bonne facture. Passez les 5 premiers épisodes de la S1, après vous serez accros.

???? « Gens de Dublin », de James Joyce, 1914 ????????
Les Gens de Dublin ou Dublinois (Dubliners) est un recueil de nouvelles publiées en 1914 qui préfigure l’œuvre monumentale dans laquelle, bientôt exilé volontaire, James Joyce ne cessera jamais d’évoquer sa ville natale de Dublin. Imprégnées tantôt de dérision, tantôt de sadisme latent, de brutalité ou d’humour, leur modernisme tient surtout au regard détaché, ironique, parfois cruel, mais toujours implacablement lucide, que l’écrivain pose sur ses personnages. Car ces derniers ne sont, en définitive, que le produit d’une société dont il évoque les frustrations, issues d’un étroit conformisme social et religieux.
J’ai acheté ce livre à la sortie de l’expo consacrée à Bacon à Beaubourg. Il était dit que l’artiste était un immense lecteur et que Joyce était une de ses sources d’inspiration.
Je ne suis pas une adepte des « nouvelles » un genre que je connais assez peu, Poe mis à part. Mais l’écriture m’a évidemment transportée. À lire.

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