Quelques brèves de Fabienne
S7 – 12 au 18 février 2024
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
« Un silence » de Joachim Lafosse avec Daniel Auteuil, Emmanuelle Devos, Jeanne Cherhal…
Silencieuse depuis 25 ans, Astrid la femme d’un célèbre avocat voit son équilibre familial s’effondrer lorsque ses enfants se mettent en quête de justice.
Quelle déception ! J’attendais beaucoup de ce film et, à part cette première scène d’ouverture, d’une très grande réussite, le reste manque de corps et de consistance. Au-delà du fait que nous passons 1/3 du film en voiture, il manque singulièrement de dialogues. A force de vouloir être trop subtil, on passe à côté des personnages. Certes, le film s’appelle « Un silence » mais on comprend très vite duquel il s’agit… J’aurais aimé des personnages avec plus de corps, comprendre davantage le conflit de la mère… Sinon les comédiens sont très bien dirigés mais cela ne m’a pas suffi.
📺« Interview with the vampire » de Rolin Jones avec Jacob Anderson, Sam Reid, Delainey Hayles… S1 7 X 60’ AMC+ renouvelée
Un jeune journaliste, Malloy, s’entretient dans une chambre avec un homme élégant, à l’allure aristocratique et au visage blafard, Louis, qui lui fait de bien étranges confidences. Malloy, subjugué par la séduction de son interlocuteur lui demande, à l’aube, de le faire pénétrer dans son monde, celui des vampires.
Série plutôt réussie qui nous plonge dans l’univers tellement riche d’Anne Rice. 28 ans après le film de Neil Jordan avec Tom Cruise et Brad Pitt, Lestat et Louis de la Pointe du Lac sont de retour. Cette fois, les relations intimes des deux hommes sont explorées. La série parvient à la fois à être extrêmement charnelle (ce que n’était pas du tout le film) et intellectuelle (c’est très verbeux). On y découvre la frustration des deux vampires, leur amour mais aussi leurs visions radicalement opposées de la « vie de famille ». J’avoue que l’apparition / adoption de Claudia m’a enquiquinée, ralentissant beaucoup le récit. À voir cependant !
📚 « Le réseau pourpre » Carmen Mola
Par une journée d’été caniculaire, l’inspectrice Blanco fait irruption dans la villa d’une famille madrilène de la classe moyenne et se rue dans la chambre d’un adolescent. La scène diffusée en direct sur l’écran de son ordinateur dépasse l’entendement : une jeune fille y subit d’atroces sévices avant d’être méthodiquement assassinée par deux hommes masqués. Si le garçon est arrêté devant des parents consternés d’avoir pu engendrer un tel détraqué, pour la brigade, le cas est loin d’être isolé. Voilà des mois qu’elle piste le sinistre Réseau Pourpre, spécialisé dans les «snuff movies», ces films clandestins diffusés exclusivement sur le «Dark Web», à destination de voyeurs prêts à payer des fortunes leur macabre addiction à la violence. Un business juteux qui se passe aisément de décors, de fondus enchaînés et d’effets spéciaux, puisque les suppliciés ne sont pas des acteurs. Pour la plus célèbre flic d’Espagne, cette enquête revêt en outre une importance toute personnelle : son fils a été séquestré voilà huit ans par ce même réseau, et il se pourrait bien que de victime il soit devenu bourreau. L’enquête explore tant le Madrid des beaux quartiers que celui de ses banlieues oubliées et déterre de bien obscurs secrets de famille remontant à l’ère franquiste. Noyant son désespoir dans la grappa et les nuits blanches des bars à karaoké, ici plus que jamais, Elena Blanco est une femme forte qui veut comprendre. Mais l’amour d’une mère pour son fils obéit-il toujours aux lois de la raison ?
J’avais lu « La fiancée gitane » et je ressens en fermant ce livre (que j’ai lu en diagonale tant il est mauvais) exactement la même chose. Une énorme déception. Certes, le sujet est intéressant et, c’est le seul point positif car on a envie de connaître l’histoire du « garçon devenu grand » mais, l’enquête est mal menée, les dialogues sont d’une nullité affligeante, les situations tellement improbables, le style inexistant, la traduction horrible et la fin déceptive. Faites un immense détour et passez votre chemin.
Re-revoir…
« Butch Cassidy » de George Roy Hill avec Paul Newman, Robert Redford, Katharine Ross… 1970
Au début du XXe siècle, Butch Cassidy et son ami Sundance Kid pillent les trains et les banques. Les deux malfrats élaborent un plan ingénieux qui leur permet de dévaliser deux fois le même convoi, mais les autorités sont sur leur piste. Le Kid retrouve son amie, Etta Place, une jeune institutrice, et Butch Cassidy improvise avec elle un brillant numéro à bicyclette. La seconde attaque de l’Union Pacific oblige les deux complices et Etta à abandonner leurs amis et à fuir en Bolivie. Là, ils poursuivent leurs exploits criminels et ce, malgré la défection de la jeune femme, effrayée par la tournure que prennent les événements.
Et jeter un œil…
« Charlotte Salomon, la jeune fille et la vie » de Delphine et Muriel Coulin
Tout commence en 1943, à Nice. Une artiste juive allemande, réfugiée sur la Riviera française, dépose un beau jour, chez un médecin, un mystérieux carton. À l’intérieur, l’homme découvre un véritable trésor : 1 300 peintures et des centaines de pages de texte et de musique. La somme de deux années de travail acharné. Le grand œuvre d’une courte vie – celle de Charlotte Salomon. Quelques semaines plus tard, la jeune peintre périra à Auschwitz. Elle avait 26 ans et était enceinte de six mois.
Une réussite