Quelques brèves de Fabienne

 

 

S6 – 6 au 12 février 2023

 

 

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????? « Triangle of sadness » de Ruben Östlund avec Harris Dickinson, Charlbi Dean Kriek, Woody Harrelson… ????????

Après la Fashion Week, Carl et Yaya, couple de mannequins et influenceurs, sont invités sur un yacht pour une croisière de luxe. Tandis que l’équipage est aux petits soins avec les vacanciers, le capitaine refuse de sortir de sa cabine alors que le fameux dîner de gala approche. Les événements prennent une tournure inattendue et les rapports de force s’inversent lorsqu’une tempête se lève et met en danger le confort des passagers.
Le titre français est « Sans filtre » et c’est bien ce dont il s’agit ! Prenez un groupe très très riche ou à défaut très influent, placez les sur un yacht où tout « dégueule » à profusion (au sens propre comme au figuré), ajoutez une attaque de pirates, une poignée de survivants, inversez les rapports sociaux et BIM !! J’ai beaucoup aimé la Palme d’Or 2022. Hommage à l’actrice sud africaine, Charlbi Dean Kriek, décédée brutalement le 29/8/22, à NYC. Elle avait 32 ans.

???? « Red Oaks », de David Gordon Geen, Joe Gangemi avec Paul Reiser, Richard Kind, Jennifer Grey, Oliver Cooper, Gina Gherson, Craig Roberts, Alexandra Socha … 3 saisons 30 X 26´ Amazon Prime ????????

David, étudiant à l’université, obtient un emploi d’été au Red Oaks Country Club dans le New Jersey. En tant qu’assistant du professeur de tennis, il se confronte à la clientèle et à ses collègues de travail.
Produite par Soderbergh et Gordon Green, cette série est passée presque inaperçue à sa sortie en 2014. Pendant 3 ans pourtant, les créateurs et les comédiens ont offert aux téléspectateurs un show magnifiquement écrit, joué et interprété. De Paul Reiser à Gina Gherson en passant par Jennifer Grey (dans le rôle des parents) à cette nouvelle génération d’acteurs très séduisante, Red Oaks est une réussite mêlant humour juif, amours naissances, séparations, amitié… beaucoup, beaucoup trop confidentielle à mon sens ! C’est un petit bonbon acidulé et c’est un énorme coup de ♥️ pour moi !

???? « Sorry we missed you » de Ken Loach avec Kris Hitchen, Debbie Honeywood, Rhys Stone… ????????

Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés ; ils réalisent que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison. C’est maintenant ou jamais ! Une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend alors sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur à son compte. Mais les dérives de ce nouveau monde moderne auront des répercussions majeures sur toute la famille…
Qui mieux que Ken Loach (observateur très critique du libéralisme) sait s’emparer de la vie des classes populaires britanniques ? Repiquant dans les thématiques sociétales et familiales qu’il affectionne, le réalisateur nous offre un film touchant, profond et révoltant à la fois. J’ai adoré ! ♥️

???????????? « Stéréo », Compagnie DCA / Philippe Découflé ????????

100 % énergie brute, 100 % rock’n roll ! Une guitare, une basse, la batterie et cinq performeurs prêts à bondir au-delà d’eux-mêmes ! Philippe Decouflé (metteur en scène) a une furieuse envie de brillance, de vitesse et de virtuosité !
Habitué de Bonlieu (scène annécienne) Découflé s’illustre (comme metteur en scène) dans un spectacle à mi-chemin entre concert et danse. Sur scène, cinq danseurs performeurs et trois musiciens dont sa fille Louise, bassiste. Il tourne en ce moment en France et de l’avis général, ça décoiffe. Je confirme !

 « Crépuscule » de Michael Cunningham ????????

Peter et Rebecca Harris ou le couple new-yorkais par excellence : lui est galeriste, elle est éditrice, ils ont la quarantaine fringante, un superbe loft à Soho, une fille en route pour l’université, des amis brillants. En un mot, la quintessence de la réussite et du bonheur. Jusqu’à l’arrivée de Mizzy, le frère de Rebecca, jeune beauté androgyne de vingt-trois ans au charme ambigu. Fasciné, envieux de la liberté de Mizzy, troublé par ce prince gracieux et décadent qui lui rappelle tant son défunt frère, Peter va tout remettre en question, ses artistes, sa carrière, son mariage, le monde qu’il avait mis tant de soin à se construire…
Romancier américain multi récompensé (Prix Pulitzer et le Pen Faulkner), Cunningham écrit bien et il le sait. Cela rend son écriture et son propos souvent prétentieux. Ici, il abuse un peu trop du mélo ce qui m’a tenue très extérieure aux personnages. Dommage. Il a cependant quelques phrases très justes à propos de la « reconnaissance artistique » qui se joue la plupart du temps… à rien. Quel métier !
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