Quelques brèves de Fabienne
S44 – 30 octobre au 5 novembre 2023
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « Débâcle » de Veerle Baetens avec Charlotte De Bruyne, Sebastien Dewaele, Naomi Velissariou…
De nombreuses années après cet été où tout a basculé, Eva retourne pour la première fois dans son village natal avec un énorme bloc de glace dans son coffre, bien déterminée à affronter son passé.
Adaptation très très réussie du roman éponyme de Lize Spit. Cela tient au casting, aux coupes choisies par rapport au livre, à la mise en scène et aux plans trouvés (celui du viol est du très grand art), à la réalisation… autant le livre m’avait plu, mais avec des réserves dues aux longueurs, autant le film emporte mon adhésion totale. Coup de
« Barbie, la femme parfaite ? » de Julia Zinke et Nicola Graef Arte
Nul besoin de la présenter. Adoptée par plusieurs générations d’enfants, Barbie est une véritable icône intergénérationnelle. Imaginée en 1959 par la femme d’affaires américaine Ruth Handler, la célèbre poupée s’est rapidement retrouvée dans tous les foyers américains avant de conquérir le reste du monde. Astronaute, chirurgienne ou encore candidate à la présidentielle, Barbie devait initialement encourager les petites filles à se projeter dans des carrières masculines. Longtemps décriée pour sa silhouette filiforme et ses proportions irréalistes, elle incarne aujourd’hui une forme de diversité : au gré de ses avatars, elle est ainsi représentée dans un fauteuil roulant ou porteuse de trisomie 21. Désormais héroïne d’un film au prestigieux casting, la poupée est aussi devenue une influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux. Modèle de femme stéréotypé pour certains, figure d’inspiration émancipatrice pour d’autres : Barbie laisse rarement indifférent. Ses récents changements d’apparence témoignent-ils d’une véritable volonté d’inclusivité ou simplement d’une vaste opération commerciale ? Pour interroger cette image ambivalente, les réalisatrices allemandes Julia Zinke et Nicola Graef ont rencontré des créatrices de contenus, des féministes, des fans de la première heure et une collectionneuse passionnée. À la lumière des réactions des principaux intéressés, elles interrogent le regard que posent les enfants sur les différents modèles qui leur sont proposés. Retour sur l’histoire d’un jouet mythique qui a traversé les époques.
Encore un doc dans la case « pop culture » d’Arte qui n’apporte rien de neuf ! 9 fois sur 10, cette case est une hagiographie du sujet / de la thématique qu’il propose et je trouve ça d’un ennui profond. Quid du point de vue du réal ? De son travail critique ? Passez votre chemin, sans regret ! Il y avait tellement de choses à dire. Mais bon, tout le monde n’est pas Greta Gerwig !!
???? « Tapie » de Tristan Séguéla, Olivier Demangel avec Laurent Lafitte, Joséphine Japy, Grégoire Oestermann… 7X52’ Netflix
De chanteur à businessman, de ministre à prisonnier, Bernard Tapie a tout connu. À travers ses réussites comme ses échecs, la série retrace le destin romanesque d’une personnalité publique hors du commun.
J’ai beaucoup aimé et pourtant, je le précise ici, je n’ai jamais fait grand cas de Tapie. La série m’a semblé à l’image de l’homme : dynamique, survolté, manipulateur, menteur, attachant… Mention spéciale aux 20 minutes de face à face avec le procureur Montgolfier. Un moment d’anthologie, qui selon le dernier protagoniste en vie, ne s’est pas déroulé ainsi mais c’est ça la magie d’un bon scénario. Enfin, Lafitte s’en sort avec talent !
???? « Il est juste que les forts soient frappés », de Thibault Bérard, Editions de l’Observatoire, 2020
Lorsque Sarah rencontre Théo, c’est un choc amoureux. Elle, l’écorchée vive, la punkette qui ne s’autorisait ni le romantisme ni la légèreté, se plaisant à prédire que la Faucheuse la rappellerait avant ses 40 ans, va se laisser convaincre de son droit au bonheur par ce fou de Capra et de Fellini. Dans le tintamarre joyeux de leur jeunesse, de leurs amis et de leurs passions naît Simon. Puis, Sarah tombe enceinte d’une petite fille. Mais très vite, comme si leur bonheur avait provoqué la colère de l’univers, à l’euphorie de cette grossesse se substituent la peur et l’incertitude tandis que les médecins détectent à Sarah un cancer qui progresse à une vitesse alarmante. Chaque minute compte pour la sauver. Le couple se lance alors à corps perdu dans un long combat, refusant de sombrer dans le désespoir.
Ancien (grand et très bon) éditeur jeunesse, le primo romancier a été soutenu par beaucoup de libraires, porté par une presse dithyrambique et un plan de com incroyable. J’avoue donc que je m’attendais à un roman « exceptionnel ». J’ai lu un bon premier roman mais repéré les erreurs que l’on commet presque tous lors d’une première publication, c’est « chargé ». Comme s’il voulait tout dire de peur de ne pas avoir la possibilité de le faire après… Je ne sais pas si je lirai son 2e mais ce serait mieux pour me faire une vraie idée. En attendant, à vous de juger.