Quelques brèves de Fabienne
S40 – 2 au 8 octobre 2023
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « La ligne » de JUrsula Meier et Stéphanie Blanchoud avec Stéphanie Blanchoud, Valeria Bruni Tedeschi, Elli Spagnolo…
Après avoir agressé violemment sa mère, Margaret, 35 ans, doit se soumettre à une mesure stricte d’éloignement en attendant son jugement : elle n’a plus le droit, pour une durée de trois mois, de rentrer en contact avec sa mère, ni de s’approcher à moins de 100 mètres de la maison familiale. Mais cette distance qui la sépare de son foyer ne fait qu’exacerber son désir de se rapprocher des siens. Chaque jour la voit revenir sur cette frontière aussi invisible qu’infranchissable.
Coup de pour ce drame qui se joue entre une mère et « ses filles » mais plus spécialement sa fille aînée. Coutumières l’une et l’autre et l’une contre l’autre de violences, la fille, campée par une incroyable Stéphanie Blanchoud, franchit la ligne une fois de plus. La mère est hospitalisée et perd l’audition, elle, une ancienne grande pianiste et professeur de musique. Le juge ayant pris, dès avant de le savoir, la décision d’imposer une mesure préventive, interdisant à la fille de s’approcher à moins de 100 mètres, celle-ci ignore le mal infligé et revient invariablement au bord de cette ligne, d’abord imaginaire puis symbolisée par un trait bleu. Le film est envoûtant. On ne saura jamais les raisons de ce déferlement de violences, pourquoi le personnage de Blanchoud est en colère perpétuelle. On comprend cependant que la mère est et demeure une petite fille en quête d’amour absolu qui n’existe pas. On comprend qu’elles souffrent toutes. On comprend que quelque chose est cassé. On comprend que chacune essaye de s’en sortir. On comprend que les filles n’arrivent pas à vivre sans leur mère. On comprend… c’est dur. La mise en scène de ce ballet mortifère est impeccable. Coup de
???????? « La nuée » de Just Philippot avec Suliane Brahim, Sofian Khammes, Marie Narbonne… Arte
Difficile pour Virginie de concilier sa vie d’agricultrice avec celle de mère célibataire. Pour sauver sa ferme de la faillite, elle se lance à corps perdu dans le business des sauterelles comestibles. Mais peu à peu, ses enfants ne la reconnaissent plus : Virginie semble développer un étrange lien obsessionnel avec ses sauterelles…
Un film à la narration rigoureuse tant au début avec sa réalité implacable puis après une heure, lorsqu’on bascule dans l’horreur. Le trio de comédiens est fabuleux. Une réussite. Coup de
???? « 22.11.1963 » de Bridget Carpenter avec ames Franco, Sarah Gadon, Cherry Jone…. 8 X 60’
Professeur, Jake Epping n’a pas une vie palpitante. Les papiers du divorce signés, sa femme passe à autre chose et ses étudiants ne semblent pas passionnés par ses cours. Son univers bascule le jour où son vieil ami Al Templeton lui dévoile l’existence d’un portail temporel qui permet d’être propulsé en 1960. Il lui donne pour mission de remonter le temps afin de trouver un moyen d’empêcher le meurtre de JFK et ainsi transformer le présent en un monde meilleur. Mais changer le passé va se révéler bien plus dangereux qu’il ne le pensait…
Je me souviens avoir moyennement aimé le roman en revanche, la série m’a embarquée. Visuellement c’est très beau (bon, il faut être fans des 60’s et tout du long, on ne peut s’empêcher de se dire qu’en 60 ans tout est parti en cacahuète quand même tant au niveau vestimentaire, que des voitures et du prix des choses). Le scénario reste fidèle au roman mais nous transporte dans une dimension plus profonde. Le dernier épisode (et ses 15 dernières minutes) est bouleversant. Dans mon top 10 2023 normalement. Coup de
« Venus et Serena – ces icônes que l’Amérique ne voulait pas voir » de Sonia Dauger
Les soeurs Venus et Serena Williams, championnes issues du ghetto, ont bouleversé les codes du tennis jusqu’à devenir des icônes. Portrait d’un phénomène à deux têtes, unique en son genre.
De la misère à la richesse ! Elles sont athlétiques, sculpturales et ont maqué à jamais l’histoire de leur discipline. Ce documentaire revient sur la genèse et se termine dans l’arène surchauffée du court central de l’US Open, un soir de septembre 2022. Serena Williams, bouleversée, fait ses adieux au monde du tennis. Depuis les tribunes, Venus, son aînée de quinze mois, la couve du regard. « Je ne serais pas Serena s’il n’y avait pas eu Venus », lui lance sa soeur entre deux sanglots. Coup de
???? « Les fourmis », de Bernard Werber
Lorsqu’il entre dans la cave de la maison léguée par un oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se douter qu’il va à la rencontre des fourmis.
J’ai enfin lu « Les Fourmis ». Pourquoi seulement maintenant me demanderez-vous ? Parce que quand le livre est sorti, j’étais ado et tout le monde le lisait. Ca m’ennuyait profondément. Bref, j’ai aimé ce thriller encyclopédique et philosophique à hauteur de fourmis. Tout m’a plu : les noms, les descriptions, les quêtes… La partie humaine et surtout la fin m’ont en revanche, au mieux laisser indifférente, au pire m’ont ennuyée car j’ai trouvé qu’elles desservaient le propos. Son concept de base était tellement fort, qu’il aurait pu (ah ces éditeurs !) s’en contenter.