Quelques brèves de Fabienne
S33 – 14 au 20 août 2023
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « Sisi und Ich » de Frauke Finsterwalder avec Sandra Hüller, Susanne Wolff, Stefan Kurt…
Quand Irma devient dame de compagnie de Sisi, elle découvre et apprivoise cette souveraine qui a fui la cour. Un récit d’émancipation pour deux femmes écrasées par les conventions, jusqu’à l’issue fatale de l’impératrice.
Un regard beaucoup plus de réel et très contemporain pour ce biopic consacré à Sissi, l’étrange (et sans doute bi-polaire) impératrice d’Autriche, dépeinte comme une privilégiée manipulatrice. Le long métrage s’intéresse à la relation qui l’a unie à la comtesse Irma Sztáray de Sztára et Nagymihály, sa dernière dame de compagnie (merveilleuse Sandra Hüller) et à la vie qu’elle menait à Corfou . Il offre une autre lecture de l’Histoire à la toute fin, lecture non dépourvue de logique selon moi. La réalisatrice a adapté les mémoires d’Irma pour en tirer un film audacieux porté par une BO d’une modernité folle. Coup de et sans doute dans mon TOP 10 (ou plus) 2023.
????????« Georgetown » de David Auburn avec Christoph Waltz, Vanessa Redgrave, Annette Bening… Netflix
Le dandy Ulrich Mott se marie avec une vieille héritière américaine et profite de cette union pour faire son entrée dans le cercle très fermé de la haute société. Un parcours bientôt marqué par la mort violente de son épouse…
Inspiré d’une histoire vraie, l’ « anti-héros » du film n’est pas sans rappeler le personnage principal de « Arrête-moi si tu peux », un homme torturé, manipulateur, menteur et… assassin. Mais attention. Ici, nous ne sommes pas dans la comédie. Le casting est dingue, Vanessa Redgrave à tomber, Annette Beining, dont le style de jeu m’était jusqu’alors assez indifférent, réussit sa prestation, quant à Waltz, à la fois devant et derrière la caméra, couronne son pari. Bref méfions-nous des imposteurs, ils osent tout… Surtout le pire !
????????« City on fire » de Josh Schwartz et Stéphanie Savage avec Jemima Kirke, Wyatt Oleff, Chase Sui Wonders… 8 X 50’ Apple TV+
Samantha, étudiante de la NYU, est tuée à Central Park le 4 juillet 2003. Il n’y a aucun témoin et très peu de preuves matérielles. Assistant au concert de l’un de ses amis dans son club préféré, Samantha s’échappe un instant pour retrouver quelqu’un, mais ne reviendra jamais. Une enquête est ouverte pour résoudre l’énigme du meurtre, qui s’avère le point commun entre une série de mystérieux incendies, la scène musicale new-yorkaise et une riche famille de promoteurs immobilier accablés par leurs nombreux secrets.
Recommandé par une copine romancière qui avait été dithyrambique, j’avais déjà, par le passé, essayé de lire le pavé éponyme de Garth Risk Hallberg. Au bout de 400 pages de douleur, j’avais laissé tomber en cours de lecture. La série, c’est pareil ! Tout est et sonne creux. Il faut attendre l’épisode 5 pour que cela décolle un peu et encore… Pourtant je suis adepte de ce genre de narration : un événement raconté de plusieurs points de vue mais là… Tous les scénaristes ne sont pas de la trempe de ceux de la mini-série anglaise « One Night ». Bref, préférez les britanniques aux américains !
« Casa Susanna » de Sébastien Lifshitz
Dans les années 50 et 60, au fin fond de la campagne américaine, une petite maison en bois avec une grange derrière abritait le premier réseau clandestin de travestis, créé par la célèbre Susanna, qui a eu le courage de créer ce refuge que l’on a appelé Casa Susanna. Diane et Kate ont aujourd’hui 80 ans. À l’époque, elles étaient des hommes et faisaient partie de cette organisation secrète. Aujourd’hui, elles racontent ce chapitre oublié mais essentiel des débuts de la transidentité.
Je suis une grande admiratrice du travail de ce réalisateur à qui nous devons : Les Invisibles (2012), Adolescentes (2019) ou encore Petite Fille (2020). Sa narration dramaturgique, soutenue par de rares images d’archives contextualisées par des interviews bouleversantes, raconte l’histoire d’un groupe d’hommes travestis qui se retrouvent dans ce havre de paix.
Sébastien Lifshitz explique son film ainsi : « C’est une histoire secrète, une histoire qui aurait pu ne jamais être racontée. C’est une histoire qui ne fait pas partie de la grande Histoire. » C’est un coup de
???? « Le bel âge », de Merwan (l’intégral)
Trois jeunes femmes qui ne se connaissent pas et qui se débattent dans les joies et difficultés du Bel Âge… Violette, Lila et Hélène s’installent en colocation. La cohabitation de ces trois tempéraments très différents cristallise les tensions mais aussi les joies. Une amitié forte va naître, de celle qui durera toute une vie.
Je n’ai pas réussi à transcender l’effet « télé-réalité » du roman graphique et suis restée très extérieure aux péripéties / parcours des trois protagonistes. En clair, j’ai du mal avec cette génération « millénials » que je ne comprends pas vraiment. Les dessins (beaucoup parlent d’un filiation avec Vives) ne m’ont pas touchés et je me suis souvent emmêlée avec les personnages. Maintenant ce RG a eu un énorme succès de librairies, donc ne m’écoutez pas !!