Quelques brèves de Fabienne

 

S28 – 10 au 16 juillet 2023

 

 

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????? « Indiana Jones et le cadran de la destinée » de James Mangold avec Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge, Mads Mikkelsen… ????????

1969. Après avoir passé plus de dix ans à enseigner au Hunter College de New York, l’estimé docteur Jones, professeur d’archéologie, est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles.
Tout bascule après la visite surprise de sa filleule Helena Shaw, qui est à la recherche d’un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant : le fameux cadran d’Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. En arnaqueuse accomplie, Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays afin de le vendre au plus offrant. Indy n’a d’autre choix que de se lancer à sa poursuite. Il ressort son fedora et son blouson de cuir pour une dernière virée…
Et de 5 pour la franchise « Indiana Jones ». J’avais adoré le 1, aimé les 2 et 3, trouvé inregardable le 4 (avec Cate Blanchett pourtant)… c’est dire si je n’étais pas ralliée à la cause et pourtant ! Ça fait le job même si je pense que je ne suis plus la cible. Cependant, force est de constater que le spectateur retrouve TOUS les fondamentaux qui ont fait le succès de la franchise (l’objet archéologique « magique », les poursuites, la séquence insectes, l’humour involontaire de Jones, son lasso et son chapeau mou…). C’est du spectacle grand public ! Phoebe assure la relève, Ford est très bien. La technique de rajeunissement est assez bluffante. À voir avec des enfants car c’est un bon divertissement familial.
 
 

????« Rough diamonds » de Yuval Yefet, Rotem Shamir avec Kevin Janssens, Ini Massez, Robby Cleiren … 8 X 50’ Netflix ????????????????

Le combat d’une famille juive ultra-orthodoxe, les Wolfson, bien implantée dans l’industrie diamantaire de renommée mondiale d’Anvers. Lorsque leur plus jeune fils se suicide, son frère Noah revient à Anvers et découvre que l’entreprise familiale est au bord de la faillite et sous la coupe de la mafia locale. Lui qui avait tourné le dos à sa religion et avait démarré une nouvelle vie dans le milieu du crime organisé à Londres, tente désespérément de sauver l’entreprise des Wolfson et de protéger l’héritage et l’honneur de la famille. Mais pour ce faire, il doit d’abord régler ses conflits avec ses frères et soeurs.
J’ai adoré cette série qui se déroule à Anvers une ville que je connais bien et dans le milieu des diamantaires, que je connais un peu. On est à la fois dans le polar flamand et le savoir faire israélien en matière de série. J’aimerais tellement qu’il y ait une S2 !! Coup de ♥️ et potentiellement dans mon top 10 « séries découvertes » !

???? « Façonner les femmes – une histoire du soutien-gorge » de Sandra Rude La Trois RTBF / Auvio ????????

C’est une petite pièce de lingerie qui semble toujours avoir existé dans la garde-robe féminine. Pourtant le soutien-gorge n’est inventé qu’à la fin du XIXème siècle pour libérer les femmes du corset, qui les emprisonne depuis la Renaissance. D’abord décrié, le soutien-gorge s’impose à partir de la première guerre mondiale. Il modèle la silhouette féminine tout au long du XXème siècle et ne cesse de changer d’apparence, au gré des innovations techniques et des modes. D’abord simple corset coupé en deux, il se fait aplatisseur dans les Années folles pour gommer la poitrine, puis prend la forme d’un obus après la seconde Guerre mondiale pour imiter la plastique des pin-up. Il se pare de balconnet pour souligner les rondeurs pigeonnantes d’une Brigitte Bardot ou se rembourre pour devenir push-up et faire saillir les seins d’un vertigineux décolleté. Symbole par excellence de la féminité qu’il exacerbe, il est pris à parti chaque fois que les femmes s’émancipent ou se rebellent. Le soutien-gorge se fait alors discret, voire disparaît comme dans les années 1960-70 où les féministes le jettent à la poubelle, ou plus récemment lors de la crise du Covid quand certaines femmes décident de ne plus en porter. Le soutien-gorge, tantôt élément indispensable de mode, tantôt voué aux gémonies, a traversé le XXème siècle, et franchi les frontières. Invention occidentale, il a conquis tous les continents : exporté par les colonisateurs, puis par les GI’s, il a été adopté par toutes les femmes du monde. Aujourd’hui 1,46 milliards de soutiens-gorge sont fabriqués chaque année. Reflet de la condition féminine, dans son émancipation comme dans la régression, ce petit morceau d’étoffe raconte en creux une histoire du monde et des femmes.
Du premier prototype breveté en 1859 à NY à ceux jetés à la poubelle en 1968, en passant par son entrée dans le dictionnaire en 1904 et les catastrophes véhiculées par les influenceuses made in Kardashian, ce doc, très bien documenté (ITW, images d’archives…) retrace, par le biais de cette étoffe, la longue et lente émancipation des femmes ! Ne rien lâcher ???? et lisez Isabelle Alonso dont je vous ai parlé la semaine dernière.

???? « Leur domaine », de Jo Nesbø ????????

Carl et Roy ont seize et dix-sept ans lorsque la voiture de leurs parents tombe au fond d’un ravin. Roy s’installe comme mécanicien dans une station-service du bourg voisin pour subvenir à leurs besoins. Carl, aussitôt sa scolarité finie, file au Canada poursuivre ses études et tenter sa chance.Des années plus tard, Carl revient au pays avec une trop ravissante épouse, mû par un ambitieux projet pour le modeste domaine familial : construire un hôtel spa de luxe qui fera leur fortune et celle de leur communauté, sur laquelle il compte pour financer les travaux. Mais le retour de l’enfant prodigue réveille de vieilles rancoeurs et les secrets de famille remontent à la surface. Tandis que les murs du palace peinent à s’ériger, les cadavres s’amoncellent.
Même Stephen King a dit ne pas avoir réussi à le lâcher…
Drame. Suspens. Psychologie. 600 pages. Le temps d’installer un décor à la fois idyllique et oppressant, de faire connaissance avec les deux frères, doux et cruels, et de se dire que, quoiqu’il en coûte, il vaut mieux être d’accord avec eux… si on veut rester en vie. Coup de ♥️ comme pour presque tous les Nesbø.
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