Quelques brèves de Fabienne
S42 – 17 au 23 octobre 2022
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « Soleil vert » de Richard Fleischer avec Charlton Heston, Edward G. Robinson, Leigh Taylor-Young…
En 2022, les hommes ont épuisé les ressources naturelles. Seul le soleil vert, sorte de pastille, parvient à nourrir une population miséreuse qui ne sait pas comment créer de tels aliments. Omniprésente et terriblement répressive, la police assure l’ordre.
Harry Max Harrison a écrit son roman d’anticipation éponyme en 1966 et force est de constater que « presque tout y est »… voyons la liste :
-Pénurie et banques alimentaires
-Restriction d’eau et privation de douche (comme les animaux, quand on ne se lave plus, c’est que ça ne va pas super fort !!)
-coupures d’électricité
-Plus d’essence
-Répression par la force (pas des tanks comme ceux que le Prési-roi a commandés… mais les tractopelles)
-Des morts (// quelques éborgnés GJ et des énervés de la pompe)
-catastrophe climatique (dans le film il s’agit de la canicule ; il n’y a plus d’arbres, plus d’animaux…)
-propagande
-conflits d’intérêts et pot de vin
-Les masques
-ceux qui réfléchissent (avec des livres interdits, forcément interdits – les fous !!!) et doivent se cacher (on les appelle des « compl… » auj. moi je dis plutôt des « sentinelles » et on les fait taire quoiqu’il en coûte en crachant sur leur travail, leurs savoirs et leurs compétences)
-plus de papier (si des traces de ces exactions subsistaient ce serait un scandale – quand on sait que l’autre a embauché quelqu’un pour écrire « ce que l’Histoire retiendra de lui » c’est véridique !!!)
-les « gueux » qui vivent entassés et les riches qui vivent dans l’opulence
-plus de propriétaires immobiliers (même les riches, les haut-placés et les corrompus sont locataires)
-la justice pourrie jusqu’à la moelle (pardon, ici il n’y en a pas mais c’est de la fiction – ah ? le garde des sceaux est mis en examen ? Pour conflits d’intérêts ? En France ? Non…)
-évidemment pas d’école et d’ailleurs très peu d’enfants (l’éducation faut pas déconner non plus, on n’apprend rien avec des livres, c’est un mythe… et surtout n’oubliez pas : « soyez fiers d’être des amateurs » (vous êtes plus faciles à manipuler comme ça!!!)
-les exécutions sommaires (non ???! Si !!!!)
-la violence quotidienne (physique et psychologique). Ah la peur ! c’est merveilleux pour les ressorts psychologiques et vous n’avez pas besoin de faire 5 ans d’études pour le comprendre ! Enfin, normalement sauf si vous êtes complètement endormis ou mort
-les petits chefs ou ceux qui rêvent d’être décorés (s’ils font tout bien en premier…) qui adorent dénoncer (on en a eu « quelques » exemples dans l’histoire pas si lointaine)
-l’euthanasie « choisie » et le dernier cadeau offert qui est de partir en regardant des images de ce qu’était « le monde d’avant »
-les couvres feu
-« est interdit tout ce qui n’est pas autorisé » (vous vous souvenez ?) surtout contre certains qu’il convient « d’emmerder mais avec tendresse » bien sûr…
-la peur, j’y reviens parce que c’est le ressort utilisé par les incompétents ! Ça marche super bien la peur, ça empêche les gens de réfléchir. Ils passent en mode animal et survie et là, on en fait ce qu’on veut ! (Regardez des interviews de politiques et pas la peine de remonter à la St Glin-Glin)… quand il y a eu le H1N1 Bachelot a regretté 2 choses : les masques qu’on n’avait pas et que les français n’aient pas eu assez peur. SIC
Vous en voulez encore ?
Ce que le romancier n’avait pas prévu :
-le statut des femmes qui évolue (enfin) et celles qui font / essayent de faire entendre (même si beaucoup restent encore sourds) leurs voix (bon il y a toujours celles, très jolies, très bien habillées, qui s’appellent « mobilier » et sont vendues aux hommes très riches en même temps que la location de leur appartement)… vous en connaissez ?
-que l’argent liquide serait en voie de disparition (l’objectif étant la monnaie virtuelle… (dans le film, les gens payent et se font rembourser avec des biftons… les fous !)
-les téléphones portables et autres écrans qui fonctionnent 100% et abrutissent les cerveaux
-l’apparition d’un virus « extrêmement tueur » (????!!!!) mais Dean Koontz a écrit en 1981 « Dans les yeux des ténèbres » dont la première version (que j’ai lue) part de Wuhan (!!!) avant d’être réédité pour devenir un virus russe. La nostalgie américaine de cet affrontement Ouest / Est.
-les cabinets conseils, c’est si bien les cabinets conseils ! Ils font des copies collés d’analyse qu’ils revendent à tous les pays (parfois en oubliant de changer le nombre d’habitants… dévoilant ainsi les supercheries)
-« Papi Schwab et son grand RESET, la « Reine des neiges » et ses conflits d’intérêts vomitifs qui dirige sans être élue, et après avoir été ex filtrée d’Allemagne (où son modus operandi était déjà bien huilé – je détruis tout et prends la thune) partie du monde (de connivence avec l’oncle Sam), le bon Dr Maboul (ça commence par Del et ça finit par ssy) et le « si génial » Albert B., président de Pfizer société qui a été condamnée de nombreuses fois pour « charlatanisme » à des milliards de dollars, un binoclard « philanthrope et humaniste » qui, dans sa vie d’avant, a passé son temps à fabriquer des virus pour vendre des anti virus et qui dirige l’OMS en le finançant à plus de 80% (toute ressemblance avec une situation récente est purement fortuite -d’ailleurs son investissement sur la variole du singe n’a pas pris… il en parlait pourtant en février dans une ITW sur F2 qui a, peut être, disparu des réseaux… ), il convient de bien balayé pour effacer les traces (ça s’appelle une scène de crime), cela m’amène naturellement au Petit Prince des RS (qu’il faut mieux contrôler parce qu’on en lit des conneries avec ces trolles qui racontent n’importe quoi, qui remettent en cause la doxa et pensent par eux mêmes avec bon sens, pas comme la presse oligarchique qui a des conflits d’intérêts et amicaux avec celui qu’ils ont fait réélire et non je ne vote et n’ai jamais voté les extrêmes si jamais vous en doutiez), le milliardaire refait qui adore sa maman, les voitures électriques (que vous ne pouvez plus utiliser – c’est ballot !) et qui rêve de partir dans l’espace, j’en passe, la liste serait trop longue, au final.
Étonnamment pour un américain, alors que la Guerre Froide battait son plein, ce n’était pas, pour Harrison, la faute de l’URSS !!! Comme quoi, les dirigeants parviennent très bien tout seuls à maltraiter et à « traiter mal » leurs propres populations. C’est le schéma classique en Histoire de fin de civilisation… il faut juste lire et faire fonctionner ses neurones. Maintenant, si vous ne voulez ou ne pouvez pas le voir, personne ne peut plus rien pour vous.
Je n’étais pas née quand le film est sorti en salles en 1973 et je n’avais jamais lu Harrison (j’ai eu pourtant une période SF), c’est un scandale et j’en ai honte ! Il semblerait toutefois que le livre soit plus orienté écologie… vous vous souvenez de ce film sorti en fin d’année dernière sur Netflix où ceux qui ne voulaient pas creuser déclaraient : « c’est un bon film d’anticipation sur l’écologie »… c’est c’la oui !!
J’ai adoré ce long-métrage qui a forcément traumatisé une ou deux générations de spectateurs. Moi j’ai juste « peur » pour la suite et appelle vraiment au réveil des consciences. Regardez « Black MIRROR » si vous voulez voir où on va, celui sur le « crédit social » (pour n’en citer qu’un). Il est encore temps de faire bouger les choses, de revenir à une démocratie non défaillante et pas en portant des cols roulés !!!
Bon visionnage et coup de
Sur Instagram Rosanna Arquette a publié la liste des livres interdits aux USA… c’est terrifiant. C’est pour rebondir sur un de mes nombreux tirets…
???? « Conversations entre amis » d’Alice Birch avec Alison Oliver, Sasha Lane, Joe Alwyn… 12 X 35’ RTE et BBC3
Frances est fine observatrice, cérébrale et perspicace. Bobbi, son ex-petite amie devenue sa meilleure amie, est sûre d’elle, franche et irrésistible. Malgré leur séparation trois ans plus tôt, Frances et Bobbi sont inséparables et font des performances de poésie sur la scène artistique de Dublin. Durant l’une de leurs représentations, elles font la connaissance de Melissa, une romancière plus âgée et fascinée par ce duo. Bobbi et Frances commencent à fréquenter Melissa et son mari, Nick, un bel acteur réservé. Alors que Melissa et Bobbi flirtent ouvertement, Nick et Frances entament une intense liaison secrète à leur plus grande surprise. Cette liaison va mettre à l’épreuve le lien entre Frances et Bobbi, obligeant Frances à reconsidérer sa place et l’amitié à laquelle elle tient tant.
Adaptée du 1er roman de Sally Rooney (que j’ai lu, il y a presque un an et beaucoup aimé en dépit d’un style parfois un peu prétentieux), la série est d’une fidélité absolue mais… ce n’est pas ce que j’attends d’une série surtout quand elle est, comme son nom l’indique, très verbeuse ! Attention, ce n’est en général pas un problème pour moi mais nous avons affaire ici à un « roman filmé » ce qui n’est pas très intéressant ou, pour le formuler autrement, pas très malin pour une adaptation. Bien sûr, si vous n’avez lu le livre, vous serez sans doute séduit par la structure simple, la lenteur du rythme et le fond, plutôt profond, des réflexions des quatre protagonistes. Les relations humaines sont au cœur du propos avec son lot de trahisons, déceptions et de fulgurances… Le casting est assez déceptif pour moi… Bref, je vous laisse vous faire votre propre opinion.
???? « Surface » de Veronica West avec Gugu Mbatha-Raw, Oliver Jackson-Cohen, Ari Graynor… 8 X 52’ Apple TV +
Sophie souffre d’un traumatisme crânien qui lui fait perdre la mémoire. Alors qu’elle se lance dans une quête pour recoller les morceaux de sa vie, elle commence à se demander si la vérité qu’on lui a racontée est en fait celle qu’elle a vécue.
Cette série est… étrange. Presque tout est improbable et raté sauf les dernières minutes de chaque épisode qui fait qu’il est impossible de ne pas appuyer sur la suite. L’autre chose bien c’est d’avoir filmé San Francisco qu’on voit en général assez peu dans la série à cause du brouillard quasi permanent sur la ville. La série se termine sur un climax. J’espère que nous aurons une S2 pour avoir le mot de la fin. Sinon, c’est assez vain.
« Il était une fois… La Reine Margot » de Guillaume Moscovite Histoire TV
En quoi le film La Reine Margot, qui se situe dans une époque déchirée par les extrémismes religieux, a-t-il des résonances dans le monde actuel ? Le réalisateur Patrice Chéreau, sa scénariste Danièle Thompson, les acteurs, des historiens et des critiques de cinéma racontent ce film, de sa genèse à son tournage et ce qu’il révèle de notre société.
Il était une fois une reine nommée Marguerite de Valois et qu’Alexandre Dumas surnomma la reine Margot parce qu’elle était reine et que ses frères l’appelaient Margot parce que c’est plus affectueux.
En 1989, Patrice Chéreau (1944-2013) entame l’adaptation du roman d’Alexandre Dumas, année où l’ayatollah Khomeini meurt en Iran. En avril 1992, commence à Sarajevo un siège de quatre ans qui causera près de 10 000 victimes. Pendant la préparation du tournage, des islamistes tuent en Algérie au nom de Dieu. Les interviews du réalisateur et de ses nombreux collaborateurs racontent « La Reine Margot » (1994), film sanglant à l’image de son temps.
Patrice Chéreau voulait réaliser un film « athée, sur l’horreur qu’on puisse tuer au nom de Dieu« . S’il avait déjà mis en scène le massacre de la Saint-Barthélemy au théâtre, dans « Le Massacre à Paris » de Marlowe en 1982, et que la lumière du film se nourrit de tableaux – notamment « Le Radeau de la Méduse » de Géricault – ce sont surtout des images d’actualités, en particulier de la guerre en Yougoslavie, que révèlent ici ses archives. Au coeur de son esthétique, analyse le critique Antoine de Baecque, l’érotisme ne fait qu’un avec la violence. Son regard sur les corps trouve un point d’orgue dans les gros plans et dans le travail avec les acteurs, à qui il demande toujours de « dépasser ses attentes » (Isabelle Adjani) et de jouer « sur le fil » (Dominique Blanc). Le 6 avril 1994, un mois avant la sortie du film, l’assassinat du président rwandais Habyarimana sonne le début du génocide des Tutsis, donnant au massacre de « La Reine Margot » une nouvelle actualité tragique.
Cette collection est, pour celles et ceux qui aiment le cinéma, une pure merveille ! Coup de
???? « La griffe », de Verena Hanf Opuscule #169
Je marche sans faire de bruit, me faufile habilement entre les jardins et les champs, et grâce à cet épais nuage qui couvre tout le village, on ne me voit pas. Emma m’appelait « mon chat », ça me plaisait bien. « Tu as des beaux yeux verts, disait-elle, verts et irisés, un peu bridés, les yeux d’un félin. »
Alma, une jeune femme en deuil, vit à la marge d’un village. Elle a du mal à parler et, sans se l’avouer, elle souffre de solitude. Nouera-t-elle une amitié avec sa nouvelle voisine ?
Ce petit recueil est le format idéal pour ce conte des temps « modernes », cruel, tendre, fantasmagorique. Verena Hanf réussit un tour de passe-passe, à l’image du chat !
*La fragilité des funambules de Verena Hanf
Adriana, une jeune femme roumaine, vit depuis quelques années à Bruxelles après avoir échappé à un viol collectif et à la prostitution forcée. Malgré son désir de vengeance, elle a trouvé un équilibre entre son travail de nounou dans une famille discordante d’expatriés allemands et son petit ami Gaston, un homme stable et aimant. Cette stabilité vacille quand elle doit prendre en charge son fils Cosmin. Le garçon de 11 ans, qui a grandi chez ses grands-parents en Roumanie, se réjouit du voyage, mais son séjour ne se déroulera pas comme il l’avait espéré.
Coup de pour ce roman choral de Verena Hanf dont je suis les sorties littéraires depuis quelques années. La plume est ciselée, le style direct et sans esbroufe, son sujet maîtrisé. Je me suis laissée happer par l’histoire d’Adriana et des gens qui gravitent autour d’elle. Foncez !