Quelques brèves de Fabienne

 

 

S41 – 10 au 16 octobre 2022

 

 

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????? « Top Gun : Maverick » de Joseph Kosinski avec Tom Cruise, Miles Teller, Jennifer Connelly… ????????

Après avoir été l’un des meilleurs pilotes de chasse de la Marine américaine pendant plus de trente ans, Pete “Maverick » Mitchell continue à repousser ses limites en tant que pilote d’essai. Il refuse de monter en grade, car cela l’obligerait à renoncer à voler. Il est chargé de former un détachement de jeunes diplômés de l’école Top Gun pour une mission spéciale qu’aucun pilote n’aurait jamais imaginée. Lors de cette mission, Maverick rencontre le lieutenant Bradley “Rooster” Bradshaw, le fils de son défunt ami, le navigateur Nick “Goose” Bradshaw. Face à un avenir incertain, hanté par ses fantômes, Maverick va devoir affronter ses pires cauchemars au cours d’une mission qui exigera les plus grands des sacrifices.
Si seulement…
J’aurais adoré aimer ce reboot mais non ! Et les éloges me semblent tellement démesurées. Bien sûr, il n’y a aucune fausse note, d’ailleurs beaucoup de plans et la BO sont des copiés-collés du 1er TOP GUN d’il y a 36 ans… Et je l’ai écouté cette cassette, vous pouvez me croire ! Oui, je parle comme une vielle « so 80’s ».
Quand je relis la date du 1er film (1986), je me dis que finalement, tant mieux que ce film ne m’ait pas touchée autant que quand j’avais 12 ans, ça prouve que j’ai (un peu) évolué contrairement à Maverick.
Sans rire, que raconte le film ?
L’histoire d’un type qui ne veut pas lâcher l’affaire et laisser la place à la nouvelle génération. On a tous vieilli, sauf Tom. Toujours avec son T-shirt blanc maculé, son jean serré, son blouson en cuir et sa grosse cylindrée, roulant sans casque, faisant la course avec un avion de chasse, jouant torse nu au volley… On va lui coller une petite romance dans les pattes quand même, histoire de faire vibrer le public féminin. Mais Jennifer n’est pas Kelly (même si on sait qu’ils n’ont pas dû se faire « grand mal » à l’époque) et franchement, si Cruise reste au TOP (Gun, facile) dans les scènes d’action, au lit, c’est BORRRRING ! Après visuellement, toute l’action filmée dans les airs est époustouflante et, petite précision, réalisée sans effets numériques. Mais au final, ça dégouline un peu trop de pathos pour moi ! Ce type qui a tout réussi professionnellement mais qui reste bloqué dans le passé, se fustigeant toujours au sujet de la mort de son meilleur ami mais qui n’a rien fait pour aller mieux, comment dire ? Et voilà, le tour de magie ! La rédemption du héros viendra de la descendance de Goose. Le cinéma est bien fait quand même : le fils ressemble, en plus, comme deux gouttes d’eau au père ! L’œdipe, l’homosexualité (jamais avouée), le machisme… en 86, OK, mais en 2022, les gars, sérieux ? Maintenant et pour conclure, les américains sont en guerre (enfin pas vraiment mais quand même mais pas vraiment mais quand même) alors une petite propagande pour la défense de leurs (nos) « valeurs », ah oui, nous on a des valeurs et tous les autres des « intérêts » ben, ça ne fait pas de mal, hein Joe, quand ta 1/2 de gouvernance n’est pas au TOP (Gun) ?

???? « Irma Vep », d’Olivier Assayas avec Alicia Vikander, Vincent Macaigne, Adria Arjona, Jeanne Balibar… 8 X 52’ ????????

Mira est une star de cinéma désabusée à la fois par sa carrière et sa rupture récente. Elle arrive en France pour incarner Irma Vep dans un remake du classique français du film muet, « Les Vampires ». Au fur et à mesure du tournage, Mira réalise que les frontières entre elle-même et le personnage qu’elle joue commencent à s’estomper et à fusionner.
Olivier Assayas aime Les Vampires.
Olivier Assayas a une passion pour Irma Vep, le personnage féminin central de la série, première surperhéroïne sexy et trouble.
Olivier Assayas adore plus encore Musidora, cette femme libre très en avance sur son temps.
Cette série est une mise en abyme de l’abyme servie par des comédiens exceptionnels !
Le réalisateur reprend son film « Irma Vep » tourné en 1996 et montre le tournage du tournage, se « libérant » de son histoire d’amour avec sa muse de l’époque, la sublime Maggie Cheung, qu’il faisait courir la nuit sur les toits de Paris…
Que j’aime les projets et les réalisations d’Olivier Assayas !
Coup de ♥️ sauf pour le générique et l’épisode 7, un peu en deçà pour moi. Enfin, mention spéciale à la magnifique Alicia Vikander (????????) et le génial Vincent Macaigne !!!

???? « Penissimo » de Gabriele Schweiger Arte ????????

De Priape, dieu au pénis démesuré, aux étuis péniens, en passant par les origines de la circoncision, la réalisatrice nous convie à un voyage étonnant à travers quatre mille ans d’histoire culturelle et artistique autour du sexe dit « fort ». Vénéré par de nombreuses civilisations qui lui consacrent sculptures, célébrations ou mythes, le pénis, synonyme de pouvoir lorsqu’il est représenté sous sa forme phallique, génère aussi des angoisses chez les hommes, notamment concernant sa taille ou sa vigueur. « 25 cm, 30 cm ce n’est pas normal ! En Europe la taille tourne autour de 14 cm » explique Romeo Bisutti psychologue, qui déconstruit les idées reçues, liées à une confusion entre virilité et masculinité… Le documentaire évoque également le thème de l’extrême virilité incarnée, dans les années 1980, par des acteurs comme Arnold Schwarzenegger dans Conan le Barbare ou Sylvester Stallone en Rambo. Des clichés qui ont contribué à véhiculer une vision faussée de masculinité exacerbée, comme l’explique l’un des témoins du documentaire : « Ce sont des surhommes complètement inhumains, hyper-musclés, ils ont des armes incroyables… On est bien loin de la réalité d’un corps masculin ». Alors disons que j’ai vu des penis pour les 20 prochaines années, merci ! Au-delà de cette petite remarque, ce docu répond au premier de la réalisatrice « Viva la Vulva ».
Au cœur de l’intimité donc… à voir !

???? « Au cœur des volcans » de Werner Herzog ????????Arte

Hommage à Katia et Maurice Krafft, deux volcanologues français qui chassaient les éruptions comme d’autres traquent les tornades. Leur passion leur a coûté la vie.
Ode à la désolation…
Documentaire en forme de requiem pour un couple qui n’a cessé de danser au bord des volcans ???? jusqu’à trouver la mort. C’est saisissant, terrible et magnifique à la fois. Des images arrachées aux griffes même du Diable. Mention spéciale à la BO. Coup de ♥️

???? « Nous étions nés pour être heureux », de Lionel Duroy ????????

Depuis trente ans, Paul a fait de son histoire familiale, et du désastre que fut son enfance, la matière même de ses romans. Une démarche que ses frères et soeurs n’ont pas comprise, au point de ne plus lui adresser la parole pendant de longues années. Et puis arrive le temps de la réconciliation. Paul décide de réunir à déjeuner, dans la maison qui est devenue son refuge, tous les protagonistes de sa tumultueuse existence : ses neuf frères et soeurs, leurs enfants et les siens, et même ses deux ex-femmes.�Viendra qui voudra. Et advienne que pourra.�Le temps d’un singulier repas de famille, Lionel Duroy parvient à reconstituer tous les chapitres essentiels de la vie d’un homme. Avec sa profondeur psychologique habituelle et l’élégance de son style, il livre ici un récit vibrant de vérité sur les liens indestructibles de l’enfance, la résilience et la paix enfin retrouvée.
Toutes les familles sont dysfonctionnelles et ce romancier de l’intime n’a de cesse d’explorer la sienne. Duroy est depuis de longues années dans mon TOP 10 des romanciers français (oui, j’adore les TOP 3, 5 ou 10 et les listes aussi).
Comme à son habitude, Duroy m’a cueillie.
Coup de ♥️
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