Quelques brèves de Fabienne

 

 

S29 – 18 au 24 juillet 2022

 

 

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????? « Lion » de Garth Davis avec Dev Patel, Rooney Mara, Nicole Kidman, David Weeham… ????????????????????????

Une incroyable histoire vraie : à 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l’Inde qui l’emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l’immense ville de Calcutta. Après des mois d’errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d’Australiens. 25 ans plus tard, Saroo est devenu un véritable Australien, mais il pense toujours à sa famille en Inde. Armé de quelques rares souvenirs et d’une inébranlable détermination, il commence à parcourir des photos satellites sur Google Earth, dans l’espoir de reconnaître son village. Mais peut-on imaginer retrouver une simple famille dans un pays d’un milliard d’habitants ?
J’étais passée à côté de ce film à sa sortie en salles mais, à la faveur d’une diffusion sur Arte, j’ai pu rattraper cette erreur. Il s’agit d’une épopée poignante qu’on pourrait croire écrite juste pour faire pleurer sauf que… tout est vrai !! Dans son village, Saroo vit dans un taudis, mais heureux entre sa mère, sa petite sœur et son grand frère Gudu. Les deux enfants ont l’habitude d’être livrés à eux-mêmes. Un soir, dans une gare, fatigué d’attendre son frère qui ne revient pas, Saroo décide de se coucher dans un wagon. Il n’imagine pas que, durant la nuit, le train l’emmènera à plus de 1600 kilomètres de chez lui, dans la grande ville de Calcutta, là où il n’a aucun repère et où les habitants ne parlent pas le même dialecte que lui. Devenue la proie de trafics en tous genres, il devra apprendre à déjouer tous les dangers pour finalement atterrir dans un orphelinat. La 2e partie ouvre de nouvelles perspectives de vie à Saroo puisqu’il est adopté par un couple d’australiens qui lui permettent de s’épanouir. Devenu étudiant, Saroo rencontre l’amour mais aussi des jeunes gens de la même origine que lui. Les souvenirs remontent à la surface. Retrouver sa famille biologique devient une quête, une odyssée qui va durer 6 ans… Coup de ♥️et larmichettes ????(mais des grosses hein) !
Le film se termine sur les images du vrai Saroo qui réunit ses deux mamans…
Mention spéciale à Nicole Kidman…

???? « Shining girls », de Silka Luisa avec Elisabeth Moss, Phillipa Soo, Amy Brenneman, Jamie Bell… 8 X 50’ Apple TV+ ????????

Une journaliste de Chicago survit à une agression brutale, mais sa vie ne sera plus jamais la même après cet événement. Elle se lance alors dans la traque de son agresseur…
Difficile de ne pas se laisser tenter par les projets où apparaissent Elisabeth Moss. Il s’agit ici de l’adaptation du best-seller « Les Lumineuses » de Lauren Beukes.
Une série addictive mais exigeante qui joue et se joue sur plusieurs temporalités (toujours un peu casse-gueule) avec des comédiens au mieux de leurs talents. Il est difficile de mesurer toute la profondeur des 8 épisodes au premier visionnage car le récit est ambitieux. Il faut être attentif aux moindres détails distillés dans chaque plan, aimer les jeux de miroirs, les courses contre la montre et accepter la part qui se dérobe.
Pour moi c’est un coup de ♥️

???? « Abercrombie & Fitch – une marque sur le fil » de Alison Klayman 98’ Netflix ????????

Abercrombie and Fitch nous a conquis dans les années 1990 avec des mannequins, de la danse et un parfum attirant. Cependant, leur image « purement américaine » s’est effondrée lorsque des pratiques de marketing excluantes ont été mises en lumière.
Comme à son habitude, Netflix produit un docu sur le même format : une société, un scandale, des témoignages à charge de préférence puisque vu le montage, rien n’est défendable même si par petites touches, la réalisatrice a essayé de resituer le contexte d’alors (90’s). Apogée et décadence de la marque qui s’est fondée sur la « coolitude WASP » et l’exclusion assumée.
Et comme par hasard, on apprendra vers la fin du doc qu’un des grands manitous, Bruce Weber (un génie des marques) était un proche de Jeffrey Epstein (mort ou plutôt « suicidé par intervention extérieure alors qu’il devait témoigner)… Oui, oui, je parle bien du milliardaire violeur, aimant les très très très jeunes modèles et ami intime du Prince Andrew qui s’en sort encore… ah, selon que vous serez puissants ou misérables, etc, etc.
Quant à Michael Jeffries aucun mannequin n’a porté plainte pour abus sexuels et aucune charge n’a été retenue (cela sent naturellement, les gros chèques pour acheter les silences). Bref, il a quitté la société en 2014 après avoir engrangé des millions de dollars évidemment. Aujourd’hui la société remaniée prône les valeurs d’inclusion et a mis à sa tête une femme…
Comment peut on encore accepter ce genre de mascarades (on est servi depuis 3 ans sans réfléchir au-delà du discours tel qu’on veut nous le faire gober ????), c’est très interpellant pour moi. À voir !

???? « J’enquête », de Joël Egloff , Buchet Chastel/Folio, 2016 ????????

Une nuit d’hiver, enneigée et glaciale. Un village endormi. Un détective privé – le narrateur – arrive sur les lieux pour mener une bien étrange enquête. Ce détective est un timide qui n’aime pas déranger son prochain. Il n’a plus d’argent et n’a pas vraiment l’habitude de ce métier. Il ressemble plutôt à un homme qui serait aux abois…
La grande force d’Egloff, c’est qu’il arrive à nous embarquer dès les premières phrases par son univers, sa musique, sa poésie, bien sûr, et ses personnages toujours décalés, un peu bancals mais tellement attachants ! Tout est absurde sauf le talent d’Egloff ! Coup de ♥️ absolu.
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