Quelques brèves de Fabienne

 

 

S12 – 21 au 27 mars 2022

 

 

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????? « MacBeth » de Joël Cohen (premier film réalisé sans son frère Ethan) avec Denzel Washington, Frances McDormand, Kathryn Hunter, Harry Melling, Axel Hassell… Apple TV+ ????????

La guerre déferle sur l’Écosse. À la suite de combats sanglants, le général Macbeth fait la rencontre de trois sorcières qui lui révèlent que la couronne sera bientôt à lui. Informée de cette nouvelle, son épouse ambitieuse le presse d’assassiner le roi Duncan qui doit justement passer la nuit dans son domaine.
L’adaptation du drame de Shakespeare par Cohen est fabuleuse car tout est absolument léché.
L’utilisation du noir et blanc,
Le format 4/3,
Les acteurs incroyables,
Les décors totalement épurés et tellement présents,
Le choix des cadres,
La photo,
Le travail du son…
Une version expressionniste et glaçante de toute beauté et un énorme coup de ♥️ pour moi !
Le texte, les motivations du héros et l’implication de sa femme dans la folie qui va l’habiter et ne plus le quitter résonne de façon très moderne (suivez mon regard ???? et la politique française).
Mention spéciale à la triple sorcière !

???? « AHS 1984 » de Ryan Murphy avec Emma Roberts, Billie Lourd, Cody Fern, Matthew Morrisson… 9 X 52’ ????????

Cinq amis se font engager le temps de l’été comme moniteurs au Camp Redwood. Très vite, ils découvrent qu’il y a quelque chose d’encore plus terrifiant que les effrayantes histoires de feu de camp…
L’opus le moins réussi de l’anthologie, selon moi, mais je ne suis pas fan des séries B, des « slashers » (sous-genre cinématographique qui met systématiquement en scène les meurtres d’un tueur psychopathe, parfois défiguré ou masqué éliminant méthodiquement les membres d’un groupe de jeunes ou d’autres personnes, souvent à l’arme blanche) – un sous Scream… et des films d’horreur des années 70-80 auxquels la série rend malgré tout clairement hommage. Petite déception pour moi.

???? « Jim & Andy » de Chris Smith avec Jim Carrey, Danny DeVito, Milos Forman… Netflix ????????

À travers le prisme de son inoubliable performance dans le rôle d’Andy Kaufman, Jim Carrey s’interroge sur le sens de la vie, la réalité, son identité et sa carrière.
Depuis 1999, « Man of the Moon » s’est hissé au rang de petit film culte, vénéré par les amateurs de comédie mélancolique, ou tout simplement admirateurs du génie de Jim Carrey. S’investissant totalement dans le rôle de l’humoriste Andy Kaufman, sa performance est devenue légendaire, le studio s’opposant à la publication des bobines censées devenir le making-of du film, jugées trop bizarroïdes. C’est ce trésor pour cinéphiles que Netflix vient d’exhumer explique Écran Large.
J’ai souvent été mise mal à l’aise par les images où selon moi Carrey frise la schizophrénie. Je reconnais son immense talent, sa fragilité m’a touchée mais je suis restée trop extérieure je crois pour apprécier pleinement le projet d’autant que j’ignorais qui était Andy Kaufman, ceci expliquant peut être cela.

???? « La peau de l’ours » de Joy Sorman, Gallimard, 2014 ????????

Le narrateur, hybride monstrueux né de l’accouplement d’une femme avec un ours, raconte sa vie malheureuse. Ayant progressivement abandonné tout trait humain pour prendre l’apparence d’une bête, il est vendu à un montreur d’ours puis à un organisateur de combats d’animaux, traverse l’océan pour intégrer la ménagerie d’un cirque où il se lie avec d’autres créatures extraordinaires, avant de faire une rencontre décisive dans la fosse d’un zoo. Ce roman en forme de conte, qui explore l’inquiétante frontière entre humanité et bestialité, nous convie à un singulier voyage dans la peau d’un ours. Une manière de dérégler nos sens et de porter un regard neuf et troublant sur le monde des hommes.
Depuis des années, ce roman est dans la bibliothèque. Pourquoi le lire maintenant? Je l’ignore mais cette petite plongée dans la tête d’un « ours » était pour le moins… passionnante. J’ai aimé l’écriture, le sujet, les réflexions. J’ai été embarquée par cette histoire de renoncement, de « résignation » même et la beauté du personnage principal. Coup de ♥️ !
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