En France, Candy Candy est surtout connu grâce à la série d’animation, diffusée sous le titre Candy à la télévision à partir du 18 septembre 1978 sur Antenne 2 dans l’émission Récré A2. Depuis, la série a été rediffusée sur de nombreuses chaînes. Sous une forme papier, l’histoire a été partiellement déclinée par le magazine Télé Guide dès 1977 en bande dessinée avant que le manga original ne soit finalement publié en mars 1993 par les Presses de la Cité. Au Québec, elle a été diffusée à partir du 23 septembre 1978 à la Télévision de Radio-Canada. Le manga a remporté le Prix du manga Kōdansha en 1977 dans la catégorie « Shōjo », à égalité avec Marc et Marie (はいからさんが通る, Haikara-san ga tōru?) de Waki Yamato.
La diffusion ainsi que le développement du manga et de l’animé sont bloqués depuis de nombreuses années par les conflits sur les droits d’auteur générés par Yumiko Igarashi qui refuse de reconnaître les droits de ses scénaristes sur les œuvres qu’elle a dessinées.
L’histoire commence tout à la fin du xixe siècle, à La Porte, dans l’Indiana, dans un orphelinat situé non loin du lac Michigan. L’établissement est tenu par une vieille demoiselle, Mademoiselle Pony (Miss Pony), et une jeune religieuse, Sœur Maria (Sister Lane dans la version originale). Deux toutes petites filles abandonnées sont découvertes à la porte de l’orphelinat, dans un panier, un jour de neige (au printemps dans le manga) ; d’où le nom qui est donné à l’une d’entre elles : Candy Neige version française (Candy White en anglais version originale Japonaise par l’auteur de l’histoire Keiko Nagita). Candy est blonde, Annie a les cheveux foncés (elle est blonde dans le manga). Les deux enfants grandissent ensemble et deviennent inséparables. Les années passent et Annie, une fille timide et réservée tout autant que Candy est espiègle et exubérante, est adoptée par la famille Brighton. Mais ses parents adoptifs ne voulant pas qu’on sache que leur fille vient d’un orphelinat, Annie envoie donc une lettre d’adieu à Candy (version animée). Cette dernière, qui n’a toujours pas été adoptée, se retrouve à pleurer sous l’arbre d’une colline surplombant la Maison de Pony. C’est là que, jouant de la cornemuse et arborant un costume écossais, lui apparaît celui qu’elle surnommera « le prince de la colline ». Il disparait aussi vite qu’il est apparu, laissant tomber dans sa fuite un médaillon gravé du blason d’une riche famille, les André, et que Candy conservera précieusement. Elle a six ans (dans le manga, et douze dans l’animé). Peu de temps après, Candy est engagée comme jeune fille de compagnie chez les Legrands, une riche famille de la région. Mais Candy devient rapidement le souffre douleur des enfants Elisa et Daniel. C’est là qu’elle fera la connaissance de son premier amour, Anthony, qui vit dans la magnifique propriété de Lakewood, appartenant à une famille richissime, les André, dans laquelle vivent aussi deux jeunes cousins : Archibald et Alistair. Anthony ressemble étrangement au prince de son enfance et Candy croit au début que c’est la même personne, bien que six ans la séparent de sa rencontre avec le prince (version manga). Très vite, les deux adolescents tombent très amoureux. Candy fait aussi la connaissance de monsieur Albert, un vagabond qui vit dans la forêt avec les animaux. Il se prend d’affection pour Candy et il lui porte régulièrement secours. De son côté, Elisa, amoureuse elle aussi d’Anthony et folle de jalousie, s’arrange pour piéger Candy et la faire accuser de vol. Cette dernière est chassée de la famille Legrand et envoyée dans une de leurs fermes, au Mexique. En chemin, elle est enlevée par un inconnu qui la ramène à Lakewood auprès d’Anthony et de ses cousins. Là, elle apprend qu’elle est adoptée par le grand-oncle William, le chef de famille des André. Ce bonheur est de courte durée car Anthony meurt d’un accident de cheval lors de la chasse au renard organisée pour célébrer l’adoption de Candy. Terrassée par le chagrin, Candy retourne à la maison Pony. Au bout de quelques mois, le grand-oncle William l’envoie dans un collège en Angleterre pour parfaire son éducation. Elle y retrouvera ses cousins, mais aussi Annie avec laquelle elle redeviendra amie, mais surtout Terrence G. Grandchester, un jeune aristocrate, grand amateur de Shakespeare, qui sous ses airs arrogants et rebelles, cache un être sensible et à fleur de peau. Il est le fils illégitime d’un Duc et sa mère est une célèbre comédienne américaine qui le délaisse. Peu à peu, ces deux adolescents en souffrance se rapprochent et tombent follement amoureux l’un de l’autre. Mais Elisa, encore une fois, jalouse de cet amour, les piège et parvient à faire renvoyer Candy du collège. Inquiet de l’avenir réservé à Candy, Terry se sacrifie et quitte le collège à sa place. Candy s’enfuit à son tour à la poursuite de Terry, parti sur un bateau en direction de l’Amérique où il compte devenir comédien, comme sa mère. Candy retourne à son tour aux Etats-Unis, en voyageant clandestinement. Quand elle arrive à la maison Pony, elle manque Terry de peu, venu découvrir de ses propres yeux ce lieu dont elle lui avait tant parlé. Toujours dévouée aux autres, Candy a trouvé sa voie et décide de devenir infirmière. Elle part à Chicago. Un soir, Terry, devenu membre de la compagnie Startford, vient jouer en ville. mais de nombreux obstacles s »opposent à leurs retrouvailles. Ils parviennent à s’entrevoir néanmoins et commencent à s’écrire. Au même moment, elle retrouve Albert, blessé et amnésique. L’hôpital le prenant pour un brigand, ne veut plus le garder et Candy décide de louer une maison dans laquelle elle habitera avec Albert, qu’elle considère comme son grand-frère. Peu de temps après, Candy reçoit une invitation de Terry pour assister à la première de Roméo et Juliette à New-York. Malheureusement, Suzanna, une jeune comédienne folle amoureuse de Terry, perd une jambe en voulant sauver ce dernier de la chute d’un projecteur. Comprenant que sa carrière est fichue et refusant égoïstement de le perdre, elle exige qu’il prenne soin d’elle. Candy découvre tragiquement la situation et décide de s’effacer afin que Terry puisse s’occuper de Suzanna. Les deux jeunes gens, fous de douleur, se séparent en larmes, tout se promettant d’essayer d’être heureux. Candy, soutenue par Albert et ses amis, se lance à corps perdu dans son travail, tandis que Terry sombre dans l’alcool et quitte la troupe de théâtre. Candy le retrouve (version manga) dans un théâtre itinérant. Par sa seule présence qu’il croit être un rêve, elle lui intime de se ressaisir. Dans l’anime, il la regarde de loin travailler dans une clinique, et décide de suivre son exemple, et rejoint sa troupe. Un soir, Candy sauve Daniel des mains de voyous. Ce dernier s’amourache d’elle. Il lui tend un piège en lui faisant croire que Terry lui a donné rendez-vous en dehors de la ville. Candy se rend au rendez-vous et découvrant que Terry n’est autre que Daniel, elle le repousse violemment et s’enfuit. Daniel parvient à convaincre sa famille de le laisser épouser Candy. Horrifiée, Candy demande à rencontrer son protecteur et père adoptif, le grand-oncle William. Son homme de main, Georges, la conduit auprès de lui et Candy découvre que le grand-oncle William n’est autre qu’Albert. Ce dernier, ayant retrouvé la mémoire grâce aux bons soins de Candy, lui explique que c’est lui qui a décidé de l’adopter, puis de l’envoyer en Angleterre pour que l’éloignement adoucisse son chagrin. Candy comprend qu’il est non seulement son père adoptif mais aussi le prince de la colline qu’elle avait rencontré petite fille.
Le manga et l’anime s’achèvent sur cette fin ouverte. Mais le roman, « Candy Candy, Final Story », écrit par l’auteure du manga Keiko Nagita, et publié au Japon en 2010, apporte quelques révélations sur le devenir de Candy, notamment que : Terry n’a jamais épousé Suzanna et que cette dernière est morte. Terry envoie un an et demi plus tard une lettre à Candy dans laquelle il lui dit que ses sentiments n’ont pas changé. Puis l’auteure décrit une Candy mariée, dans sa trentaine, vivant en Angleterre, en compagnie de l’homme qu’elle aime…
C’est sans aucun doute l’un des dessins animés les plus populaires des années 80 et 90. Et évidemment, je voulais un raton laveur
!