Quelques brèves de Fabienne
S38 – 20 au 26 septembre 2021
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « BAC Nord » de Cédric Jimenez avec : Gilles Lellouche , François Civil , Karim Leklou, Adèle Exarchopoulos 
2021
2012. Les quartiers Nord de Marseille détiennent un triste record : la zone au taux de criminalité le plus élevé de France. Poussée par sa hiérarchie, la BAC Nord, brigade de terrain, cherche sans cesse à améliorer ses résultats. Dans un secteur à haut risque, les policiers adaptent leurs méthodes, franchissant parfois la ligne jaune. Jusqu’au jour où le système judiciaire se retourne contre eux.
Immersion hyper réaliste au cœur d’une des zones les plus explosives de la cité phocéenne à travers le quotidien de trois flics, collègues et amis. Et on comprend pourquoi et combien cette amitié est sacrée quand l’opération tourne au fiasco. Un film nerveux d’une efficacité redoutable porté par un casting plutôt bluffant. Gilles Lellouche y est affûté comme jamais et François Civil, physiquement très impressionnant (le cinéma français ne nous a pas habitué à ça) lors des scènes d’action. Un long métrage qui n’hésite pas à franchir la ligne jaune pour dénoncer, non pas la police, mais un système judiciaire incapable de répondre au durcissement de cette délinquance qui échappe à tout contrôle. Respect aux flics qui chaque jour risquent leur vie et coup de 
pour moi !
pour moi !.
À voir ou à revoir :
???? « Le monde de Barney » de Richard J. Lewis avec Paul Giamatti, Rachelle Lefèvre, Rosamund Pike, Minnie Driver… Netflix 
2010
Barney Panofsky, un producteur de soap opera, se souvient de sa vie. Son premier et bref mariage, en Italie, pendant sa vie de bohème, avec une femme dont il n’est pas amoureux mais qui est enceinte et lui fait croire que l’enfant est de lui. Son deuxième avec une femme riche et belle qu’il croit aimer. Son père policier qui lui offre un revolver et mourra dans une maison close. Son histoire avec la merveilleuse Miriam Grant, dont il tombe amoureux pour toujours le jour de son deuxième mariage, et qui deviendra sa troisième épouse et la mère de ses enfants. Il se remémore aussi sa relation avec son meilleur ami, Boogie, disparu mystérieusement, après une dispute où Barney, complètement saoul, tenait le revolver offert par son père ; tandis qu’aujourd’hui le policier qui a enquêté, toujours persuadé que Barney est le meurtrier, sort un livre qui l’accuse.
Barney revoit aussi comment il a perdu Miriam, incapable qu’il était de voir qu’une fois les enfants élevés elle a eu besoin de s’émanciper, d’avoir un travail, de n’être pas simplement une épouse et une mère. Puis Barney Panofsky commence à perdre la mémoire.
Adaptation réussi du best-seller de Mordecai Richler, Barney’s Version. Le film est comédie douce amère à l’humour juif et désenchanté. La reconstitution des années 70-80 entre Rome est Montréal est charmante et on se laisse porter par cette histoire avec plaisir. Dustin Hoffman et Paul Giamatti parviennent à rendre particulièrement humains et touchants leurs personnages d’un père et de son fils.
???? « Bir Baskadir » de Berkun Oya avec Öykü Karayel, Fatih Artman, Funda Eryigi 8 X 50’ Netflix 
À Istanbul, en Turquie, des individus dépassent les barrières les socioculturelles imposées et créent des liens ainsi que des relations, tandis que leurs craintes et leurs volontés s’entremêlent.
Une série très intelligente qui permet d’aborder pour les « non initiés » (et j’en fais partie) les fractions identitaires auxquelles est confrontée la population turque, des turcs laïcs plus aisés (cf la psy) aux milieux populaires extrêmement religieux et conservateurs (la « femme de ménage »). J’ai adoré les comédiennes et j’aimerais particulièrement revoir Öykü Karayel dans un registre comique. C’est la Mrs Maisel turque !!! À voir, même si les épisodes sont inégaux.
???? « Nine perfect strangers » de David E. Kelley avec Nicole Kidman, Melissa McCarthy, Luke Evans, Samara Weaving, Manny Jacinto… 8 X 52’ Amazon Prime 
Neuf personnes qui ne se connaissent pas sont réunies dans un centre de remise en forme pendant 10 jours, certains pour perdre du poids, d’autres pour prendre du repos. Chacun est prêt à se donner à fond pour atteindre son but, mais tout va devenir beaucoup plus compliqué que prévu…
Bienvenue à Tranquillum House qui ne porte évidemment pas bien son nom ! L’idée, sans être originale (on enferme x personnes dans un huis clos et on laisse l’histoire se dérouler) est portée par un casting fabuleux. Et on n’attend qu’une chose, le dérapage. Il a lieu sans vraiment avoir lieu et laisse pour l’épisode final comme un goût d’inachevé et « d’aurait pu mieux faire », ce qui est pire selon moi… Dommage.
« L’Alinéa » de Osvaldo Cavandoli 90 X 3’
Le programme est diffusé à partir de 1971 sur la Rai. En France, la série est diffusée à partir du 8 janvier 1975 sur TF1 dans Les Visiteurs du mercredi et L’Île aux enfants, dans les années 1990 sur La Cinquième dans Cellulo, le 25 décembre 2000 sur France 3 dans Génération Albator et à partir du 23 avril 2003 jusqu’en 2008 sur Boomerang. Au Canada, elle a été diffusée sur Radio-Canada et TV Ontario.
Ce personnage a été créé en 1969 dans la série de films publicitaires Carosello pour la maison Lagostina.
Cette série met en scène un personnage au simple tracé linéaire blanc sur fond uni de couleur, possédant un caractère râleur et bougon, parfois moqueur mais néanmoins attachant. Il se déplace sur une ligne horizontale qui n’a de limite que la volonté du crayon du dessinateur. Celui-ci, dont on ne voit ponctuellement qu’une main tenant un crayon, crée l’univers de ce héros élémentaire anonyme parfois appelé « Balou » ou « Monsieur Linea » selon les pays. Quand il se retrouve devant un problème, Balou appelle le dessinateur qui ajoute, au fur et à mesure, les éléments du décor. À la fin de l’épisode, Cavandoli laisse généralement son personnage tomber dans le vide.
Pour aller plus loin : le langage particulier de Monsieur Linea, mélange d’un charabia d’onomatopées et de bruitages est interprété par Carlo Bonomi.
La musique est composée par Franco Godi. Celle qui ouvre et clôt chaque épisode est caractérisée par un Baiubadu fredonné qui lui donne son nom. La ligne de jazz qui accompagne les aventures de Balou est un tre jazz rapido traduisant l’excitation permanente du protagoniste.
Si je ne devais choisir qu’une seule émission de mon enfance, je suis presque sûre que ce serait celle-ci. Dans mon TOP des TOPs quoiqu’il en soit. C’était intelligent, drôle, malin ! CULTISSIME s’il en est.
s’il en est.???? « Animal », de Sandrine Collette, Le Livre de poche
Dans l’obscurité dense de la forêt népalaise, Mara découvre deux enfants ligotés à un arbre. Elle sait qu’elle ne devrait pas intervenir. Pourtant, elle les délivre, et fuit avec eux vers la grande ville où ils pourront se cacher.
Vingt ans plus tard, au milieu des volcans du Kamtchatka, débarque un groupe de chasseurs. Parmi eux, Lior, une Française. Quand elle chasse, son regard tourne à l’étrange, son pas devient souple. Elle semble partie prenante de la nature, douée d’un flair affûté, dangereuse.
Cette fois, guidés par un vieil homme à la parole rare, Lior, son compagnon et les autres sont lancés sur les traces d’un ours. Un ours qui les a repérés, bien sûr. Et qui va entraîner Lior bien au-delà de ses limites, la forçant à affronter enfin la vérité sur elle-même. Encore une fois, j’ai suivi l’auteure et ses héros ! Celui-ci n’est pas mon préféré car dès que l’action se trouve « au temps du roman » et non plus dans le passé, il était évident de savoir qui était qui… mais qu’importe, je me suis offert une chasse au Népal, c’est pas si souvent !
