Quelques brèves de Fabienne

 

 

S27 – 5 au 11 juillet 2021

 

 

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????? « Adieu les cons  », de et avec Albert Dupontel, Virginie Efira, Nicolas Marié… 2020 ????????

Lorsque Suze Trappet apprend qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a eu adolescente, ayant accouché sous X sous la pression de ses parents. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.
Homme orchestre de son nouvel opus, Albert Dupontel renoue (après son adaptation d’Au revoir là-haut) avec la fantaisie et l’acidité qui sont ses marques de fabrique. 80 minutes c’est trop peu pour voir l’étendue du jeu de Virginie Efira que j’adore. En vrai, ce film a plein de défauts mais on lui trouve des excuses, moi la première.

À voir ou à revoir : 

???? « Vita & Virginia », de Chanya Button avec Gemma Aterton, Elizabeth Debicki, Isabella Rossellini… 2018 ????????????️‍????

Virginia Woolf et Vita Sackville-West se rencontrent en 1922. La première est une femme de lettres révolutionnaire, la deuxième une aristocrate mondaine. Quand leurs chemins se croisent, l’irrésistible Vita jette son dévolu sur la brillante et fragile Virginia. Commence une relation passionnelle qui fait fi des conventions sociales et de leurs mariages respectifs.
Ce biopic s’appuie sur la correspondance échangée entre les deux femmes (les dialogues en sont des extraits) mais évoque donc plus les moments qu’elles ont vécu en étant séparées que ceux où elles ont été ensemble, ce qui affaiblit l’effet passionnel, les scènes de couple étant quasi inexistantes. On y découvre une Vita Sackville-West ayant jeté son dévolu, décidant coute que coute, de séduire Virginia Woolf. Cette dernière résiste, succombe puis écrit « Orlando » faisant de Vita sa muse. On comprend alors que la folie n’est plus très loin…
Tout était là et pourtant… déception pour moi ! Comment est-il possible de rendre une passion charnelle aussi insipide ? Comment sous employer le potentiel et la « sexitude » de Gemma Aterton ? Comment parvenir à ennuyer une spectatrice à priori acquise à la cause ? La réponse ici, si vous décidez de vous faire votre propre opinion… ????

????  « Disclosure » de Sam Feder documentaire Netflix ????????????️‍⚧️

Les témoignages décrivent les représentations des personnes trans dans le cinéma hollywoodien et comment celles-ci ont affecté la vie des personnes trans et la culture américaine. Les interviews sont illustrées par des extraits de films, séries TV et talk-shows américains, de l’origine du cinéma (avec le cinéma muet de l’Amérique ségrégationniste, par exemple A Florida Enchantment (en) en 1914) à nos jours (avec les séries Transparent, Pose, Sense8, Euphoria, et le film chilien oscarisé Une femme fantastique). Le film traite aussi de sujets tels que la transphobie à l’intérieur de la communauté LGBT et défend et explique l’idée qu’il est néfaste de faire endosser à des acteurs cis des rôles de personnes trans.
Documentaire extrêmement bien « documenté » coproduit par Laverne Cox (OITNB) qui nous immerge dans les sous textes des films hollywoodiens du début du 20e siècle, jusqu’à la représentation actuelle de ce « groupe » ô combien divers. Leur combat pour leur visibilité se poursuit et il est de notre devoir d’être présents pour eux. Rien n’est facile quand on est différent. Le film a été projeté pour la première fois le 27 janvier 2020 à l’occasion du Sundance Film Festival et est diffusé sur Netflix depuis le 9 juin 2020. A voir !

????  « La méthode Kominsky » de Chuck Lorre avec Michael Douglas, Kathleen Turner, Lisa Edelstein, Nancy Travis… S3 8 X 30’ Netflix ????????

Sandy Kominsky (Michael Douglas), un ancien comédien ayant brièvement connu la gloire des années auparavant, s’est reconverti en coach pour acteurs qu’il forme et accompagne dans son école située à Los Angeles. Accompagné de son ancien agent Norman Newlander (Alan Arkin), il tente de naviguer dans la culture de la jeunesse et de la beauté de Hollywood, en décalage avec son âge. Il doit faire avec des problèmes d’argent et de santé, des décès de proches, etc.
Quel plaisir de retrouver cette série ! Alan Arkin n’a pas rempilé (pour une raison qui reste assez secrète) mais on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de la sitcom douce-amère de Lorre. Et si vous n’avez pas vu les 2 premières saisons, l’occasion rêvée pour vous les les binge-watcher. Et Douglas, que je n’ai jamais trouvé sexy, l’est ici… Coup de ♥️ !

???????????????????????? « Albert le cinquième mousquetaire » est une série télévisée d’animation franco-canadienne créée par Christophe Izard d’après le roman Les Trois Mousquetaires. 26 X 26’ ????????????????????????

En France, la série a été diffusée à partir du 16 mars 1994 sur Canal+ dans l’émission Canaille Peluche et rediffusée en janvier 1995 sur France 3 dans les Minikeums puis sur T O 3. Au Québec, elle a été diffusée à partir du 6 septembre 1994 à Radio-Québec et rediffusée à partir du 2 mars 1998 sur Télétoon.
Une erreur s’est glissée dans les romans d’Alexandre Dumas : les mousquetaires, D’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis étaient accompagnés d’un cinquième mousquetaire : ce dernier s’appelait Albert de Parmagnan, il a été ignoré en raison de sa petite taille, mais sans lui les autres mousquetaires n’auraient jamais réussi à battre un seul garde du Cardinal.
Selon le générique du dessin animé, si Albert « n’a pas été reconnu par l’Histoire, c’est qu’à l’heure des honneurs, il préfère aller respirer l’air du soir et le parfum des fleurs. Hourra pour Albert ! »
Une fois n’est pas coutume, je vais vous raconter ce qui me lie à Albert ! J’étais étudiante en DESS (Master) à La Sorbonne quand j’ai fait sa connaissance. Dans la section audiovisuelle, où j’étais, nous avions des intervenants extérieurs et parmi eux, un des scénaristes de la série. J’ai choisi pour mon mémoire d’écrire 2 histoires d’Albert le Cinquième Mousquetaire et je me suis éclatée comme rarement. Il a donc, pour toujours et à jamais, une place à part dans mon cœur !

 

???? « Mamie Luger » de Benoît Philippon, Les Arènes/Le livre de poche, 2018 ????????

Six heures du matin : Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate.
Huit heures : l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger vide son sac, et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors… Aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.
Premier roman de Benoît Philippon que je lisais et coup de ♥️ pour son univers et son écriture à la fois, poétique, enlevée, drôle, puissante et j’en passe. Je me suis régalée de la première à la dernière ligne. J’ai eu envie plein de fois d’être cette petite mouche dans la salle d’interrogatoire. Le duo inspecteur / mamie serial killer m’a embarquée. Du coup, j’ai tout acheté du romancier et il me tarde de plonger dans « Cabossé », ayant lu « Joueuse » depuis…Je l’ai aussi beaucoup offert ces deux derniers mois. Foncez !!!
Share This