Quelques brèves de Fabienne
S18 – 3 au 9 mai 2021
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
Toujours compliqué…
¯\\_(ツ)_/¯
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À voir ou à revoir :
???? « Les chatouilles », de Andréa Bescond, Éric Métayer avec Andréa Bescond, Karin Viard, Grégory Montel et Clovis Cornillac, 2018
Odette a huit ans lorsqu’elle est la victime de Gilbert Miguié, le meilleur ami de ses parents, qui arrache des moments d’isolement avec la petite fille pour la violer. Devenue adulte et danseuse professionnelle, Odette se débat avec les séquelles du crime : toxicomane, elle trouve finalement la force de se rendre chez une psychologue malgré le souvenir et la douleur, et se lance dans une thérapie pour tenter de sauver sa vie.
« Chatouilles » même le mot est rigolo, on « chatouille » pour s’amuser et pour rire… sauf que là, le jeu vire au cauchemar pour la jeune Odette. La mise en scène a un côté déroutant lorsque les souvenirs d’enfance remontent à la surface (on est à la fois dans la projection fantasmagorique et la réalité espérée) mais cela allège le propos pour finalement lui donner beaucoup plus de poids, transformant l’horreur de la situation en un combat qui mérite toute l’attention et force l’admiration. Andrea Bescond ne joue pas, elle est. Énergie, puissance, présence. C’en est impressionnant. Mention spéciale à Grégory Montel (je le trouve hyper touchant) dans le rôle du petit ami.
À l’heure où le consentement est enfin au cœur des relations et où les langues se délient concernant les violences sexuelles faites aux enfants, « Les chatouilles » demeure plus que jamais un film d’utilité publique. Il faut le voir et en parler avec les plus jeunes. Notre corps nous appartient et nul n’a autorité sur lui, certainement pas un adulte ! Coup de
Pour aller plus loin : il s’agit de l’adaptation de leur pièce de théâtre Les Chatouilles ou la Danse de la colère, récompensée du molière seule en scène (2016). L’histoire s’inspire du drame de l’enfance d’Andréa Bescond qui a été victime de violences sexuelles.
Le film a reçu de nombreuses récompenses :
* Festival du cinéma américain de Deauville 2018 : prix d’Ornano-Valenti pour Andréa Bescond et Éric Métayer.
* Festival du film de Hambourg 2018 — « Voilà! » : prix du meilleur film pour Andréa Bescond et Éric Métayer.
* César 2019.
* césar de la meilleure adaptation pour Andréa Bescond et Éric Métayer ;
* césar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Karin Viard.
* Le prix cinéma 2018 de la fondation Barrière lui a été remis.
???? « Ginny et Georgia » de Sarah Lampert avec Brianne Howey, Antonia Gentry, Jennifer Robertson, Sarah Waisglass, Scott Porter… 10 X 50’ Netflix
Georgia et ses enfants Ginny et Austin viennent s’installer à Wellsbury. Le riche mari de Georgia vient de mourir dans un accident de voiture, la laissant seule héritière. Elle a eu Ginny lorsqu’elle n’avait que quinze ans, et se sert aussi bien de son intelligence que de sa beauté pour arriver à ses fins. Elle s’intéresse aussitôt au maire de la ville, Paul Randolph. De son côté, Ginny est une adolescente qui se trouve une amie à Wellsbury, Maxine, mais qui est attirée par le frère jumeau de cette dernière, Marcus.
Série « Teen » s’il en est, « Ginny et Georgia » est une très bonne surprise d’autant que je ne suis pas le public cible. Ça fait longtemps que je vous dis que je ne suis pas fan de ce genre mais depuis 6-7 séries, pour ne citer que les dernières que j’ai déjà pitchées (The wilds de Sarah Streicher , Euphoria de Sam Levinson ,El desorden que dejas Carlos Montero , Little fire Everywhere de Liz Tigelaar , Sex Education de Laurie Nunn ou encore Atypical de Robia Rashid …), je ne mets que des commentaires enthousiastes et non feints ! Ici, rien de nouveau dans le fond et la forme mais ce qui fait la différence, et quelle différence, c’est ce Cast 3 étoiles ! Tous les acteurs sont dingues, les jeunes savent absolument tout faire : jouer la comédie bien sûr, mais aussi faire des claquettes, chanter, danser… une saison 2 a été commandée et je la regarderai avec plaisir. Merci à Delphine et Julie de m’avoir « presque » obligée à regarder ! les girls !
« #Salepute » de Florence Hainaut et Myriam Leroy, KWASSA Production diffusion : La Une + Tipik RTBF
Myriam Leroy et Florence Hainaut, toutes deux victimes de nombreuses attaques en ligne depuis des années, signent #salepute, un docu percutant sur la cyberviolence envers les femmes, envers celles « qui l’ouvrent » ! Les deux journalistes, visages bien connus de la RTBF, mettent en lumière ce phénomène qui touche 73% des femmes et donnent des pistes pour trouver des solutions.
C’est un documentaire d’utilité publique et il est important qu’il fasse parler de lui.
Ne manquez pas la diff le 12/5 en prime sur la Une !!
« Cagney et Lacey » de Barbara Avedon et Barbara Corday avec Tyne Daly et Sharon Gless, 7 saisons 125 X 52’ + 1 X 90’ 1982-1988 CBS
Cette série met en scène les vies professionnelle et personnelle agitées de deux femmes détectives du NYPD, affectées dans les quartiers difficiles de New York. Deux femmes, amies, collègues, dont l’une est mariée et mère de famille (Lacey), et l’autre, une célibataire affirmée, sans enfant (Cagney).
Christine Cagney est interprétée dans la première saison par Meg Foster, puis par Sharon Gless. Elle est indépendante, ambitieuse, et souhaite devenir la première femme commissaire. Elle est réticente à l’idée de s’engager sentimentalement. C’est un personnage impulsif, à l’aise dans toutes les situations, excepté lorsqu’il s’agit de montrer une quelconque vulnérabilité ou émotion. Elle peut être dure, et préfère travailler avec des hommes.
Mary Beth Lacey est interprétée par Tyne Daly. Elle est l’opposée de Christine, c’est-à-dire, mariée et mère de famille. Elle est plus réfléchie et est particulièrement appréciée grâce à son empathie pour autrui et son intuition.
Toutes les lesbiennes y auront vu un sous-texte et c’est une des raisons de mon attachement à cette série. Rien de révolutionnaire, des enquêtes à deux euros mais une vraie alchimie entre les actrices qui nous les rendait particulièrement attachantes. Je n’ai revu que quelques minutes spécialement pour cette chronique et j’avoue avoir eu un sourire jusqu’aux oreilles tant l’évocation du souvenir était jolie.
???? « Xavier Dupont de Ligonnès, l’enquête » de Pierre Boisson, Maxime Chamoux, Sylvain Gouverneur et Thibault Raisse, Marabout, 2021
Au début du mois d’avril 2011, un homme de 50 ans disparaissait sans laisser de traces, avant qu’on ne retrouve les corps de sa femme, de leurs quatre enfants et de leurs deux chiens enterrés sous la terrasse de leur maison nantaise.
Presque dix ans plus tard, les innombrables mystères qui entourent “l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès” font de celle-ci le fait divers français le plus indéchiffrable et discuté de ce début de millénaire.
Ce récit, paru à l’été 2020 en deux volets dans le magazine Society après quatre ans d’enquête, est le plus détaillé jamais publié sur l’affaire.
Je n’avais pas réussi à me procurer le magazine Society (en Belgique) lorsque celui-ci était sorti. Chose réparée et lecture terminée. Une enquête d’une précision méticuleuse qui nous permet non seulement de replonger dans ce drame avec un coupable connu et reconnu mais qui s’est volatilisé. Et je crois que c’est spécifiquement là que réside l’attrait pour ce fait divers sordide. C’est une espèce de sidération qui nous saisit et on veut savoir… Pourquoi ? Pourquoi cet homme a assassiné sa femme, ses 4 enfants, tué ses deux chiens avant de s’enfuir, sans vraiment se cacher, pendant 4 jours. Au cinquième jour, il devient l’homme le plus recherché de France et disparaît de tous les radars. Comment est-ce possible aujourd’hui ? Le mystère demeure entier alors que l’on célèbre le tristement 10e anniversaire de ce massacre « annoncé ». À lire.