Quelques brèves de Fabienne

 

 

S37 – 14 au 20 septembre 2020

 

 

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????????? « Shirley » de Joséphine Decker avec Elisabeth Moss, Logan Lerman, Odessa Young et Michael Stuhlbarg ????????

Espérant démarrer une nouvelle vie en emménageant chez l’écrivaine spécialisée dans l’horreur Shirley Jackson et son mari, un jeune couple se retrouve au centre d’un drame qui inspirera le prochain ouvrage de l’auteur. Même si Shirley n’est pas un biopic (le rôle principal revenant plutôt au personnage de Rose), qui d’autre qu’Elisabeth Moss pour interpréter Shirley Jackson, spécialiste du récit fantastique et d’horreur (cf La Maison hantée ????)! Personne selon moi… le film raconte à quel point les auteurs peuvent être des vampires, se nourrissant de tout bois (fait divers, nouveaux arrivants) ou des sorciers. D’ailleurs, Jackson le dit simplement « je suis une sorcière »… on passera sur l’homosexualité à peine révélée (frottement de jupes et balancelle), pour retenir, certes pas une performance, mais une jolie interprétation avec un quatuor de comédiens qui fonctionne très bien et une BO plutôt bien choisie. À voir !

À voir ou à revoir : 

????  « The Pledge  » de Sean Penn avec Jack Nicholson, Vanessa Redgrave, Bénicio Del Toro, Robin Wright… 2001 ????????

Le jour de sa retraite, l’inspecteur Jerry Black s’attarde dans son bureau pour la dernière fois…
Quelques années après The Crossing Guard (j’en ai parlé précédemment), Sean Penn adapte « La Promesse » de F. Durrenmatt. Si la construction et l’intrigue restent très classiques, Penn dirige Jack Nicholson pour ce qui est, selon moi, après « Vol au-dessus d’un nid de coucou », son rôle le plus fort. Ici, il ne s’agit pas tant de retrouver le pédophile surnommé le géant aux hérissons ???? mais bien d’assister au naufrage d’un homme qui a fait une promesse à la mère d’une des petites victimes et qui s’y noie sans retour en arrière possible. Coup de ♥️ d’alors et de toujours !

???? « Le bureau des Légendes » S5 de Eric Rochant (Jacques Audiard) avec Mathieu Kassovitz, Sara Giraudeau, Florence Loiret-Caille, Jonathan Zaccaï… 10 X 50’ ????????

Malotru (Guillaume Debailly/Paul Lefèvre) a été sauvé des flammes par les Russes en Ukraine (voir dernier épisode de la saison 4) grâce à un revirement du directeur du Bureau des légendes « JJA » qui les a fait prévenir à temps. Il se remet à Moscou sous la houlette de Mikhaïl Karlov, un des officiers du FSB qui le convainc de travailler avec eux. « JJA » en déclenchant son sauvetage avait une idée derrière la tête. Il reprend contact avec Malotru pour lui demander de faire l’agent double et de travailler avec la DGSE, dans le but de recruter Karlov, nom de code « Kennedy ». Parallèlement, Marie-Jeanne est retournée sur le terrain, agissant au Caire sous la couverture de chef de la sécurité d’un grand hôtel, Pacemaker/Sylvain Ellenstein/César travaille pour le FSB au Cambodge où il supervise une équipe de hackers, tout en renseignant la DGSE, et Mille Sabords sous couvert d’un marchand d’armes, travaille au recrutement d’un dignitaire saoudien. Au siège de la DGSE, le patron du renseignement Michel Ponte s’interroge sur la santé mentale de JJA…
Mais quelle déception que cette saison 5 !! Seuls 2 voire si on est sympa, 3 épisodes peuvent être sauvés !!! Comment peut on gâcher un tel potentiel et ne plus aimé à ce point ses personnages alors que tout est là ? Certes Rochant part tourner une nouvelle série aux US mais ce n’est pas la première fois qu’un showruner / créateur quitte une série en cours… bref, si comme moi les saisons précédentes vous ont plu, que vous avez même cru regarder une série HBO tant c’était bien foutu eh bien, passez votre chemin sans regret. ????????

???? « Sa majesté des mouches » de William Golding version traduite, Gallimard ????????

Un avion transportant exclusivement des garçons anglais issus de la haute société s’écrase durant le vol sur une île déserte. Le pilote et les adultes accompagnateurs périssent. Livrés à eux-mêmes dans une nature sauvage et paradisiaque, quinze enfants survivants tentent de s’organiser en reproduisant les schémas sociaux qui leur ont été inculqués. Mais bien vite le vernis craque, la fragile société vole en éclats et laisse peu à peu la place à une organisation tribale, sauvage et violente bâtie autour d’une religion rudimentaire et d’un chef charismatique nommé Jack. Offrandes sacrificielles, chasse à l’homme, guerres sanglantes : la civilisation disparaît au profit d’un retour à un état proche de l’animal que les enfants les plus fragiles ou les plus raisonnables paient de leur existence.
Et relire ce chef d’œuvre presque 70 ans après sa parution et environ 30 ans après la première fois (je devais avoir 13 ans) et se reprendre une claque, ça, c’est fait !! Tout est là, la violence sous-jacente qui explose jusqu’à rendre la situation incontrôlable… Au postulat, les enfants sont étrangers au mal, Golding apporte la plus éclatante des réponses ! Déjà que je ne suis pas d’un naturel optimiste, je me dis que cette lecture pendant mon adolescence a dû me conforter dans cet otique : le monde en général ne tourne pas rond et le genre humain en particulier en est la preuve. J’ai aussi été surprise par la qualité du style et le vocabulaire très soutenu… aujourd’hui, le lire au collège me semble très compliqué et pourtant c’est en début de 5e, en Vendée (j’ai terminé ma 5e en Haute-Savoie), que notre prof de français nous l’avais mis au programme. Quoi qu’il en soit, ce roman est franchement à mettre entre toutes les mains (même et surtout adultes) !! Coup de ♥️ renouvelé !
Et pour aller beaucoup plus loin !!! Le roman a inspiré bon nombre d’auteurs, de scénaristes… voici une liste – source Wikipedia :

???? * Le livre a inspiré le roman Battle Royale (adapté par la suite au cinéma) de Koushun Takami.

* Sa Majesté des clones de Jean-Pierre Hubert est une version de science-fiction de l’œuvre originale.
* Stephen King y fait longuement référence dans le recueil de nouvelles Cœurs perdus en Atlantide (2001) et le fait lire à l’un de ses personnages et certains passages sont évoqués dans le cycle de La Tour sombre. L’auteur américain a d’ailleurs écrit une préface dans une réédition du livre, dont la traduction française a été publiée en 2012 par Folio[5].
* Dans le roman d’Alexandre Jardin, Les Coloriés (paru en 2004 chez Gallimard), l’auteur défend la théorie inverse d’un peuple-enfant paisible et joueur, à l’opposé de la violence et de l’hypocrisie adulte.
* Poppy Z. Brite fait référence à Sa Majesté des mouches au début de son roman Âmes perdues.
* Le personnage de fiction Artemis Fowl explique que Sa Majesté des Mouches est son livre préféré, et pourquoi, dans Le Dossier Artemis Fowl.
* Dans La Mer des monstres, deuxième tome de la série Percy Jackson, les instituteurs de l’école de Percy envoient tous les élèves dans la cour de récréation, sans surveillance pendant une heure, pour voir ce qui résulterait de leur étude du roman Sa Majesté des mouches.
* Les Enfants de Timpelbach, roman écrit en 1937 par Henry Winterfeld adapté au cinéma en France, raconte une histoire semblable à celle de Sa Majesté des Mouches. Des enfants s’organisent en société après que leurs parents les ont abandonnés, deux groupes se forment et entrent dans une rivalité violente ; les raisonnables, qui s’organisent en attendant le retour des parents et les adeptes de la liberté, qui veulent s’amuser, détruire, gouverner dans la violence.
* Dans le roman d’autofiction Lunar Park de Bret Easton Ellis, le narrateur est scandalisé de trouver Sa Majesté des Mouches dans la pile de livres que sa fille doit lire pour le programme du cours préparatoire.
* La série de livres Gone de Michael Grant s’inspire librement du livre : un monde où toute personne au-dessus de quinze ans disparaît, des enfants s’organisant en clans (en utilisant pour l’un l’intelligence, et pour l’autre la force), la violence, la solitude sans les adultes, le besoin de survivre (nourriture, électricité, etc.) et autres thèmes communs.
* Le roman Pixel noir, de Jeanne-A Debats est inspiré et fait référence à Sa Majesté des mouches. Dans ce roman, afin d’éviter les séquelles liées au coma prolongé, des cerveaux d’enfants, plongés dans le coma, sont reliés à un ordinateur qui les fait évoluer dans un monde virtuel, sans adulte.

????: * L’anime japonais Infinite Ryvius en est très fortement inspiré[C’est-à-dire ?].

* Ce roman a aussi été le livre de chevet de Tom Hanks alors qu’il abordait le tournage de Seul au monde [Quand ?] [réf. nécessaire].
* Dans l’anime Mai HiME, Nagi Homura lit Lord of the Flies avant de confronter les HiME les unes aux autres.
* Dans le film Happiness Therapy, l’actrice Jennifer Lawrence (Tiffany Maxwell dans le film) fait un résumé en deux phrases du livre.
* Dans le film Magic Mike, Adam « le Kid » (Alex Pettyfer) se voit forcer de passer de l’auto-bronzant sur les mollets de « Tarzan » (Kevin Nash). Ce dernier lui dit que ceci est un rite d’initiation comme dans le livre Sa Majesté des Mouches.
* Dans le dessin animé Sanjay et Craig (saison 1, épisode 5a), les héros se retrouvent isolés dans un espace vert au milieu de l’autoroute. Sanjay souffle dans un plot de signalisation pour appeler ses amis (référence à la conque).
* Dans le film Handsome Devil, le professeur de littérature Dan Sherry (Andrew Scott) étudie ce livre avec ses élèves. Il dit « Une Anti-Utopie radicale qui n’hésite pas à donner le pouvoir à un groupe de gamins perdus, influençables et négligés… Je me dis que c’est ce qui se passera dans ma classe. »
* Dans le film Une merveilleuse histoire du temps, l’actrice Lucy Chappell (Mary Hawking dans le film) lit le livre pendant le repas de famille du dimanche la première fois que Stephen invite Jane.

????:

* Le groupe Iron Maiden a écrit une chanson intitulée Lord of the Flies.
* Le groupe américain The Offspring a écrit une chanson, You’re gonna go far kid, qui fait clairement référence au roman, dont le nom est d’ailleurs cité dans les paroles.
* Le groupe Bad Religion fait référence au roman dans la chanson 1000 More Fools
* Le chanteur grec Demis Roussos a enregistré en 1971 une chanson dont le titre est « Lord Of The Flies », (texte de Boris Bergman)
* Le groupe de heavy-metal allemand Rage a écrit une chanson intitulée Lord of the Flies, présente dans leur album Carved in Stone, sorti en 2008
???? * Vehlmann, création de La BD Seuls, avec Gazzotti, a déclaré dans le magazine Spirou n° 4244 du 14 août 2019 avoir été très marqué par la lecture du livre dans sa jeunesse.
* La BD Jolies ténèbres, du même Vehlmann accompagné de Kerascoët, étudie, dans une histoire en un seul tome, la réaction d’une quinzaine de personnages livrés subitement à eux-mêmes et qui finissent par s’entre-tuer, comme dans l’ouvrage de William Golding.
* Dans la BD L’Île aux mille mystères d’Alban Guillemois, Alfred Murnau dit « Je crois que Durckheim a envie de se la jouer Sa majesté des mouches » en référence au comportement de « chasseur » du capitaine.
* La BD Norbert et Kari : au royaume d’Astap de Christian Godard
????:* Le livre a inspiré la série The Society, sortie sur Netflix en 2019, dans laquelle des adolescents se retrouvent dans un monde parallèle livrés à eux-mêmes.
* Le livre a inspiré la série Lost : Les Disparus.
* Un passager de trop de la série Doctor Who.
* Les Petits Sauvages de la série Les Simpson.
* Allons voir si la rose de la série Mon oncle Charlie.
* Le Mot en « M » de la série South Park.
* Sa majesté des pizzas de la série Les Weekenders.
* Dans la série Community, Annie fait référence à Sa Majesté des mouches pour gagner un débat dans lequel elle affirme que l’Homme est mauvais par nature. (Saison 1, Épisode 9.).
* Dans la série Riverdale, Jughead y fait référence dans l’épisode Huis clos (saison 4 épisode 16).
* Dans un épisode de la série Lost, Charlie dit, en parlant des rescapés de la queue de l’avion, « Ils se sont fait un trip Sa majesté des mouches » en référence à la violence de leur comportement comparée à la relative paix de leur campement. Sawyer y fait également référence dans la saison 1 en appelant Hurley « Porcinet » une fois et en citant lui aussi le roman lorsqu’il capture Jin dans l’épisode 17.
* Dans l’épisode Hyde s’installe de la série That ’70s Show, Michael Kelso y fait référence comme un modèle de vie sans adultes.
* Le livre a inspiré les émissions de téléréalité Survivor et Koh-Lanta.
* Le livre a inspiré un projet d’émission de téléréalité : Kid Nation.
* Dans la série Pretty Little Liars, Emily Fields lit le livre et en parle en disant qu’elle a l’impression d’être coincée comme les enfants dans une vie.
???? * Sa Majesté des mouches a librement inspiré la pièce de théâtre BUNKER / WEIRD : Western Educated Industrialized Rich and Democratic (Prémices d’une société à l’abandon), créée par la compagnie française Les nuages noirs et mise en scène par Martina Raccanelli.
???? * Dans le jeu The Binding of Isaac, il est possible de se transformer en « Lord of the Flies » en récoltant trois items qui ont un rapport avec les mouches.
* Dans le jeu Metal Gear Solid V: The Phantom Pain, au chapitre « Le Mamba blanc », le joueur rencontre Eli, un jeune garçon blond, semblable à Ralph, à la tête d’un groupe d’enfants soldats en Afrique centrale. Le camp des garçons est entouré de têtes de truies tranchées sur des pieux ; de plus, Eli a un conque attaché à la ceinture.

???????? « Comment cuisiner les lapins ? » de Michaël Escoffier / Manon Gauthier Kaléidoscope ????????

Pour cette recette de lapin aux carottes, il vous faut : – un lapin – des carottes – une grande casserole. Jusque-là, pas de surprise. Mais ne vous y trompez pas, cette recette n’est VRAIMENT PAS comme les autres…
Alors je « suis » Michael Escoffier depuis de nombreux albums et dans celui-ci on retrouve bien son univers à la fois drôle, déjanté et tendre ! Une recette réussie et un coup de ♥️ !

???? « Da Solo » de Nicole Malinconi / Angelo Bison / Lorent Wanson, avec Angelo Bison au Théâtre Marni ????????????????

C’est une histoire toute simple, celle d’un jeune homme qui un jour prend le large, quitte sa Toscane merveilleuse pour la grisaille du nord de l’Europe, et y décide finalement d’y inscrire sa vie, d’y fonder une famille, une fille, d’y trouver du travail, dans un hôtel, ces palaces où l’on n’arrête pas d’admirer ou d’envier ceux qui bougent sans cesse partout dans le monde …
D’y construire une maison. De regarder partir sa fille vivre sa propre vie ; et assister impuissant à la maladie qui ronge la mémoire de sa femme.
Une histoire bouleversante car elle celle de millions d’autres sur notre continent. Et paradoxalement ici dans notre Wallonie venus de là-bas de l’autre côté des Alpes. À l’extinction de sa vie, au moment du bilan, celui-ci est sensible ; précisément fait de ces petits riens qui en fait font la vie, de ces allers-retours entre l’enfant et le vieillard, entre l’innocence et la responsabilité, entre l’envie et le devoir. Parfois, la révolte surgit, souvent la nostalgie, surtout la tendresse, sans qu’elles choisissent leur camp d’un côté ou non des alpins.
Angelo Bison est un formidable interprète et il excelle dans les « seul en scène » se mettant à chaque fois au service du texte.
« Da solo » parle de vieillesse, de solitude, d’habitudes et de souvenirs… C’est beau et triste comme lorsque l’on arrive à la fin de quelque chose. « Quand on est vieux, on n’a plus de futur. Un présent oui, comme tout le monde mais c’est le passé surtout… ». Coup de ♥️ et soutien infaillible aux artistes du spectacle vivant.

???????? «Jef Aérosol » Galerie Martine Ehmer (rue Haute)

Voici ce que dit la galerie qui l’expose à Bruxelles : CROSSOVER. Selon les cas, ce terme anglais peut revêtir différentes significations : traversée, transition, passage, passerelle, mélange, croisement, métissage, hybridation, transversalité, enjambement, mutation génétique, pont…
Cette quatrième exposition personnelle de Jef Aérosol à la galerie bruxelloise Martine Ehmer ne pouvait guère être intitulée différemment tant elle recouvre tous les sens de ce vocable.
Il s’agira véritablement d’une traversée puisque la galerie vient d’ouvrir un deuxième espace, juste en face du premier. L’artiste investit les deux lieux et les visiteurs sont donc invités à passer d’un côté à l’autre de la rue : du 200 au 183 rue Haute.
L’exposition au 200 rue Haute présente une unité de support, de technique et de format, ce qui en accentue l’aspect narratif et l’équilibre esthétique. En effet, plus de 35 nouvelles pièces sont présentées et, à l’exception de deux grandes toiles, toutes sont réalisées sur panneaux de bois d’une hauteur de 80 cm. Comme des suites, séries et séquences, elles évoquent cependant des passages et croisements, au sens propre comme au figuré. Des polyptyques permettent à Jef Aérosol d’enjamber, de passer d’un univers à un autre, de créer des ponts ou des ruptures.
Entre réalisme, surréalisme, onirisme et poésie, les images se font écho des transformations et métamorphoses qui marquent notre temps. Jef peint nos interrogations, laissant nos imaginations vagabonder et nos esprits travailler. Le pochoiriste reste fidèle à ses inspirations humanistes et on retrouve sa patte. Néanmoins, il explore certains thèmes qui, pour certains, s’éloignent parfois de son registre habituel. Ces expérimentations sont en cohérence avec le titre de l’expo : mélanges, passerelles, transitions… Signe récurrent et marque de fabrique de l’artiste, la flèche rouge joue à la fois son rôle d’élément perturbateur et de fil conducteur.
Dans le nouvel espace, au 183 rue Haute, Jef propose un univers très différent, une immersion dans ce matériau qui lui est cher : le carton ondulé de récupération. Une sélection d’oeuvres récentes ou plus anciennes sont présentées dans cet écrin surprenant.
Quatre lettres sont en gras dans ce CROSSOVER, formant le verbe OSER.
L’artiste nous suggère d’oser la traversée, la découverte, l’exploration. Oser les mélanges, les métissages, la différence.
Jean-François Perroy, plus connu sous le pseudonyme de Jef Aérosol, né en 1957, est un artiste pochoiriste français issu de la première vague d’art urbain des années 80. En 1982, c’est la ville de Tours qui a l’honneur de se voir dotée du premier pochoir de l’artiste.
Soulignés d’une flèche rouge, véritable signature de l’artiste, les portraits de personnalités comme Elvis Presley, Gandhi, Basquiat, ou encore Lennon ainsi que les silhouettes des anonymes de la rue, apparaissent à travers une palette en deux teintes sur les murs des villes.
Paris, Lille, Lyon, Nantes, île de Ré, Orléans, Tours, Londres, Lisbonne, Madrid, Barcelone, Venise, Rome, Amsterdam, Chicago, San Francisco, Los Angeles, New-York, Bruxelles, Zurich, Pékin, Tokyo, Palerme, Dublin, Belfast, Ljubljana, Athènes, La Réunion… Toutes ces villes ont vu se développer sur leurs murs les pochoirs grandeur nature de Jef Aérosol. Un de ses pochoirs figure même sur la Grande Muraille de Chine. En novembre 2012, il a réalisé une fresque sur la façade du musée Robert Musil en Autriche. Sa légitimité muséale a été consacrée lors de sa première exposition personnelle au Musée des Avelines mais aussi au Palais des Beaux-Arts de Lille. Son plus grand pochoir à ce jour intitulé « Chuuuttt !!! » (350m2), Jef Aérosol l’a réalisé au cœur de Paris, place Stravinski, à côté du Centre Georges Pompidou.
Fan du travail du street-artiste depuis de nombreuses années, en quête de ses pochoirs partout dans mes déplacements, il était impossible de passer à côté de cette expo. Bonne découverte si vous êtes à Bruxelles !
????  « Désormais » de Charles Aznavour © Editions Musicales Djanik ???????? 1969
Désormais
On ne nous verra plus ensemble
Désormais
Mon cœur vivra sous les décombres
De ce monde qui nous ressemble
Et que le temps a dévasté
Désormais
Ma voix ne dira plus je t’aime
Désormais
Moi qui voulais être ton ombre
Je serai l’ombre de moi-même
Ma main de ta main séparée
Jamais plus
Nous ne mordrons au même fruit
Ne dormirons au même lit
Ne referons les mêmes gestes
Jamais plus
Ne connaîtrons la même peur
De voir s’enfuir notre bonheur
Et du reste
Désormais
Désormais
Les gens nous verrons l’un sans l’autre
Désormais
Nous changerons nos habitudes
Et ces mots que je croyais nôtres
Tu les diras dans d’autres bras
Désormais
Je garderai ma porte close
Désormais
Enfermé dans ma solitude
Je traînerai parmi les choses
Qui parleront toujours de toi
Jamais plus
Nous ne mordrons au même fruit
Ne dormirons au même lit
Ne referons les mêmes gestes
Jamais plus
Ne connaîtrons la même peur
De voir s’enfuir notre bonheur
Et du reste
Désormais
On ne nous verra plus ensemble
On ne nous verra plus ensemble
On ne nous verra plus ensemble
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