Quelques brèves de Fabienne
S33 – 17 au 23 août 2020
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
????????????
Toujours compliqué…
¯\_(ツ)_/¯
¯\_(ツ)_/¯
À voir ou à revoir :
???? « Barry Lyndon » de Stanley Kubrick avec Ryan O’Neil, Marisa Berenson et Matrick Magee 1976
Chassé de son Irlande natale après une série d’exactions, Redmond Barry s’engage dans l’armée britannique et combat les Prussiens. La guerre finie, Redmond devient espion puis joueur professionnel. Il fréquente la haute société dont il apprend les usages et les bonnes manières. Ce talent lui permet de conquérir le coeur d’une jeune veuve, la comtesse de Lyndon, dont le fils, lord Bullingdon, lui voue bientôt la plus vive animosité.
Tout a été dit et écrit sur ce chef-d’œuvre du réalisateur américain.
C’est un film que j’ai vu et revu et à chaque fois la maîtrise de Kubrick me saisit. Plutôt que d’expliquer pourquoi vous devez absolument le voir au moins une fois, je vais reprendre ici 5 choses méconnues sur ce long métrage du journaliste Christophe Narbonne qui a interviewé Laurent Vachaud (spécialiste du film) pour le journal Première ! Retour aux sources pour moi puisque j’étais abonnée aux magazines cinema des années 90 « Studio » et « Première » et que j’ai rêvé des heures durant devant les critiques argumentées des films… Ado, c’était le boulot que je rêvais de faire !!
1/ Stanley Kubrick le parano
« C’était un cinéaste particulièrement méfiant. Il était notamment persuadé que s’il annonçait son intention d’adapter un livre tombé dans le domaine public (Mémoires de Barry Lyndon, de William Makepeace Thacheray), la BBC s’emparerait aussitôt de l’idée et le grillerait en tournant à la hâte une dramatique télé ! Par conséquent, quand il a commencé à faire circuler le scénario pour le financement, Thackeray n’était mentionné nulle part, le titre était changé ainsi que tous les noms des personnages. Dans le scénario, qu’on peut parcourir sur internet, Barry Lyndon s’appelait ainsi Roderick James. »
2/ Harlan Connection
« Crédité comme producteur exécutif, Jan Harlan est le frère de Christiane, l’épouse de Stanley Kubrick. Il se trouve que Jan et Christiane sont apparentés à Veit Harlan, leur oncle, ce cinéaste allemand tristement réputé pour « Le juif Süss », épouvantable drame antisémite tourné en 1940. Veit Harlan a également réalisé « Le grand Roi » consacré à la figure de Frédéric le Grand, dont les batailles rappellent beaucoup celles de Barry Lyndon. Je suis persuadé que Kubrick l’a vu, du reste il avait envisagé de faire un biopic sur Veit Harlan qu’il avait rencontré à ses débuts. »
3/ Animaux en folie
« La fameuse scène de la mort du fils de Barry Lyndon a été tournée dans le château de Longleat, au sud de l’Angleterre. Ce lieu historique a la particularité d’abriter un parc safari d’où s’échappaient des cris stridents de singes qui gênaient la concentration de Ryan O’Neal ! Comment les faire taire ? La production a dû acheminer des quantités astronomiques de bananes dont les singes se gavaient pendant que les caméras tournaient. Le procédé fonctionnait plutôt bien jusqu’à ce que les singes tombent malades et soient pris de nausée, occasionnant de nouveaux bruits impossibles… Il faut savoir que cette scène en particulier a nécessité une centaine de prises, étalées sur plusieurs jours. »
4/ L’énigme Marisa Berenson
« Kubrick a tout de suite pensé à cette actrice américaine qu’il avait repérée dans « Cabaret » de Bob Fosse. Bizarrement, il a pratiquement coupé tous ses dialogues qu’on peut lire dans le scénario original -qu’il ne respectait jamais. J’ai décompté : elle a en tout onze répliques dans le film ! À partir de la scène de repas où elle fait promettre à son fils de ne pas s’approcher de son cheval sans son père, elle ne parle plus jusqu’à la fin. Les mauvaises langues disent que c’est parce que Kubrick la trouvait trop mauvaise. Elle correspond pourtant parfaitement au personnage de Lady Lyndon, cette beauté un peu spectrale que Kubrick a exploitée sur un registre de cinéma muet. »
5/ Un tueur au casting
« Au début du film, quand Barry doit s’engager dans l’armée, il arrive dans un village où se trouve un recruteur. Le gars qui l’incarne est un vrai gangster londonien de l’époque : John Bindon. Il avait été recommandé à Kubrick par Greg Hodal, doublure régulière de Ryan O’Neal et acteur occasionnel qui devait tenir le rôle mais qui n’était pas disponible à la date prévue. Bindon, qui avait fait des apparitions dans « Bons baisers de Russie », « Performance » ou « Get Carter », était « pété » de trouille à l’idée de rencontrer Kubrick, il avait d’ailleurs vomi avant son audition ! Surtout célèbre pour avoir été l’amant de la princesse Margaret, Bindon a finalement épaté Kubrick. » Alors ??? Coup de !
???? « Stateless » de Emma Freeman avec Yvonne Strahovski (la Servante écarlate), Fayssal Bazzi , Marta Dusseldorp, Dominic West et Cate Blanchett 6 X 55´ Netflix
La série se concentre sur quatre protagonistes réunis dans un centre de détention pour migrants dans le désert australien : une hôtesse de l’air fuyant une secte et une famille étouffante, un réfugié afghan fuyant les persécutions, un jeune père australien fuyant un travail sans issue et une bureaucrate prise dans un scandale national. Lorsque leurs vies se croisent, des liens émotionnels improbables et profonds établissent au sein du groupe.
Série très bien écrite et sans temps mort qui pose question évidemment… Au terme du 6e épisode, un bandeau défile et l’épilogue indique que le programme est basé sur des histoires vraies concernant la détention d’immigrants australiens… Depuis 2012, les demandeurs d’asile par bateau sont détenus dans des centres d’immigration offshore. L’accès à ces centres est restreint. L’Australie n’est pas la seule à avoir des problèmes d’immigration. Dans le monde, plus de 70 millions de personnes cherchent refuge contre la guerre et les persécutions, dont la moitié sont des enfants.
Produite par Cate Blanchett, Stateless raconte l’histoire vraie de Cornelia Rau, détenue illégalement dans un camp de rétention pendant dix mois. Elle s’inscrit dans la continuité de « Unorthodox », « When they see us » et autres dramatiques dont j’ai beaucoup parlées ces deux dernières années. À voir !
Et puis mention spéciale Cate Blanchett qui endosse depuis « Mrs America » des rôles de « pourritures » avec une délectation évidente !
???? « La nuit des cafards » de Dean Koontz, Pocket, 1980
Obsédé par Katherine, qui se réincarne sans cesse sous de nouveaux traits, Bruno Frye hante la Californie, un couteau à la main. Et le nombre de ses victimes s’accroît jusqu’au jour où l’une d’elles, Hilary Thomas, lui échappe. Peut-être parce qu’elle est une séduisante et talentueuse scénariste à Hollywood, la police ne croit pas à l’histoire qu’elle raconte ni au danger qu’elle court ; aussi à la deuxième tentative de meurtre et de viol, la jeune femme se trouve-t-elle réduite à tuer elle-même son agresseur. Elle commence à peine à se remettre de cet horrible cauchemar, aidée par l’amour de Tony, le seul inspecteur qui ait voulu la protéger, qu’un soir Bruno Frye réapparaît chez elle. Pourtant tout le monde sait bien que les morts ne ressuscitent pas. Alors…
Le roman débute par un tueur en série mais comme à son habitude Koontz (que je fréquente beaucoup cet été) y mêle du fantastique, du drame et du mystère. Je me suis laissée embarquée, lectrice prisonnière et volontaire ! Décidément, ce romancier est surprenant. Que ne l’ai je découvert à 15 ans…
???? « Transperceneige » de Lob / Rochette / Legrand, Casterman, 2014
Un jour, la bombe a fini par éclater. Et toute la Terre s’est brutalement retrouvée plongée dans un éternel hiver gelé, hostile à toute forme de vie. Toute ? Pas tout à fait. Miraculeusement, une toute petite portion d’humanité a trouvé refuge in extremis dans un train révolutionnaire, le Transperceneige, mu par une fantastique machine à mouvement perpétuel que les miraculés de la catastrophe ont vite surnommé Sainte Loco. Mais à bord du convoi, désormais dépositaire de l’ultime échantillon de l’espèce humaine sur cette planète morte, il a vite fallu apprendre à survivre. Et les hommes, comme de bien entendu, n’ont rien eu de plus pressé que d’y reproduire les bons vieux mécanismes de la stratification sociale, de l’oppression politique et du mensonge religieux…
Embarquez dans ce train aux 1001 wagons pour un voyage sans retour dans le blanc glacé qui recouvre désormais la planète !
Après avoir vu la série (dont je vous parlerai la semaine prochaine), j’ai voulu lire l’intégrale de la BD et je comprends pourquoi elle a été élevée au rang de « culte » dans les années 80.
Bonne lecture ! Et mettez une petite laine
???????? « Patatras » de Philippe Corentin, Ecole des loisirs, 2014
Le loup affamé entre dans le terrier des lapins où il sème la panique. Il a certes le ventre vide, mais, pire encore, son coeur aussi crie famine : c’est son anniversaire et personne n’y pense… Le loup mange-t-il des lapins parce qu’il est méchant ou est-il méchant à force de voir des lapins détaler devant lui ? Est-il si méchant que ça, d’ailleurs ?
Beaucoup d’humour dans cet album et une fin inattendue qui ravira les enfants comme les plus grands !
???? « Mujer contra mujer » Mecano © 1990 Disque Ariola
Nada tienen de especial
Dos mujeres que se dan la mano
El matiz viene después
Cuando lo hacen por debajo del mantel
Luego a solas sin nada que perder
Tras las manos va el resto de la piel
Un amor por ocultar
Aunque en cueros no hay donde esconderlo
Lo disfrazan de amistad
Cuando sale a pasear por la ciudad
Una opina que aquello no está bien
La otra opina que que se le va a hacer
Y lo que opinen los demás está de más
Quien detiene palomas al vuelo
Volando a ras de suelo
Mujer contra mujer
No estoy yo por la labor
De tirarles la primera piedra
Si equivoco la ocasión
Y las hallo labio a labio en el salón
Ni siquiera me atrevería a toser
Si no gusto ya se lo que hay que hacer
Que con mis piedras hacen ellas su pared
Quien detiene palomas al vuelo
Volando a ras de suelo
Mujer contra mujer
Una opina que aquello no está bien
La otra opina que que se le va a hacer
Y lo que opinen los demás está de más
Quien detiene palomas al vuelo
Volando a ras de suelo
Mujer contra mujer
Quien detiene palomas al vuelo
Volando a ras de suelo
Mujer contra mujer