L’énigme de la chambre 622 – Joël Dicker

Lorsqu’une guerre de succession s’ouvre dans le milieu très feutré d’une banque privée genevoise sur fond de triangle amoureux et qu’un crime est commis, toutes les hypothèses les plus folles sont permises… L’alchimie parfaite d’un page turner assuré pour l’écrivain helvète à l’imagination débordante, Joël Dicker !

Éditeur : Éditions de Fallois ; Nombre de pages : 576

Parution : mai 2020 ; Prix : 23 € ; Version ebook disponible

Joël Dicker m’a accordé un entretien à l’occasion de la sortie de ce livre pour le ELLE Suisse. Il est à lire ici !

Si depuis « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert », il avait choisi pour décor de ses romans les États-Unis, Joël Dicker campe l’intrigue de son nouveau livre chez lui, en Suisse, et plus précisément entre Genève et la station montagnarde de Verbier.

 

Juin 2018. Joël est écrivain, son éditeur auquel il était très attaché disparait et il décide de prendre le large quelques jours à la montagne dans un palace de Verbier. Le repos sera pourtant de courte durée : à la faveur de numéros de chambres qui ne se suivent pas, il réalise qu’un crime a été commis des années auparavant dans la 622 et que l’assassin n’a jamais été démasqué… Sa curiosité piquée au vif, le voilà plongé dans une enquête, aidé d’une charmante voisine pour parvenir à percer ce mystère.

L’un des plus grands établissements financiers genevois, la banque privée Ebezner, tenait sa fête annuelle dans ce grand hôtel des Alpes Suisses. L’occasion d’annoncer les résultats, les promotions… et les nouveaux présidents lorsque le précédent décédait. Si la succession se faisait traditionnellement de père en fils, Abel Ebezner a changé les règles du jeu et décidé que le nouveau président serait élu par le Conseil de la banque. Un conflit s’est alors noué alors entre Macaire, le fils, et Lev, le jeune prodige auquel tout semblait réussir. Mais pour comprendre comment cette situation a pu survenir, il faut se replonger quand tout a commencé, 15 ans auparavant…

Lev Levovitch est alors bagagiste dans ce grand hôtel. La fête annuelle de la banque est sur le point de se tenir lorsqu’y débarque une mère flanquée de ses deux filles, à la recherche des conjoints idéaux. Loin d’approuver ce stratagème, la cadette, Anastasia, fait alors tourner bien des têtes…

Voici les trois temps de cette « Enigme de la chambre 662 » qui servent de trame à Joël Dicker. Le lecteur chemine à travers ces trois époques, les intrigues progressant parallèlement pour se rejoindre dans un final époustouflant ! Quelle inventivité ! Et quel plaisir de lecture ! Joël Dicker se montre d’une habilité redoutable pour mener le lecteur en bateau, prenant fait et cause pour des personnages tous très attachants.

La ville de Genève comme cadre de l’intrigue n’est pas étranger au plaisir ressenti à la lecture de ce roman romand : l’hôtel des Bergues, le Rémor, la rue de la Corraterie, Cologny, son chemin de Ruth et son Lion d’Or avec sa vue imprenable sur le lac à deux pas de chez moi, la mairie de Collonge-Bellerive, commune où se tiendra notre Festival du LAC (Livre à Collonge !), le parc des Bastions, le parc Bertrand, etc…

Rue de la Corraterie où se trouve la banque Ebenzer

Le chemin de Ruth, à Cologny, où habitent Macaire et Anastasia

L’hôtel des Bergues où Lev dispose d’une suite à l’année

Si cet environnement a constitué sans aucun doute un plus pour moi, il n’est absolument pas indispensable pour apprécier l’histoire, chacun pouvant se figurer comme il le souhaite le décor. D’ailleurs, le palace de Verbier où tout se joue sort tout droit de l’imagination de son auteur ! Et pour cause, il connaît à peine la station ! Situer son action dans cette station des Alpes suisses fut une manière pour lui de rendre hommage à son éditeur, Bernard de Fallois qui affectionnait cet endroit et dont il a fait un personnage à part entière de ce roman. C’est le premier écrit par Joël Dicker sans le regard bienveillant de ce professionnel qui, dit-il, lui a tout appris et, en particulier, à être écrivain. Joël Dicker raconte dans ce livre leur rencontre, leur manière de travailler, la grande complicité qui les liait…

Des éléments bien réels qui prennent place au milieu d’une fiction inventée de bout en bout ! Une manière aussi pour lui d’évoquer des thèmes qui lui sont chers, comme la transmission, les familles que l’on se choisit, ce qu’on laisse lorsque l’on disparaît… Et une question qui sous-tend tout le roman : jusqu’où chacun d’entre nous est-il prêt à aller pour accéder à l’image qu’il souhaite donner de lui…? Un livre prenant dans la veine des précédents de l’auteur !​

 

©️Jérémy Spierer

À propos de l’auteur

Phénomène littéraire ! Joël Dicker, écrivain suisse vivant à Genève, est né en 1985. Il publie en 2012 son deuxième livre intitulé « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » : le livre se vendra à plus de trois millions d’exemplaires, sera traduit en plus de quarante langues, publié dans une soixante de pays et permettra à l’auteur, alors âgé de 27 ans, de remporter notamment le Grand Prix de l’Académie française et le Goncourt des lycéens ! Ce dernier roman a aussi été élu parmi « les 101 romans préférés des lecteurs du Monde » et a été adapté en série télévisée par Jean-Jacques Annaud. Après notamment « Le Livre des Baltimore » et « La Disparition de Stephanie Mailer », « L’énigme de la chambre 622 » est son 6e livre. 

Quelques pages en extrait du livre….
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