Enfants influenceurs : quelle protection juridique ?
Dans « Les enfants sont rois », Delphine de Vigan met en scène une femme qui a créé une chaîne familiale Youtube sur laquelle elle poste régulièrement des vidéos de ses enfants, fédérant des millions d’abonnés et générant beaucoup d’argent. Cette activité est-elle réglementée ? Dans quelle mesure les enfants ne sont-ils pas exploités ? Maître Delphine Meillet fait le point !
Révolution pour tous les parents d’enfants influenceurs qui diffusent des vidéos et des images les mettant en scène sur You Tube et tous les réseaux sociaux : les règles juridiques ont totalement changé depuis le 21 avril 2021 !
Si dans le roman de Delphine de Vigan, « Les enfants sont rois », son héroïne, Mélanie, poste à tout va des vidéos et autres stories où apparaissent ses enfants, elle ne pourrait aujourd’hui plus du tout le faire dans les mêmes conditions : cette loi très récente vient d’entrer en vigueur pour protéger l’intérêt de l’enfant et règlementer la diffusion et l’exploitation de son image sur les plateformes en ligne.
Quelles sont désormais les conditions pour diffuser les images de son enfant ?
Quelles sont les sanctions en cas de non-respect de ces conditions ?
Quid de la rémunération de ces enfants et de leurs parents ?
Que peuvent faire ces enfants une fois adulte s’ils souhaitent que ces diffusions de leur image cessent ?
Voici quelques-unes des questions posées par la problématique de la protection juridique des enfants influenceurs. Maître Delphine Meillet, avocate au Barreau de Paris, fait le point et nous éclaire précisément sur ce qu’un parent est en droit de faire, ou pas, avec l’image de ces enfants.
« Comme si Delphine de Vigan et le législateur s’étaient donnés le mot pour publier et entrer en vigueur en même temps. »
À propos de l’auteur
Delphine Meillet débute sa carrière juridique en tant qu’attachée parlementaire à l’Assemblée Nationale et au Sénat, Elle prête serment au Barreau de Paris en 2007 et intègre ensuite le prestigieux cabinet d’avocats Maisonneuve, dans lequel elle reste pendant 5 ans. Elle développe une grande expertise en droit pénal général, et plus particulièrement en droit de la presse, notamment à travers la prise en charge de dossiers hautement médiatisés. Forte de cette expérience, elle décide d’ouvrir son propre cabinet en 2012, où elle défend entreprises comme particuliers. Ses domaines d’intervention : droit pénal, droit de la presse, e-reputation/vie privée, usurpation d’identité, droit à l’image. Delphine Meillet intervient régulièrement sur les chaînes de télévision d’information et est chroniqueuse judiciaire pour Le Parisien depuis 2015.
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