Je voulais vivre – Adelaïde de Clermont Tonnerre

 

 

Magnifique portrait d’une femme blessée, amoureuse, trahie, mère aimante, animée d’une soif de vengeance dévorante. Milady !

 

 

 

Éditeur : ‎ Grasset

Nombre de pages : 480

Parution : août 2025

Un vieux prêtre s’apprête à dîner quand frappe à sa porte une petite fille affamée, blessée et traumatisée. Il la recueille et découvrant qu’elle est orpheline, il décide de veiller sur elle le temps nécessaire à lui redonner le goût de vivre.

Cette fillette, nous l’avons tous croisée adulte dans l’une des multiples adaptations du chef d’œuvre d’Alexandre Dumas. Elle est l’une des plus grandes «méchantes» que la littérature française ait engendrée, l’espionne maléfique au service du Cardinal Richelieu, ennemie jurée des Trois Mousquetaires: Milady de Winter! Héroïne de fiction aux pseudonymes multiples – Anne de Breuil, Charlotte Backson, Comtesse de La Fère, Lady Clarick… – elle a fasciné des générations de lecteurs. Mais la connaissons-nous véritablement ? C’est la question que pose Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous proposant non pas une relecture de l’œuvre de Dumas, mais une interprétation différente, se glissant dans tous les interstices du texte, ce qu’il suggère parfois sans le dire. Et le portrait qu’elle dresse alors de ce personnage est tout autre, bien différent de l’image populaire, beaucoup plus nuancé et touchant.

«Je n’accuse pas non plus. Je me glisse dans les blancs de ton texte, dans les angles morts et j’invite ceux qui, comme moi, sont épris de justice à ouvrir les yeux et les oreilles. À renverser l’illusion pour voir les faits nus. Si vous y prêtez attention, Anne a laissé sa marque partout» précise la romancière, s’adressant directement à Dumas. Née d’une démarche littéraire originale et convaincante donnant à entendre différentes voix dont celle d’un Dartagnan culpabilisant, la femme que nous découvrons alors sous sa merveilleuse plume tout à la fois moderne et fidèle au style original, a dû depuis sa tendre enfance se battre sans cesse pour sa survie et sa liberté à une époque où les femmes peinaient à s’affirmer, soumises au bon-vouloir des hommes.

«Je voulais vivre» est l’histoire d’une femme blessée animée d’une soif de vengeance dévorante qui, pour parvenir à ses fins, n’aura pas hésité à se montrer cruelle. Une femme amoureuse, trahie, devenue une mère aimante, prête à tout pour offrir à son enfant l’amour maternel dont elle fut privée. Distinguée par le Grand Prix de l’Académie française pour « Le dernier des nôtres », Adélaïde de Clermont-Tonnerre nous entraîne une fois encore à la découverte d’un être audacieux, portant en lui « de façon plus extrême que la plupart d’entre nous, le meilleur et le pire ». Gros coup de cœur !

©️JF PAGA/GRASSET

À propos de l’auteure

 

Adélaïde de Clermont-Tonnerre, ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, est journaliste et romancière. Fourrure (Stock) a été récompensé par cinq prix littéraires, dont le prix des Maisons de la Presse et le prix Sagan, suivi par Le dernier des nôtres (Grasset), Grand prix du roman de l’Académie française 2016, traduit en dix langues et vendu à plus de 151 000 exemplaires, suivi par Les jours heureux (Grasset, 2021).

Quelques pages en extrait du livre :

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