Fantastique histoire d’amour – Sophie Divry

 

 

Un livre audacieux, tout à la fois thriller scientifique et comédie romantique, un réel plaisir de lecture !

 

Éditeur : Seuil

Nombre de pages : 512

Parution : Janvier 2024

Les livres dont l’histoire nous tient, qui nous saisissent par leurs formules, nous touchent et nous amusent à la fois… sont rares et précieux.

Maïa, journaliste épanouie à Lyon, enchaîne les articles et… les hommes. Pas d’attache dans sa vie, juste des rencontres éphémères destinées à satisfaire ses envies passagères. Bastien, quant à lui, est inspecteur du travail, célibataire depuis deux ans, esseulé et malheureux. Ses seuls réconforts : Dieu et l’alcool ! Tout les oppose a priori hormis leur solitude mais le destin pourrait en décider autrement. Voilà pour la romance. Et le destin ici va se matérialiser en une sordide compacteuse de plastiques où un homme se retrouve broyé. Accident du travail ou assassinat ? Bastien, missionné sur les lieux, va devoir enquêter sur cette machine, par ailleurs au cœur d’une intrigue rocambolesque dans laquelle de mystérieux cristaux bleus, fabriqués au CERN de Genève où la tante de Maïa travaille, font l’objet de toutes les convoitises. Et voici pour l’aspect thriller !

Le Cern – Genève

Si j’ai apprécié déambuler dans Genève avec ce roman, approcher d’un peu plus près ce fameux accélérateur de particules qui m’avait jusqu’à présent laissée, je l’avoue, franchement indifférente, j’ai en revanche été d’emblée séduite par ces différentes variations du sentiment amoureux que l’auteur propose.

Maïa pense n’avoir que des besoins physiques à combler :

« Toucher, être pénétrée, être touchée, caressée, engloutie, elle adorait ça (…). Elle n’aspirait pas à aider ou être aidée, échanger ses opinions, manger en face de quelqu’un… elle voulait juste un homme pour coucher avec ».

Tandis que Bastien, au-delà d’un réconfort physique qui lui fait cruellement défaut, aspire à autre chose :

« Le plus dur dans le célibat, c’était le manque de suivi du quotidien, l’absence d’une oreille à l’écoute. N’avoir personne à qui raconter sa journée (…) Le plus difficile, ce n’est pas l’abstinence, ni le besoin de prendre qu’un dans ses bras. Ça, on peut finir par l’oublier, le corps est pris dans les glaces. Mais le besoin de parler des peines de sa journée, c’est terriblement incrusté ».

En réalité, malgré sa liberté affichée, Maïa souffre de manques avec lesquels elle tente de s’accommoder, plutôt mal que bien, au point de perdre tout un tas de choses sans se l’expliquer, une « disparitionnite » aigüe.

« On ne peut pas combler toutes les failles dans une existence ; il s’agit plutôt, entre ces interstices, de trouver son bonheur ».

Comment va-t-elle être amenée à croiser Bastien ? Parviendront-ils à se séduire en dépit de personnalités si éloignées ? La réponse au terme de ces quelques 500 pages dévorées esquissant une histoire d’amour précisément « fantastique » !

© Tim Douet

À propos de l’auteure

 

Sophie Divry est née à Montpellier en 1979 et vit actuellement à Lyon. Elle a reçu la mention spéciale du prix Wepler pour La Condition pavillonnaire et le prix de la Page 111 pour Trois fois la fin du mondeFantastique Histoire d’amour est son septième roman. Avec sensibilité, elle allie l’art du récit et une exploration de nos sociétés contemporaines.

Quelques pages en extrait du livre….

Share This