Ce que je sais de toi – Eric Chacour

Une histoire familiale, un roman d’amour, au sein de la communauté levantine en Egypte : une fresque de 40 ans, envoutante et éblouissante !

Éditeur : Philippe Rey

Nombre de pages : 304

Parution : Août 2023

Ce que je sais de lui, c’est que…

C’est un coup de cœur, comme peu souvent
C’est un premier roman, et c’est bluffant
C’est l’un des livres de la rentrée de septembre 2023 à ne pas manquer !

???? Prix Femina des Lycéens 2023

???? Prix Première Plume 2023

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Dans ce livre qu’il a mis quinze ans à écrire, le romancier s’intéresse au destin de Tarek. Né dans au Caire dans une famille issue de la communauté levantine dans les années 60’, le sage jeune homme s’inscrit dans les pas de son père et devient médecin. C’est donc tout naturellement qu’il reprend le cabinet médical à son décès. Marié sur le tard avec son amour de jeunesse Mira, entouré des femmes de sa famille – Nesrine, Fatherya et Memie –, il mène une vie tranquille et ouvre un dispensaire au Moqattam, un coin déshérité de la ville où Sœur Emmanuelle s’était d’ailleurs illustrée. Jusqu’au jour où Ali y fait irruption. En en faisant son assistant, Tarek ouvre les portes d’un monde insoupçonné, puissant et brulant. Quand une rencontre emporte tout sur son passage… et entraîne l’exil.

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L’histoire de Tarek, contée avec tendresse et pudeur, prend la forme originale d’une lettre que lui adresse le narrateur dans une première partie intitulée « Toi », en 2001. Il faut attendre le dernier tiers du livre pour aborder le « Moi » puis, enfin, le « Nous ». Une structure très originale qui tient le lecteur s’interrogeant sur toutes les possibles identités du « Moi », avec des flashbacks à propos. Une écriture sensuelle et subtile. Du Caire à Montréal, Eric Chacour nous entraîne avec lui dans l’intimité de cette famille, à la découverte de la société égyptienne de l’époque, en particulier de cette bourgeoisie levantine évoquée à merveille ! Une lecture qui m’a emportée, en espérant ne pas attendre 15 ans pour un prochain opus du talentueux auteur québécois.

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Deux jolies citations :

???? « Ce n’est pas tant qu’on s’habitue aux deuils : on finit simplement par se faire à l’idée que nous sommes mortels. On y trouve même parfois une certaine forme d’apaisement. Il nous arrive de pleurer encore. On pleure pour se sentir vivant, on pleure comme un rappel de son propre sursis, on pleure de mesurer l’extrême précarité de celui-ci. On dit que l’on pleure ceux qui nous ont quittés mais, à la vérité, on ne pleure jamais que sa propre impuissance. »

???? « Les hommes sont des nomades à l’arrêt. Ils peuvent parfaitement traverser leur existence tout en se cachant cette réalité. Ils se persuadent alors que le temps ne compte pas, que l’espace se fractionne en poussières et que ces poussières s’acquièrent par des titres de propriété. Orphelins de l’immensité, ils meurent sans avoir vécu. Mais pour peu que cette vérité leur apparaisse soudain, qu’elle choisisse de jeter sa lumière crue sur leur quotidien, tout compromis à leur liberté devient alors insupportable. »

À propos de l’auteur

Né à Montréal de parents égyptiens, Éric Chacour a partagé sa vie entre la France et le Québec. Diplômé en économie appliquée et en relations internationales, il travaille aujourd’hui dans le secteur financier. Ce que je sais de toi est son premier roman.