Au bonheur des lettres 2024
J’ai eu le plaisir d’assister mardi soir à la 3e édition d’Au bonheur des lettres, spectacle littéraire et musical original organisé par Bibliothèques sans frontières et La Bande spectacle au Théâtre de la Porte Saint-Martin. Son parrain très impliqué depuis 6 ans, Augustin Trapenard, a introduit la soirée par quelques mots sur l’importance de l’action de l’ONG pourvoyeuse d’outils de résistance dans les zones où la culture se révèle moins accessible pour le public et, en particulier, pour les femmes. La possibilité de soutenir les actions menées par BSF a été rappelée et le spectacle a commencé.
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Ont été lues des correspondances par plusieurs actrices et acteurs, dans une mise en scène sobre et efficace de Johanna Boyé, au service des lectures entrecoupées d’intermèdes au piano par Alexandre Tharaud. La plupart des textes m’étaient inconnus et les découvrir ainsi interprétés a été réjouissant ! Les thèmes des missives allaient de l’amour – pour un homme, une femme, un corps et même le fisc… – à la guerre, en passant par l’amitié, les mises au point, les ruptures… toutes sortes de déclarations, parfois drôles, souvent émouvantes et saisissantes. Je garde en mémoire les prestations d’Ariane Ascaride et de la vive émotion ressentie dès qu’elle a commencé à habiter les mots de Pavlo à Viktorya Matuyasha, un couple ukrainien ; celles d’Héléna Noguera, souvent espiègle dans ses interprétations, Irène Jacob impeccable, notamment dans la restitution d’un billet de Nicolas Mathieu consacré à son père, et encore Elsa Zylberstein lisant une lettre de Camille Claudel à sa mère, l’humour de Pascale Arbillot, par exemple dans la reprise des mots de Vincent Dedienne à ses abonnés Insta.
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Le cinéma n’était pas en reste, avec une lettre de François Truffaut à Jean-Luc Godard lue par Reda Kateb et signant leur rupture amicale sans retour, l’hommage de Frédéric Dard à Michel Audiard par Alexis Michalik. Joli moment aussi avec les mots de Marie-Agnès Gillot dédiés à son corps pendant le confinement, repris ici par Augustin Trapenard. Un partage littéraire à voix haute formidable !
Les bénéfices de cette soirée serviront à financer des actions en faveur de l’accès des filles et des femmes à l’éducation et la culture en France et dans le monde. Le ton avait été donné en ouverture par les mots de Pomme aux petites filles nées le 8 mars 2021.