Quelques brèves de Fabienne
S43 – 23 au 29 octobre 2023
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « Les filles d’Olfa » de Kaouther Ben Hania avec Hend Sabri, Olfa Hamrouni, Eya Chikahoui… 
La vie d’Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, oscille entre ombre et lumière. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent. Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania convoque des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles. Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés.
J’ai beaucoup aimé le procédé narratif utilisé par la narratrice, celui de se « servir » d’une actrice pour interpréter le « double » d’Olfa. Ce film n’est ni une fiction, ni un documentaire mais un moyen de faire revivre le drame de cette famille. 1 mère. 4 filles. 2 ont rejoint Daech. Il y a beaucoup d’amour mais aussi de la violence. Il y a une histoire qui se répète. Mais, comme l’explique le « double » d’Olfa lors d’une séance de maquillage, « et survient une génération qui peut changer les choses. [les deux filles qui sont toujours près de toi], ce sont elles ». Coup de 
pour moi.
pour moi.Ce film a été présenté en Compétition au Festival de Cannes 2023.
???????? « Les amours d’Anaïs » de Charline Bourgeois-Tacquet avec Anaïs Demoustier, Valeria Bruni Tedeschi, Denis Podalydès, Anne Canovas… 
La Trois RTBF / Arte
Anaïs a trente ans et pas assez d’argent. Elle a un amoureux qu’elle n’est plus sûre d’aimer. Elle rencontre Daniel, à qui tout de suite elle plaît. Mais Daniel vit avec Émilie… qui plaît aussi à Anaïs. C’est l’histoire d’une jeune femme qui s’agite. Et c’est aussi l’histoire d’un grand désir.
Beaucoup de grâce pour ce premier film de la réalisatrice qui fait virevolter son personnage principal. Anaïs se veut libre et amoureuse et tant pis si, telle une tornade, elle entraîne dans sa danse folle des gens de rencontre. C’est un film touchant. Comme à son habitude Valeria Bruni-Tedeschi est parfaite !
???? « Foundation » de David S. Goyer, Josh Friedman avec Jared Harris, Lou Llobell, Lee Pace… 20 X 50’ 2 saisons Apple TV+ 
Quand l’éminent professeur Hari Seldon prédit la chute imminente de l’Empire galactique, les Cleons – une longue lignée de clones d’empereur au pouvoir – craignent que leur règne jusqu’ici inégalé soit compromis. Ils sont forcés dès lors de prendre en compte la potentielle réalité de la perte de leur puissant héritage pour toujours et prennent leurs dispositions pour limiter les dégâts. Le Dr. Seldon et quelques-uns de ses fidèles sont envoyés aux confins de la galaxie pour bâtir la Fondation, un lieu spécial destiné à préserver le savoir de la civilisation, dans l’espoir de sa reconstruction.
Comment réussir l’adaptation de l’inadaptable « master piece » d’Isaac Asimov ? Dotée d’un budget de production, la série est à la hauteur des ambitions de la plateforme. Elle fait preuve d’une architecture dramaturgique solide qui, bien qu’extrêmement simplifiée, reste cependant très dense (et exigeante) et donne à Lee Pace son rôle phare, selon moi. Il est juste PARFAIT dans sa déshumanité. Si la lenteur est palpable, la beauté des plans proposés est une approche magnifique du genre. Apple TV+ se positionne en champion SF et ce n’est pas pour me déplaire, au contraire. Coup de !
!
« Le plus grand lavomatic du monde : Berwyn » de Auberi Edler Arte
Le Lavomatic de Berwyn est le plus grand du monde. 1300 mètres carrés de machines, qui, nuit et jour, tournent en permanence. Mais dans cette banlieue défavorisée, à majorité hispanique, de Chicago, le Lavomatic est surtout un village. Au milieu du linge qui se lave et se plie, on y mange, on y danse, on y fait ses devoirs. Un troisième-lieu, rare et unique, où l’on veut encore croire au rêve américain.
Plongée au cœur du plus grand lavomatic qui est comme un petit bout d’Amérique. Ici, au milieu du linge, familles et employés se retrouvent : même exil, même vie compliquée, même espoir d’accéder un jour, peut-être, au rêve américain ! À voir.
???? « Par les routes », de Sylvain Prudhomme, Gallimard-L’Arbalète, 2019
La quarantaine, Sacha, écrivain, quitte Paris pour le calme d’une petite ville du Sud. À peine installé, il retrouve son ami de jeunesse. Celui qu’il a toujours appelé l’autostoppeur vit désormais avec Marie et leur fils, habitués à ses disparitions et ses retours inopinés. Mais l’arrivée de Sacha bouleverse cet équilibre familial. Entre Sacha et Marie, les liens se resserrent. Que vaut la liberté face à l’amitié et à l’amour ?
Coup de pour ce roman et ce romancier que je découvre. J’ai aimé son sens de la formule et sa façon de raconter son histoire. Je me suis attachée à ses personnages et j’ai aimé passer de temps avec eux. Leurs rêves, leurs névroses, leurs envies. À lire !
pour ce roman et ce romancier que je découvre. J’ai aimé son sens de la formule et sa façon de raconter son histoire. Je me suis attachée à ses personnages et j’ai aimé passer de temps avec eux. Leurs rêves, leurs névroses, leurs envies. À lire !