Quelques brèves de Fabienne
S11 – 13 au 19 mars 2023
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « Empire of Light » de Sam Mendes avec Olivia Colman, Micheal Ward, Tom Brooke, Tobie Jones, Colin Firth…
Hilary est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe…
J’ai ADORÉ !
Les acteurs sont excellents, Olivia Colman en tête.
Les décors sont somptueux.
La photographie exceptionnelle.
Sam Mendes aime le cinéma (celui qu’on fait, celui qu’on voit et celui où on va) et ça se voit.
A l’écran, il ne se passe pas grand chose mais, en vrai, l’histoire remue beaucoup plus de choses qu’il n’y parait.
3e film sur le cinéma depuis le début d’année après l’orgiaque Babylon (que j’ai beaucoup aimé), la gentille chronique Fabelmans (où les critiques dithyrambiques me semblent exagérées – j’en reparle vite), « Empire of Light » est sans doute mon chouchou car sans prétention. Coup de
???? « One Night », de Paul Smith avec Douglas Hodge, Georgina Campbell, Jessica Hynes … 4 X 58’ Arte / BBC
Resserrée sur vingt-quatre heures, One Night décrypte sous quatre angles et autant de personnages-clés l’impitoyable enchaînement de faits qui piège un enfant et conduit à une nuit tragique.
Sortie en 2012, cette série anglaise avec peu de moyens est un véritable chef d’œuvre de justesse et d’écriture. Le casting est incroyable.
Les critiques s’accordent à dire qu’il y a du Loach et du Shakespeare dans « One night » et je ne dirai pas mieux. Énorme coup de pour cette mini série coup de ! Impossible de ne pas y repenser. Il n’y a, selon moi, qu’une seule coupable dans cette histoire…
« Dreaming walls » de Maya Duverdier, Amélie van Elmbt Cinémathèque / Auvio
Icône de la contre-culture des années 1960, le Chelsea Hotel est depuis plus d’un siècle un refuge et une légende pour les créateurs, attirant des artistes tels que Patti Smith, Leonard Cohen, Robert Mapplethorpe ou les membres de la Factory d’Andy Warhol. Fermé pour rénovation depuis plusieurs années, il se transforme en hôtel de luxe tandis qu’une cinquantaine de résidents, souvent âgés, continuent d’y vivre et de créer au beau milieu du chantier. Alors que la machine capitaliste s’apprête à avaler le Chelsea, le film nous entraîne au coeur de ce lieu mythique et va à la rencontre de ses derniers habitants qui font face, comme l’hôtel, à un véritable tournant de leur histoire.
Au moment du tournage, une cinquantaine de résidents vivaient encore dans l’hôtel (pour un loyer dérisoire) au beau milieu des travaux. Parmi eux, la chorégraphe octogénaire Merle Lister, le gourou Baba et la performeuse transgenre Rose Wood…
J’ai trouvé le choix des « locataires » intéressant et représentatif du passé du Chelsea car ils sont comme les fantômes qu’ils convoquent, en même temps que leurs propres souvenirs… en revanche, il manquera, à ceux qui ne connaissent rien de ce lieu mythique, de nombreux points de repères et c’est dommage. C’est pourquoi je vous encourage à lire des choses sur cet endroit avant et laissez vous entraîner dans les couloirs de ce vieux monsieur.
*Le Chelsea vient tout juste (février 2023) de réouvrir ses portes. Je sais où je descendrai lorsque je retournerai à Manhattan même si je crains que l’âme du lieu soit définitivement effacée et que je ne croiserai aucun fantôme , hélas… À voir.
Quelques illustres locataires : source Wikipedia
Écrivains :
Mark Twain, Jack Kerouac, Arthur C. Clarke, Léonard Cohen, Arthur Miller, Tennessee Williams, Allen Grinsberg, Simone de Beauvoir, Bill Landis, Thomas Wolfe, Charles Bukowski…
Acteurs et réalisateurs :
Stanley Kubrick, Miloš Forman, Lillie Langtry, Ethan Hawke, Dennis Hopper, Eddie Izzard, Kevin O’Connor, Uma Thurman, Elliott Gould, Jane Fonda…
Musiciens :
Tom Waits, Patti Smith, Edith Piaf, Bob Dylan, Janis Joplin, Joan Baez…
Plasticiens :
Niki de Saint-Phalle, Alain Jacquet, Yves Klein, Frida Kahlo, Robert Mapplethorpe, Henri Cartier-Bresson, Christo, Alphaeus Philemon Cole y vécut 35 ans avant de mourir à 112 ans (il était alors en 1988 le doyen des )
???? « A short Story – La véritable histoire du Dahlia Noir », de Run et Florent Maudoux
Los Angeles, janvier 1947. Le corps sans vie atrocement mutilé d’une jeune femme est retrouvé sur un terrain vague. Ce meurtre, toujours non élucidé à ce jour, a enflammé l’Amérique et marqué au fer rouge l’imaginaire collectif : le mythe de « l’affaire du Dahlia noir » est né. 75 ans plus tard, le monde entier s’interroge encore sur l’identité du tueur, mais peu se sont réellement intéressés à la victime. À quoi ressemblait la vie d’Elizabeth Short avant de devenir célèbre dans la mort ? Pour répondre à cette question lancinante, Run et Florent Maudoux livrent ici un véritable travail d’enquête rigoureux et documenté, en croisant les dossiers déclassifiés du FBI, des archives de journaux de l’époque, et en recoupant les témoignages des gens qui ont connu et côtoyé Elizabeth. De son Massachusetts natal jusqu’au parc de la South Norton Avenue où son corps a été retrouvé, c’est toute une trajectoire de vie, souvent tortueuse, que ce livre explore, porté par une magnifique reconstitution du Los Angeles des années 40.
« A short Story… » dresse, sur les trois derniers mois de sa vie, un portrait d’Elizabeth Short extrêmement bien documenté. Qui était cette jeune femme belle, fragile, mythomane, menteuse pathologique, rêvant de célébrité et de mariage ? Ce cold case (non élucidé donc) est une des histoires criminelles les plus connues au monde.
Anonyme jusqu’à son assassinat, Elizabeth est, depuis 1947, une icône, inspirant les plus grands écrivains et cinéastes.
C’est beaucoup, beaucoup plus qu’une simple BD et c’est un énorme coup de !