Quelques brèves de Fabienne
S46 – 19 au 20 novembre 2022
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « Meurtres sans ordonnance » de Tobias Lindholm avec Jessica Chastain, Eddie Reydmane, Kim Dickens, Noah Emmerich…, Netflix 
L’infirmière de carrière, Amy Loughren va assister à la capture de l’un de ses collègues, Charlie Cullen, responsable de l’assassinat de plusieurs dizaines de patients sur une période de seize ans, à travers deux États et neuf hôpitaux sans être inquiété.
Quelle meilleure place qu’un hôpital quand on est habité par des pulsions de tueur en série ? Quelques scènes incroyables sont dues au talent de Reydmane même si, son physique le dessert, dans la tension qui se joue entre lui et Jessica Chastain. Je ne l’ai pratiquement jamais sentie en danger (il est étrange mais trop « doux » et plutôt asexué ici) mais tout le reste est plutôt réussi… pour un film de plateforme !
???? « The First lady » d’Aaron Cooley avec Viola Davis, Michelle Pfeiffer, Gillian Anderson, Aaron Eckhart, Kiefer Sutherland, Dakota Fanning, Julian De Niro, Lily Rabe… S1 10 X 55’ Showtime
Dans l’aile Est de la Maison Blanche parmi les décisions les plus importantes et impactantes de l’Histoire ont été prises, souvent dans le plus grand secret, par des Premières Dames complexes et charismatiques telles que Michelle Obama, Eleanor Roosevelt ou Betty Ford. Le moment est venu de lever le voile sur ces héroïnes énigmatiques…
Nous voici dans les coulisses de l’ascension au pouvoir puis de la Maison Blanche, aux côtés de ces femmes qui ont été 3 First Ladies selon la formule consacrée. De l’énigmatique Eleanor E., en passant par l’addicted Betty F. ou encore la très ambitieuse Michelle O. chacune d’entre elles avait une idée très précise du rôle qu’elle voulait tenir et de la trace qu’elle voulait laisser dans l’histoire américaine. Il n’y aura hélas, pas de S2. J’ai pour ma part beaucoup aimé cette série. Coup de 
???? « Drink Masters » présenté par Tone Bell 10 X 40’ Netflix
Douze des mixologues les plus novateurs du monde infusent, remuent et mélangent leurs ingrédients dans une série de défis de cocktails à fort enjeu pour gagner un prix qui changera leur vie et le titre de « The Ultimate Drink Master ».
Goût. Apparence. Créativité. 
J’ai eu envie de goûter chaque cocktail !! C’est le genre de concours que j’adore à l’instar de celui sur les souffleurs de verre !
Coup de
« Andere welt » de Christa Pfafferott, Netflix 
Ce documentaire pose un regard nuancé sur la vie dans un service psychiatrique pour femmes, que la plupart ont rejoint après avoir été condamnées par la justice.
La parole est donnée successivement aux patientes et aux soignants. Toutes parlent d’enfermement, de souffrance, de solitude. Des « détenues psychiatriques », nous en connaissons rien de ce qui les a conduit ici. Nous savons seulement que ça fait entre 4 et 11 ans qu’elles sont là, sans réelle perspective de sortie. C’est plutôt poignant bien que pas très bien filmé…
???? « La maison du canal », de Georges Simenon 
Dans le flot de voyageurs qui coulait par saccades vers la sortie, elle était la seule à ne pas se presser. Son sac de voyage à la main, la tête dressée sous le voile de deuil, elle attendit son tour de tendre son billet à l’employé, puis elle fit quelques pas.�Quand elle avait pris le train, à Bruxelles, il était six heures du matin et l’obscurité était lourde de pluie glacée. Le compartiment de troisième classe était mouillé lui aussi, plancher mouillé sous les pieds boueux, cloisons mouillées par une buée visqueuse, vitres mouillées, dedans et dehors. Des gens aux vêtements mouillés sommeillaient.�À huit heures, juste à l’arrivée à Hasselt, on éteignit les lampes du convoi et celles de la gare. Dans les salles d’attente, les parapluies perdaient des rigoles d’eau fluide qui sentait la soie détrempée. Autour des poêles, des gens se séchaient et ils étaient presque en noir, comme Edmée. Etait-ce un hasard ? Le remarquait-elle parce qu’elle était en grand deuil ?
En faisant le vide (relatif) dans mes nombreuses bibliothèques, j’ai retrouvé plein de « vieux » Simenon et je n’ai pas pu m’empêcher de les relire. La maison du canal est le premier que j’ai pris et, comme toujours, j’ai été, dès les premières lignes, happée par le style et l’histoire. Un page Turner indémodable ! Coup de