La Doublure – Mélissa da Costa

De Mélissa Da Costa, j’avais beaucoup aimé « Tout le bleu du ciel », son premier roman tendre et bienveillant, empreint de belles émotions qui m’avaient totalement charmée. Je ressors encore plus enthousiaste de la lecture de son dernier opus, « La Doublure », très éloigné des feel good books, catégorie dans laquelle l’auteur semblait s’inscrire…

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Alors qu’elle sort juste d’une relation amoureuse où Evie s’était étiolée durant cinq longues années, vendant des sandwichs sur une aire d’autoroute en attendant que son marin au long cours daigne faire escale auprès d’elle, la jeune femme décide de prendre un nouveau départ. Sa route croise alors celle d’un couple magnétique – Clara et Pierre – qui lui offre un poste d’un genre particulier : être l’assistante de Clara, artiste peintre prometteuse peu encline à gérer autre chose que ses créations.

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Evie se lance et entame alors une nouvelle vie aux allures de véritable conte de fées : elle se retrouve ainsi logée chez ses employeurs dans le charmant village de Saint-Paul-de-Vence pour y effectuer un travail valorisant et stimulant dans des conditions extrêmement agréables. Comme on l’imagine aisément, le tableau idyllique se trouble rapidement lorsqu’Evie est sollicitée pour servir de doublure à Clara à l’occasion de toutes les représentations de l’artiste en personne, tant vis-à-vis du public et des galeristes que des journalistes… D’abord impressionnée, Evie se prend rapidement au jeu et parvient admirablement à donner le change, initiée par Clara au courant artistique du romantisme noir dans lequel elle excelle et par Pierre à la communication. Mais très vite, Evie réalise que les contours de son rôle de doublure ne sont pas ceux qu’elle imaginait et que l’on attend d’elle bien davantage encore.

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Loin de se limiter à nous initier à ces peintures avec beaucoup de talent, au point que l’on ne résiste pas à rechercher les toiles citées et analysées au fil des pages, Mélissa Da Costa dresse ici le portait de personnages complexes, souvent toxiques et manipulateurs, dans toutes leurs sombres nuances, auxquels elle oppose l’incarnation même de la candeur. Mais à quel point est-il possible de résister à la tentation ? Vaste question qui permet à l’auteur de revisiter les personnages bibliques d’Adam et Eve, et de Lilith, avec brio ! La Doublure met ainsi en scène un trio infernal placé sous le sceau d’une emprise terrible, où chacun des protagonistes tente de survivre.

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Avec La Doublure, Mélissa Da Costa signe un roman noir, dérangeant et addictif ! Coup de ❤️ ! Et cerise sur le gâteau, Genève apparaît dans le livre ????????, pas dans les meilleures circonstances mais tout de même !

À propos de l’auteur

Née le 7 août 1990,  Mélissa Da Costa est l’auteure de Tout le bleu du ciel, des Lendemains et de Je revenais des autres. Trois romans portés par les libraires et salués par la presse qui ont conquis plus d’un million de lecteurs. Elle figure au palmarès du Figaro des auteurs français ayant le plus vendus de livres en 2020.