Quelques brèves de Fabienne
S36 – 29 août au 4 septembre 2022
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « Mustang » de Deniz Gamze Ergüven avec Güneş Nezihe Şensoy, Doğa Zeynep Doğuşlu, Elit İşcan… 
En Turquie, dans un village au bord de la mer Noire, c’est la fin de l’année scolaire. La jeune Lale et ses quatre soeurs, orphelines, libres et insouciantes, chahutent joyeusement sur la plage avec des garçons. De retour à la maison, elles sont accueillies vertement par leur grand-mère qui les corrige une à une pour avoir frotté leur entrejambe sur la nuque des garçons, un comportement rapporté par la voisine, jugé obscène et scandaleux.
Cinq jeunes filles ivres de liberté victimes d’une cabale absurde suite à un bain de mer avec des garçons de leur école. Mais un oncle accroché aux traditions et aux privilèges des hommes et une grand-mère effacée et prompte à fermer les yeux transforment la maison familiale en prison alors que derrière les murs cinq beautés s’éteignent… Coup de 
absolu d’alors et de toujours !!!
absolu d’alors et de toujours !!!???? « Teheran », de Daniel Syrkin avec Niv Sulyan, Shaun Toub, Liraz Charchi… et la participation de Glenn Close S1 et S2 16 X 52´ Apple TV + 
Une agent du Mossad se lance dans sa première mission d’infiltration dans la capitale iranienne, qui se trouve être aussi son lieu de naissance. Cette mission n’a pas seulement des répercussions sur le Proche-Orient, mais aussi sur le reste du monde.
Encore une magnifique réussite des écuries Apple !! En mêlant géopolitique et action, la série d’espionnage, merveilleusement documentée, offre une qualité d’écriture et une direction d’acteurs incroyables. Elle saura séduire les fans d’ « Hatufim », « Homeland » 
et du « Bureau des Légendes »
. Un instantané du monde, inquiétant… à voir absolument en attendant la S3.
, « Homeland » et du « Bureau des Légendes ». Un instantané du monde, inquiétant… à voir absolument en attendant la S3.
« Patrick Dewaere, mon héros » d’Alexandre Moix / Auvio RTBF 
Avec « Les Valseuses » en 1974, le public découvre une future icône du cinéma français : Patrick Dewaere. Véritable James Dean au destin fulgurant, il se suicide en 1982 à l’âge de 35 ans. Le film révèle le vrai Patrick Dewaere : enfant violé, déscolarisé par une mère qui l’oblige à devenir acteur, adolescent en rupture avec sa famille et la société. Le parcours chaotique d’un homme meurtri par une enfance tragique. Un destin unique où cinéma et drames personnels se confondent.
Une fille raconte son père… et c’est beau
Ce film a fait partie de la sélection Cannes Classics 2022 : les documentaires.
Il sera visible en 2023 sur F5.
???? « Le portrait de Greta G. », de Catherine Locandro
« Elle est une enfant qui refuse de grandir. Une actrice effrayée à l’idée de jouer. Une femme qui se rêve en homme. Une amante qui se défile. Une misanthrope que la solitude terrifie. Elle est le trouble, le clair-obscur, le flottement, l’hésitation, l’énigme, la versatilité. La zone grise. Elle est la poésie même. »
New York, 1982. Greta Garbo se rend incognito dans un cinéma de quartier pour voir Le Portrait de Dorian Gray, film dans lequel elle a incarné le rôle-titre au début des années cinquante.
Le temps de cette séance, la vieille dame retrace le chemin parcouru de son enfance misérable en Suède à sa renommée internationale. Dans les autres fauteuils de la salle, des spectateurs qui l’ont reconnue se plongent dans leurs souvenirs et esquissent leur propre portrait de l’actrice.
Solitude, ambivalence sexuelle, peur de vieillir… Dans ce jeu entre fiction et réalité, entre Gray et Garbo, se dessine la personnalité fascinante d’une femme moderne qui s’est battue pour son indépendance financière et artistique, et qui a choisi la disparition précoce pour préserver son mythe.
Catherine Locandro s’empare de la Divine dans une biographie romancée selon un jeu de miroirs où l’actrice, la romancière et Gray ne font plus qu’un. A travers plusieurs voix, s’esquisse le portrait d’une des dernières légendes hollywoodiennes. L’auteure parle de sa fascination pour la suédoise à la voix grave, de cinéma, de la place des femmes dans cette industrie et dans le monde à cette époque (mais cela a t il « vraiment » changé ?), de féminisme, de cette icône lesbienne, de son jeu d’actrice, de la lumière qu’elle seule savait capter de cette façon…
Une mise en abime pour mieux mettre à nu les personnalités avant qu’elles ne se dérobent. Femme forte, fière, timide, mystérieuse, secrète, solitaire, terrifiée, lumineuse, sublime… Divine !
« I want to be alone » déclarait-elle avant de se soustraire au monde. Son portait (le vrai) est dans notre bureau. Garbo, je vis avec son image depuis plus de 20 ans. Et je crois n’avoir pas encore tout saisi d’elle. 
En librairie(s) depuis le 8/9 !