9Quelques brèves de Fabienne

 

 

S18 – 9 au 15 mai 2022

 

 

 

Un peu de culture dans ce monde de brutes.

???????? « Belfast » de Kenneth Branagh avec Caitriona Balfe, Jamie Dornan, Jude Hill , Judi Dench…????????????????

Été 1969 : Buddy, 9 ans, sait parfaitement qui il est et à quel monde il appartient, celui de la classe ouvrière des quartiers nord de Belfast où il vit heureux, choyé et en sécurité.
Mais vers la fin des années 60, alors que le premier homme pose le pied sur la Lune et que la chaleur du mois d’août se fait encore sentir, les rêves d’enfant de Buddy virent au cauchemar. La grogne sociale latente se transforme soudain en violence dans les rues du quartier. Buddy découvre le chaos et l’hystérie, un nouveau paysage urbain fait de barrières et de contrôles, et peuplé de bons et de méchants.
Coup de ♥️ absolu pour le dernier film très personnel de Kenneth Branagh. Tout est réussi : le travail de l’image, de la lumière, du cadre, la direction des acteurs, la thématique abordée à hauteur d’enfant.
Suis in love de Caitriona Balfe et de Judi Dench. Mais « in love », « in love » !

???? « Son vrai visage », de Charlotte Stouldt avec Toni Collette, Bella Heathcote, Jessica Barden 8 X 50’ Netflix ????????

Dans une petite ville tranquille de Géorgie, un acte de violence fortuit déclenche une suite d’événements inattendus pour Andy Oliver et sa mère Laura. Déterminée à trouver des réponses à ses questions, la jeune femme se lance dans un dangereux voyage à travers les États-Unis, qui va la conduire au cœur des secrets les plus sombres de sa famille.
Cette série est pleine d’imperfections mais on ne le remarque finalement qu’au 8e (et trop long) épisode. Toni Collette est géniale et les cliffhangers extrêmement bien réussis ce qui nous pousse à cliquer sur le lien nous emmenant vers l’ « épisode suivant ».
Je reste toutefois assez mitigée concernant la globalité de la série.

???? « Des trains pas comme les autres » avec Philippe Gougler 11 saisons et quelques épisodes… ????????

Chacun des épisodes présente un pays, à travers plusieurs parcours sur les lignes ferroviaires nationales. D’étape en étape, l’on découvre des trains insolites, archaïques ou ultramodernes, tortillards de campagne ou palaces roulants, sur des parcours minuscules ou immenses, mais aussi l’histoire, la culture et les peuples de chaque pays.
J’étais passée à côté de cette collection de magazines que je redécouvre sur Ushuaïa TV. Super concept, magnifiques paysages, rencontres insolites ! C’est très très bon et Gougler est parfait. À voir et / ou revoir.

???? « Les frères Karamazov », de Fiodor Dostoïevski ????????

L’odieux Féodor Karamazov est assassiné. De ses trois fils – Dimitri le débauché, Ivan le savant et l’ange Aliocha –, tous ont pu le tuer, tous ont au moins désiré sa mort…
L’intrigue principale tourne autour des trois fils de Fiodor Pavlovitch Karamazov, homme impudique, vulgaire et sans principes, et du parricide commis par l’un d’entre eux. En réalité, les enfants sont au nombre de quatre puisque le père donne naissance à un bâtard qu’il nommera Smerdiakov. Chacun des trois fils représente un idéal-type de la société russe de la fin du xixe siècle : Aliocha, le benjamin, est un homme de foi ; Ivan, le deuxième fils, est un intellectuel matérialiste qui cherche à savoir si tout est permis, dans la mesure où Dieu n’existe pas ; Dmitri, leur très exalté demi-frère aîné, est un homme impétueux en qui le vice et la vertu se livrent une grande bataille : ce dernier incarne, selon l’auteur lui-même, « l’homme russe ».
Comme je me sens minuscule à livrer un avis « subtil » et à la hauteur de ce chef d’œuvre absolu, je vais retranscrire ici quelques impressions. �Drame familial, drame de la conscience humaine, interrogations sur la raison d’être de l’homme, tableau de la misère, de l’orgueil, de l’innocence, de la Russie au lendemain des réformes de 1860, orgies, miracles… la richesse de ce roman de Dostoïevski, son dernier, et considéré comme son chef-d’œuvre, ne sera jamais épuisée. Ce roman devait être le premier d’une trilogie qui se serait au 2e tome consacrée à Aliocha. Nous n’en saurons jamais plus… �Le génie de Dostoïevski est à ce point divers que Nabokov a même osé écrire : « N’oublions jamais que Dostoïevski est avant tout un auteur de romans policiers… un maître du suspens. » et effectivement, tous les genres se retrouvent dans ce pavé de 1200 pages : relations fraternelles, famille dysfonctionnelle, amour, haine, maladie psychiatrique, meurtre, enquête, chronique judiciaire, procès, résilience, suspens, passion, déraison, départs… L’écriture est somptueuse.
Lisez les auteurs russes. Ce sont des génies.
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