Quelques brèves de Fabienne
S18 – 2 au 8 mai 2022
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « Aline » de et avec Valérie Lemercier, Sylvain Marcel, Danielle Fichaud
Portée par sa famille et son grand amour, la 14ème enfant d’une famille modeste Québécoise va devenir la plus grande chanteuse planétaire.
Quelle déception ! Je n’y ai vu qu’un film de « Fan » et c’est dommage. Valérie Lemercier excelle lorsqu’elle apporte sa folie et son côté décalé mais là, elle a tellement voulu rendre hommage à Céline Dion qu’elle est passée à côté, pour moi. Elle n’a rien raconté d’autre et de fait, son biopic n’est pas très réussi. J’ai été gênée par Valérie qui interprète Aline à tous les âges (quel intérêt ? À part la revoir dans une séquence culte de « l’école de fans » de Jacques Martin -> cf mon commentaire plus haut), tous les clichés y passent… Quant au playback c’est juste pas possible !
En revanche, l’histoire d’amour avec René est bien rendue. Belle et sincère malgré tout ce qu’on a pu entendre / lire sur leur très importante différence d’âge.
???? « The fabulous Mrs Maisel », d’Amy Sherman-Palladino avec Rachel Brosnahan, Alex Borstein, Marin Hinkle, Michael Zegen, saison 4,… 8 X 40’
Miriam « Midge » Maisel, cette ex-mère au foyer tirée à quatre épingles qui s’est reconvertie avec succès dans le stand-up, doit rebondir après avoir été exclue de la tournée mondiale qu’elle devait mener aux côtés de Shy Baldwin. Bien décidée à se faire une place dans ce milieu de l’humour malheureusement entaché par le sexisme, Midge, accompagnée de son amie et manager Susie, n’a pas dit son dernier mot…
J’ai tellement aimé la S1 mais depuis, les saisons s’enchaînent sans beaucoup de rebondissements, ni d’intérêts. A vrai dire, la S4 ne raconte plus rien du tout même si Rachel B. est toujours aussi lumineuse. Le casting reste parfait dans son ensemble et les tableaux dans le nouveau « show » qu’elle présente désormais très réussis. Mais ça ne suffit pas à en faire une série incontournable de 2022, selon moi. La S5 sera la dernière et je pense que c’est très bien comme ça.
« Life after death » with Tyler Henry 9 X 50’ Netflix
Tyler Henry est un médium de renommée mondiale comptant plus de 300 000 personnes sur sa liste d’attente. Après avoir été pendant des années au service d’Hollywood, Tyler décide de parcourir le pays pour offrir des lectures au plus grand nombre possible de personnes qui l’ont sollicité. Il espère ainsi leur apporter l’espoir, le réconfort et l’apaisement qu’elles recherchent.
Cette série documentaire riche en bouleversements et en émotions offre des réponses aux personnes auprès desquelles il intervient, prouvant qu’il y a tout un monde au-delà de ce que nous voyons et que nos proches ne nous quittent jamais vraiment.
Telle une télé-réalité mais non scénarisée, on suit le travail de Tyler (de ses pouvoirs de lecture aux implications de son don) en même temps qu’il tente lui-même d’élucider un mystère familial (maternel) pour lever le voile sur ses véritables origines. Le sosie clairvoyant de Macaulay Culkin est assez bluffant ! En tout cas, qu’on y croit ou il est « branché », fait du bien aux gens et moi, j’adore.
???? « Le ministère des contes publics », de Sandra Lucbert, Verdier, 2021
Une maternité ferme. Un accouchement tourne mal. Un enfant meurt. Interpellé, le préfet n’a qu’une chose à dire : « nous sommes comptables de la dette publique ». Et le verrou est mis.
Proposition de la littérature : tourner la clé.
À l’évidence, tout tient dans une formule – mais qu’est-ce qu’elle tient cette formule ? Un ordre, des intérêts, un verrouillage. En guise de quoi on dit : LaDettePubliqueC’estMal. C’est un assommoir : trente ans de répétition, des parleurs, des figures, des grimaces – tous les tours de l’autorité. Qui n’y feront rien : ce seront toujours des contes.
Mauvais livre de contes : l’ouvrir, le désosser, le bazarder.
Essai à charge terriblement réussi de Sandra Lucbert. Tout le monde en prend pour son grade (à raison), « C dans l’air » et son animatrice, Caroline Roux, ne sont pas épargnés pour les poncifs qu’ils véhiculent. A force de tout vouloir simplifier (notamment la forme) pour être accessible à tous, on en oublie le fond. A lire d’urgence, toute affaire cessante !