Quelques brèves de Fabienne
S8 – 21 au 27 février 2022
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
???????? « Impardonnable » de Nora Fingdcheidt avec Sandra Bullock, Vincent d’Onofrio, Jon Bernthal… Netflix 
Libérée de prison après avoir purgé sa peine pour un crime violent, Ruth Slater retrouve une société qui refuse de lui pardonner son passé. Sévèrement jugée par ceux qui jadis l’entouraient, elle place son seul espoir de rédemption dans des retrouvailles avec sa sœur cadette, qu’elle a été forcée de laisser derrière elle.
On ne va pas se mentir, depuis plusieurs années, Sandra Bullock peine à trouver des projets intéressants. Ici la trame de ce drame social est plutôt digne d’un téléfilm mais la comédienne réussit néanmoins à nous toucher dans son rôle de femme endurcie. Le seul HIC, quand on suit un peu la carrière de Bullock, c’est que la fin est sans surprise. Je vous laisse vous faire votre propre opinion…
???? « American rust » de Brian McGreevy et Lee Shipman avec Jeff Daniels, Maura Tierney, Julia Mayorga, Alex Neustaedter… 9 X 52’ Showtime
Dans une ville sidérurgique de Pennsylvanie économiquement dévastée, le chef de la police locale est obligé de décider jusqu’où il est prêt à aller lorsque le fils de la femme qu’il aime est accusé de meurtre.
Ce polar social, un peu à la « Mare Of Eastown », doit l’essentiel de son attraction à son casting impeccable. Mais, malgré son potentiel intrigant, la série qui se déroule dans la « Rust Bell » (la ceinture de rouille), ne réussit pas à nous embarquer complètement. Une petite déception pour moi… surtout que j’ai une affection toute particulière pour Maura Tierney (ah… Urgences…).
« Mohamed Ali » de Ken Burns, 4 X 60’ Arte
Plus qu’un simple sportif, Mohamed Ali est et restera à jamais une légende de la boxe. Peut-être même comme le plus grand boxeur de l’histoire du Noble Art.
Découpé en 4 rounds, la série documentaire retrace le parcours, poids lourd, et la personnalité inclassable de ce champion de tous les temps.
L’occasion de relire « Cassius » de Catherine Locandro (collection Litt’ Albin Michel Jeunesse) pour découvrir les origines de la légende !
???? « L’étourdissement» de Joël Egloff, Gallimard, 2004 
« Quand le vent vient de l’ouest, ça sent plutôt l’oeuf pourri. Quand c’est de l’est qu’il souffle, il y a comme une odeur de soufre qui nous prend à la gorge. Quand il vient du nord, ce sont des fumées noires qui nous arrivent droit dessus. Et quand c’est le vent du sud qui se lève, qu’on n’a pas souvent, heureusement, ça sent vraiment la merde, y a pas d’autre mot. Nous, au milieu de tout ça, ça fait bien longtemps qu’on n’y fait plus attention. C’est qu’une question d’habitude finalement. On se fait à tout. Pour le climat, non plus, on n’est pas vernis. Aussi loin que je me souvienne, il a toujours fait aussi chaud par ici, il a toujours fait aussi sombre. J’ai beau chercher dans ma mémoire, j’ai beau me creuser la cervelle, j’ai pas le souvenir d’un peu de fraîcheur. J’ai pas le souvenir d’une éclaircie, non plus, pas le souvenir d’une trouée dans cette chape grise qui nous tombe même dessus certains jours et nous laisse dans le brouillard du matin au soir et plusieurs jours d’affilée parfois, et des semaines entières si le vent ne se lève pas. Forcément, c’est pas sain comme environnement. Les enfants sont pâlots, les vieillards sont pas bien vieux. On fait d’ailleurs pas toujours la différence entre les deux. Moi en tout cas, je finirai pas ma vie ici, c’est sûr. Un jour, j’irai voir ailleurs, même si on dit que c’est partout pareil, même si on dit qu’il ya des endroits où c’est encore pire. J’ai beau faire des efforts d’imagination, j’ai du mal à y croire, à ça. »
Ce roman, qui pourrait être le récit de la routine d’une vie sinistre (celui d’un homme d’une trentaine d’années travaillant dans un abattoir et habitant avec sa grand-mère dans une maison délabrée au milieu d’une zone lugubre), ouvre, étrangement, une fenêtre poétique sur la vie du narrateur. Coup de 
absolu pour ce court roman plein d’humanité que j’ai personnellement trouvé… étourdissant !
absolu pour ce court roman plein d’humanité que j’ai personnellement trouvé… étourdissant !