Quelques brèves de Fabienne
S41 – 12 au 18 octobre 2020
Un peu de culture dans ce monde de brutes.
« Babyteeth – Milla » de Shannon Murphy avec Elisa Scanlen, Toby Wallace, Ben Mendelsohn et Essie Davis , 2019
Milla a 16 ans et tombe amoureuse de Moses, un garçon sauvage, rebelle, extrêmement magnétique. Mais elle est malade, et ses parents voudraient la préserver de la fougue et des déceptions qui accompagnent bien trop souvent l’amour à cet âge…
Un premier film et quel premier film !!! Milla c’est une jeune fille qui doit vivre en quelques mois son premier amour et sa propre mort. Pour l’aider, il y a bien sûr son amoureux mais aussi ses parents désemparés, fragilisés mais prêts à tout pour elle. Le récit est découpé en chapitres très courts proposant au spectateur une lecture individuelle et universelle. Ici pas de pathos (on est à des années lumières du film qui porte le nom « étoiles » dans son titre, voyez ???), rien n’est larmoyant (même si évidemment c’est triste (très) ! La mise en scène est impeccable, le casting formidable, la photo parfaite. Un immense coup de !
À voir ou à revoir :
???? « Un monde parfait » de Clint Eastwood avec Kevin Costner, Laura Dern, Clint Eastwood… 1993
En 1963, deux évadés de la prison d’Huntsville, « Butch » Haynes et Terry Pugh cavalent dans le Texas après avoir enlevé un jeune garçon, Phillip, dont la maman est témoin de Jéhovah. Des liens, père-fils, vont naître entre « Butch » et l’enfant.
Un groupe formé, entre autres, de Red Garnett, un Texas Ranger d’expérience et d’une jeune criminologue se lance à leur poursuite.
J’avais beaucoup aimé ce film à sa sortie même si avec le recul, on remarque qu’Eastwood a fait dans la simplicité niveau scénario. Même si l’alchimie fonctionne bien entre l’évadé et son jeune otage, force est de constater que Costner reste le plus gentil prisonnier de l’histoire du cinéma. Je n’aime pas brûler mes « idoles » mais vous pouvez rester sur vos bons souvenirs d’alors…
???? « The Devil all the time » d’Antonio et Paulo Campos avec Tom Holland, Mia Wasikowska, Robert Pattinson… 2020 Netflix
Dans le sud des régions rurales de l’Ohio et de la Virginie-Occidentale, Willard Russell, vétéran tourmenté du carnage dans le Pacifique Sud, ne peut sauver sa belle épouse Charlotte d’un cancer, quelle que soit la quantité de sang sacrificiel qu’il verse sur sa « bûche ou tronc de prière« . Carl et Sandy Henderson, un couple de tueurs en série, arpentent les autoroutes américaines à la recherche de modèles appropriés à photographier et à exterminer. Roy, le prédicateur des araignées, et son compagnon de théâtre virtuose, Théodore, fuient la loi. Enfin, Arvin Russell, le fils orphelin de Willard et Charlotte, grandit pour devenir un homme bon mais également violent.
Ce thriller est l’adaptation du roman Le Diable tout le temps de Donald Ray Pollock publié en 2011. C’est un film sombre qui croise le destin de plusieurs personnages (un prédicateur, un photographe serial killer et le « narrateur ») dont le point commun est la violence. La religion et la vengeance viennent ensuite comme moyen d’expression alors que l’espoir se meurt et que l’amour a peu de chance de triompher. C’est l’Amérique profonde, celle qui manie les armes, prie, tremble devant l’autre (qui reste un étranger) et vote Trump. La réalisation est implacable et la photo réussie. À voir et/ ou à lire ! Moi qui suis « presque allergique » à Pattinson, je l’ai trouvé très bien. Son étrangeté physique et sa voix collant parfaitement au rôle.
???? « Crashing » de Phoebe Waller-Bridge avec Phoebe Waller Bridge, Jonathan Bailey, Julie Dray et Damian Molony… 6 X 30’ Channel 4
De jeunes adultes se retrouvent à vivre ensemble dans un hôpital qui n’est plus utilisé et pour lequel ils servent de gardiens. Cohabitent de manière mouvementée des personnalités bien différentes.
Première série créée par PWB et on a déjà l’essence de ce qui constituera son univers singulier dans les nombreux succès qui suivront ! C’est (mal) barré à souhait, anglais comme on aime, une écriture rythmée et des dialogues qui fusent, bref… à voir pour le fun !
???? « L’opoponax » de Monique Wittig, Les Editions de Minuit, 1964
C’est Marguerite Duras qui signe la 4e de couverture de ce roman et voilà ce qu’elle écrit : « Mon Opoponax, c’est peut-être, c’est même à peu près sûrement le premier livre moderne qui ait été fait sur l’enfance. Mon Opoponax, c’est l’exécution capitale de quatre-vingt-dix pour cent des livres qui ont été faits sur l’enfance. C’est la fin d’une certaine littérature et j’en remercie le ciel. C’est un livre à la fois admirable et très important parce qu’il est régi par une règle de fer, jamais enfreinte ou presque jamais, celle de n’utiliser qu’un matériau descriptif pur, et qu’un outil, le langage objectif pur. Ce dernier prend ici tout son sens. Il est celui-là même – mais porté au plain-chant par l’auteur – dont l’enfance se sert pour déblayer et dénombrer son univers. Ce qui revient à dire que mon Opoponax est un chef-d’oeuvre d’écriture parce qu’il est écrit dans la langue exacte de l’Opoponax. »
Ce roman est exigent, et aussi déroutant que complexe à lire tant nous ne sommes pas habitués à ce genre de style. Pour ma part, j’ai été embarquée et j’ai tenu jusqu’au bout la main de Catherine Legrand. Et c’était beau. Et c’était bon. Et c’était… l’enfance. Coup de !
L’auteure a reçu le Prix Médicis en 1964.
???????? « Le bain de Berk » de Julien Béziat, Ecole des loisirs, 2016
Le narrateur pose son doudou, Berk, sur le bord de la baignoire et il part jouer dans sa chambre. Berk a raconté sa mésaventure par la suite. En l’absence de l’enfant, il a glissé dans la baignoire et a frôlé la noyade. Les autres doudous ont uni leurs forces pour lui venir en aide. …
C’est un album que j’aurais aimé écrire ! C’est pétillant, amusant et tellement important le doudou ! Coup de
Je relate ici une anecdote apprise au sujet de cette chanson : l’immense actrice en personne écrivit une lettre à Kim Carnes pour la remercier de lui avoir permis de « paraître branchée aux yeux de son petit-fils ». Bette Davis Eyes obtint le Grammy Award de meilleure chanson de l’année et Mistaken Identity , qui s’était lui aussi hissé pendant quatre semaines en tête des ventes, celui du meilleur album. Toujours disponible, ce disque n’est pas seulement l’écrin d’un tube. Il recèle d’autres perles comme Hit and Run , Mistaken Identity et Draw of the Cards .
« Bette Davis Eyes » de Kim Carnes 1981 © Warner Chappell Music, Inc, Karen Schauben Publishing Administration
Her hair is Harlow gold
Her lips are sweet surprise
Her hands are never cold
She’s got Bette Davis eyes
She’ll turn the music on you
You won’t have to think twice
She’s pure as New York snow
She got Bette Davis eyes
And she’ll tease you, she’ll unease you
All the better just to please you
She’s precocious, and she knows just what it
Takes to make a pro blush
She got Greta Garbo’s standoff sighs, she’s got Bette Davis eyes
She’ll let you take her home
It whets her appetite
She’ll lay you on the throne
She got Bette Davis eyes
She’ll take a tumble on you
Roll you like you were dice
Until you come out blue
She’s got Bette Davis eyes
She’ll expose you, when she snows you
Off your feet with the crumbs, she throws you
She’s ferocious and she knows just what it
Takes to make a pro blush
All the boys think she’s a spy, she’s got Bette Davis eyes
And she’ll tease you, she’ll unease you
All the better just to please you
She’s precocious, and she knows just what it
Takes to make a pro blush
All the boys think she’s a spy, she’s got Bette Davis eyes
She’ll tease you
She’ll unease you
Just to please you
She’s got Bette Davis eyes
She’ll expose you
When she snows you
She knows you, she’s got Bette Davis Eyes